La review

MOTOCULTOR FESTIVAL
Saint-Nolff (56)
15/08/2015


Review rédigée par Antoine et E.L.P


Retour aujourd’hui, pour une nouvelle journée, le deuxième volet de cette édition 2015 avec, d’entrée de jeu, un réveil à la fraîche on ne peut plus revigorant laissant apprécier cette chose rare, presque oubliée qu’est le calme de Saint-Nolff et de son site du Kerboulard avec ce fantastique spectacle que d’aucun appelleront "le réveil des assoiffés"… Le temps de prendre, pour certains, un bien heureux litron de café tiède (à noter que, dans le cas présent, le café peut également être remplacé par une première pinte à peine refroidie par la fraîcheur matinale du camping) ravissant et ravivant la flamme, même des plus ensuqués par ce premier tour de cadran du festival ! L’heure sera finalement venue de se mettre en route pour profiter des premiers groupes de cette journée ô combien prometteuse sur papier, et ce, au rythme lointain du set d’ARCANIA s’abattant sur les déjà nombreux valeureux réveillés !… (E.L.P)



Deuxième jour de ce Motocultor Festival 2015 ! ARCANIA, voilà un groupe que l'on avait déjà eu la chance de voir jouer l'an dernier pour remplacer au pied levé les ricains de Six Feet Under. Un peu déçus par cette annulation, on était malgré tout repartis avec la banane car les Angevins ont la gouache ! C'est donc avec un plaisir non dissimulé qu'on les retrouve cette année, un putain de départ pour cette journée ensoleillée et placée sous le signe du thrash. Des morceaux comme "Rise And Never Fall" ou "Dreams Are Dead" qui est plus speed metal nous envoient un mur de son en pleine poire, les bases sont posées pour la journée. Déjà pas mal de monde pour acclamer ce groupe qui propulse son thrash malsain et moderne sur la Dave Mustage. Essai transformé pour cette deuxième prestation ! (Antoine)



Si un groupe sort de l'affiche aujourd'hui je crois bien que ce sera ABYSSE, ces Angevins nous proposent un metal instrumental au top ! C'est vrai que ça tranche avec le reste de la programmation mais un peu de diversité ne fait pas de mal et puis instrumental ne veux pas dire que ce n'est pas puissant, ou alors ABYSSE serait l'exception à la règle car dans le genre ils sont plutôt bons, la niaque est bien là dans ce jeu précis et pourtant sans prise de tête. Le temps passe bien vite, bien que l'appréciation du temps avec un groupe instrumental soit différente d'un groupe avec chant, du moins je trouve. Le public sûrement curieux de voir ce que ça donne ne sera pas reparti déçu vu l'enthousiasme qui régnait à la fin de leur set. (Antoine)



Une fois sur site, face à une Dave Mustage qui avait, quelques heures auparavant su régaler le public avec, entre autres, Sólstafir et Psykup, voici donc qu’était venu le tour de BLISS OF FLESH, solide formation de blackened death hexagonale, de venir prêcher la bonne parole par le biais de compositions assénées avec une monolithique puissance entre black obscur et death old school pour ravir un public tenu, tout le set durant, par les riffs brise-nuques du quintette ! Le seul réel défaut imputable à la formation sera celui d’un certain manque de souplesse scénique, le groupe délivrant une prestation, de qualité, certes, mais relativement "rigide" et au son assez inconstant. Malgré cette petite ombre portée au tableau du groupe, BLISS OF FLESH réussira à tenir, sans faillir, son auditoire, et ce jusqu’au bouquet final qui n’est pas sans rappeler celui d’un Abbath : une fin "pyrotechnique" clôturant la prestation de l’ensemble par quelques déflagrations crachées par le frontman, Necurat ! (E.L.P)



C'est bien assez rare pour être noté, un groupe a commencé avec 10 minutes d'avance ! On doit cet exploit aux Espagnols d'AVULSED. Autant leurs compatriotes explorent le thrash autant eux sont plutôt barrés dans le death emmenés par un Dave Rotten fou furieux qui a slammé deux fois dans le public tout en continuant de pousser ses growls, ça c'est un vrai warrior ! Ils auront provoqué au passage un très beau wall of death tout comme un sacré bordel dans la fosse avec notamment des pogos en mode "Je monte sur le dos de mon pote et je fonce dans le tas", un peu dangereux mais bon. Ça headbangue sévère sur "Sick Sick Sex" comme sur le reste du set, leur musique s'y prête bien : plutôt mid-tempo, là où ça perd en vitesse, ça gagne en puissance. (Antoine)



