La review

MUSCADEATH X
Salle Du Champilambart - Vallet (44)
17/09/2011


Review rédigée par Maria


C’est dans la capitale du Muscadet, Vallet (Pays de la Loire) que l’association Carnage Asso propose sa journée dégustation oeno-musicale Muscadeath pour découvrir les valeurs montantes issues du fertile terroir Français. Ayant un faible pour ce qui se fait dans le Bordelais, je commence ma journée avec la fin de POTTIIN, formation Girondine qui vient nous chatouiller les papilles avec des morceaux tirés de leur premier EP rouge qui tache "The Red Chords". Le groupe déverse de gros riffs bien posés accompagnés d’une voix grasse et lourde généreuse en growls, la batterie envoie des blasts précis et maîtrisés. L’assemblage death proposé est plus que réussi par les Bordelais. Yabon !

Après leur apparition très remarquée au Metalcorner cet été, le set Girondin AD PATRES revient en terres Nantaises. Y’a du monde dans la fosse pour découvrir les nouveaux morceaux du groupe, morceaux que l’on pourra retrouver sur leur prochain album, actuellement en cours d’enregistrement. Car oui, AD PATRES et leur démo 3 titres ont suscité un intérêt général du fait de la qualité et la densité de leur death old school. Leur perf’ commence sur un "To the Fathers" dévastateur et effroyablement enragé suivi par un "Scorn Aesthetics" démentiel. Le groupe prend possession de la scène et de son public, wall of death, pogo, macarena… Oui, oui… Ca bouge et headbangue franchement pour la première fois de la journée. On découvre alors les nouvelles compos du groupe comme "Circles Of Red", d’une puissante dérangeante, "Emphasize Nihility" avec l’énorme travail vocal d’Axel qui est d’une efficacité et d’une maturité technique telles avec des grunts et growls intenses et profonds. Je surplusse "Vomit" et Yann derrière ses grosses caisses d’une rapidité et d’une fluidité d’exécution bluffante. Tartasse… Bref, AD PATRES en a mis d’accord les derniers perplexes à leur sujet. On se languit de la sortie de leur premier album !

Setlist : "To The Fathers" / "Scorn Aesthetics" / "In Vivo" / "Circles Of Red" / "Emphasize Nihility" / "Scars Of Compromise" / "The Lock" / "Vomit" / "All That Remains".

Zappage impardonnable de ARCANIA et WITHDRAWNLIVARKAHIL entre en scène… Cette jolie petite scène avec sa petite rampe des spots aux gels de couleurs improbables (jaune, rose, rouge, vert et orange), oui improbables pour LIVARKAHIL vêtus de leurs uniformes noirs et leurs brassards fortement connotés qui peuvent intriguer les profanes, pour les autres cette imagerie n’est que la continuité d’un concept qui sera exposé dans l’album "Signs Of Decay" : l’autocratie religieuse, la religion véritable dictature. Le set commence par "In Nomine Patris", devant un public à l’apéro. Ca bastonne dur à tel point qu’une cymbale se fait la malle. Hk excelle dans son rôle de frontman, se démenant pour faire bouger le public, avec un charisme et une présence impressionnante. Mais pas aussi incroyable que les performances vocales qu’il nous propose. D’une énorme technique, il enchaîne les growls extrêmes, passe au squell brutal, revient en grunt lourd et possédé notamment sur "Above All Hatred" et "In Light We Die" avec une facilité et une force déconcertante. Derrière lui, les riffs death défilent dans une ambiance polonaise marquée ( je dis pas ça à cause de la gratte Ran ni pour l’ampli Laboga hein) mais on sent bien l’importance de Behemoth dans le travail des Parisiens. Bref un set où la présence scénique est exemplaire, tout est callé au millimètre (voilà à quoi servent les résidences d’artistes mes chers lecteurs). C’est une perf’ ultra pro et généreuse que nous a offert LIVARKAHIL malgré un public hélas peu attentif. Sur "Signs Of Decay", on aura le plaisir d’entendre BST (Order Of Apollyon), l’ingé son, pousser la chansonnette, vraiment sympa.

Setlist : "In Nomine Patris" / "When Hell Is Near" / "Quiet Heresy" / "Above All Hatred" / "Art Of Bleeding" / "In Light We Die" / "The Flesh Of All Damned" / "Heaven Shall Fall" / "Signs of Decay".

Ah… L’Alsace, son Riesling et… ABSURDITY avec son metalcore survitaminé. Bref, ce n’est pas spécialement mon style mais il faut reconnaître les qualités de représentation et le professionnalisme de cette formation qui propose un live pêchu et énervé à l’image de leur bassiste, plébiscité par une grande partie de l’audience. N’étant pas assez bourrée pour apprécier le set dans sa totalité, je décide de m’en aller et donc de louper CENTURIAN. Je n’ai encore aucune excuse mais, on m’en a soufflé une qui me paraît recevable, évidemment à prendre au 10ème degré : CENTURIAN, sont Hollandais, y’a pas de pinard en Hollande d’abord, sont hors sujet là, ils font que de la bière. Ouais bah ouais, on est au Muscadeath quoi…

On lève son verre à l’association Carnage pour cette affiche metal de qualité et pour le super accueil fait aux groupes.