Une fois la brûlante performance de BLISS OF FLESH achevée, la nouvelle transhumance verra une partie du public tourner ses regards vers la Massey Fergustage pour les 3 prochaines heures avec, en entrée, un DRAKWALD plutôt terne, manquant clairement d’aisance et d’énergie malgré le postulat folklorique baignant les compositions et l’univers du petit groupe qui apparaîtra comme peut-être trop "vert" en ce début d’après-midi. (E.L.P)



ANGELUS APATRIDA, autre combo thrash et autre groupe espagnol après les très bons CRISIX qui viendront d'ailleurs les rejoindre pour un dernier morceau. "Blast Off", titre puissant et mélodique, nous montre ce dont ils sont capables, et ils sont bien capables de retourner une fosse en deux temps trois mouvements. J'ai trouvé des similitudes avec Death Angel, ce qui n'est pas pour me déplaire, un bon thrash puissant et mélodique. Ils ont clairement l'envie d'en découdre. Le final se fait sur "Detonation" de Pantera, c'est génial ! Ces deux représentants de la scène espagnole nous ont montré qu'ils savaient y faire, de bien belles trouvailles pour cette affiche ! (Antoine)



DRAKWALD est suivi par un plat de résistance parmi les plus savoureux, celui des GLORIOR BELLI ! Nouvelle preuve que le back metal "made in France" a encore de bien belles journées devant lui, la percussive rapidité de cet ensemble aussi occulte que poisseux, allant jusqu’à, parfois, tremper dans le stoner manquera malgré tout d’un soupçon de groove, de profondeur (en comparaison avec, par exemple, leur performance du Graspop 2014) mais surtout d’ambiance, l’obscurité de leur univers n’étant pas spécialement facilement accordable avec une prestation ensoleillée… Quoiqu’il en soit, cette prestation filant peu à peu, marquera, non sans brio, l’une des dernière heure de l’ère "Gators Rumble, Chaos Unfuris", à l’aube de la sortie, premier semestre 2016, de leur nouvel opus "Sundown (The Flock That Welcomes)"… (E.L.P)



Du rock bien burné que nous déballent les Parisiens de ONE LAST SHOT ! Ce n'est clairement pas le groupe qui aura attiré le plus de monde mais ils n'ont pas démérité le moins du monde et les absents ont eu bien tort car leur rock à l'américaine autant pour le son que pour la mise en scène a de quoi plaire à beaucoup ! Même le soleil s'est invité à la partie pour un show des plus entraînants, le groupe se donnait à 300% et ça fait plaisir à voir. Cette énergie virale a conquis le public en peu de temps et ça s'est vite ressenti, on a eu le droit à un martelage de rock'n'roll en bone et due forme. Des guitares aussi tranchantes qu'un bowie knife et une batterie aussi rythmée qu'une charge de cavalerie, voilà ce qui vous attend ! Une belle révélation sur ce festival ! Le chanteur avec son Stetson mène la danse d'un bout à l'autre du set, il fait un sacré leader surtout quand on prend en compte que ce n'est pas leur terrain de chasse habituel. Il finit même par prendre lui-même quelques photos du public avec son appareil photo. Autant pour eux que pour nous, je pense que la mission est belle et bien réussie. (Antoine)



TANKARD sont les derniers du Big Four teuton à jouer au Motocultor, SODOM joue juste après mais a déjà joué à l'édition de 2010 avec Destruction. Kreator a joué l'an dernier. Bref une boucle est bouclée avec ce groupe qui, on le sait très bien, nous laissera un très bon souvenir ! Et ce malgré l'absence du batteur Olaf Zissel pour cause d'un AVC quelques jours plus tôt (mais il va bien). C'est parti pour descendre quelques chopes de bière. Comme à leur habitude, ils nous sortent ce qu'ils font de mieux, c'est-à-dire du thrash avec le côté déjanté en plus et ils sont sur ce créneau les maîtres incontestés. Un morceau que j'aime beaucoup, c'est "Chemical Invasion" et son intro bluesy avant de partir en cacahuète. On aura un goût de trop peu avec ces 9 titres mais bon, c'est le jeu des festivals. Simple et efficace, leur musique est avant tout faite pour la déconne et même si l'ambiance est plus que détendue, ça n'en reste pas moins un groupe de qualité. Gerre est toujours à déconner sur scène, ce gars est fait pour être sur scène, aucun doute là-dessus. Il aime communiquer avec le public et surtout complimenter les jolies filles. Il tape son micro sur son bide en laissant apprécier une des conséquences de la gastronomie allemande, même s'il en a regagné. On en profite pour fêter un anniversaire "It's a huge birthday today : Mr Andy !" ((Ndlr : le guitariste du groupe), bref c'est bel et bien la fête avec eux ! Du grand classique que ce groupe souvent sous-estimé mais qui envoie du bois ! (Antoine)



Suivant naturellement le plat de résistance, la Massey Fergustage nous proposera donc, à la suite de GLORIOR BELLI, en guise de dessert, un nouveau poids lourd français qui amorcera la dérive vers une frange plus progressive, ambiante et atmosphérique sur cette petite scène: les Poitevins de KLONE, de retour de leur tournée avec le marginal Devin Townsend ! Surfant sur la première année d’exploitation de leur nouvel opus "Here Comes The Sun", les 5 comparses eux aussi, à l’instar de GLORIOR BELLI, baignés de soleil, proposeront un set aussi profond que maîtrisé faisant non seulement la part belle à leur dernier méfait en date, mais également à leurs incontournables titres tels que "Rocket Smoke" et "The Dreamer’s Hideaway" ou leur superbement efficace reprise du titre "Army Of Me" de Björk (mention tout à fait spéciale au titre "Nebulous" qui, non content d’être onirique sur CD, aura donné des frissons à nombre de festivaliers…). Supporté par la puissance et la justesse des frappes de Morgan Berthet (batterie), le groupe, et ce n’est plus un secret, peut également compter sur l’entrain et l’énergie d’Aldrick Guadagnino (guitare) mais encore et toujours sur la présence chaque fois plus transie de Yann Ligner (chant), rendant leur set on ne peut plus immersif à mesure que la lumière déclinait sur la plaine du Kerboulard ! (E.L.P)



Ce n'est clairement plus le même esprit même si on reste dans le Big Four teuton, TANKARD avait le côté fun, SODOM est a le côté militaire, martial du thrash. Les deux groupes sont vraiment à l'opposé l'un de l'autre car avec SODOM, ça ne bouge pas trop sur scène, les échanges avec le public sont très limités mais alors par contre ce mur de son quoi ! Tranquillement ils enquillent les morceaux les uns après les autres, ces vieux briscards ont de la bouteille et c'est vraiment intense dans le public. On sait pourquoi on est là, pour se prendre une bonne dose de thrash de gros calibre saupoudré d'agent orange. Une petite nouveauté issue du dernier EP "Sacred Warpath" prouve que la guerre n'est pas finie pour SODOM, voilà qui fait plaisir, les "vieux" groupes ont toujours des choses à dire, et on est prêt à les voir pendant encore quelques années ! Sur "Sodomy And Lust", le public scande "Sodom", les voilà accueillis tels des généraux vainqueurs d'une grande bataille. "Stigmatized" et "City Of God" font des ravages tout comme "Remember The Fallen". En fait, c'est l'ensemble qui fait des ravages... Le public est vraiment très en forme aujourd'hui pour le plus grand bonheur (sic) des gars de la sécu (qui fait un excellent boulot d'ailleurs, merci !!!). Encore une bonne claque cinq ans après les avoir découverts sur l'édition 2010 de ce Motocultor. Une nouvelle preuve qu'ils font partie des pères du thrash ! (Antoine)



Hop, une nouvelle parenthèse dans cette journée thrash avec le tribute à Motörhead. BÖMBERS n'a besoin que d'un coup de chirurgie esthétique pour remplacer les "vrais" Motörhead ! La ressemblance à tous les niveaux est vraiment remarquable / flippante. La voix de Lemmy est imitée à la quasi perfection et on en oublierait presque que c'est un tribute. Pendant près d'une heure, on se prend bien évidemment tous les hits de ce rock'n'roll pur et dur. N'ayant pas encore vu la version originale, c'est avec un plaisir non dissilumé que l'on écoute cette messe musicale. Le point d'orgue, c'est pour moi "Killed By Death" qui fait du bien par là où ça passe ! Clairement un gros kiff ! (Antoine)



La soirée commençant finalement à s’amorcer, un petit crochet (mais un grand rendez-vous du jour pour d’autres), sera fait du côté de la Dave Mustage avec le passage des piliers du death metal made in UK, le quatuor qui n’est décidément plus à présenter : CARCASS, jouant sur la scène voisine de celle sur laquelle les teutons de DER WEG EINER FREIHEIT venaient de faire déferler l’implacable puissance de leur black aussi ambiant que déchirant. Une étonnante et détonnante découverte malheureusement écoutée au loin par la rédaction… Ainsi donc de retour sur la D.M, les quatre Britanniques chevauchant encore fièrement leur dernier opus, "Surgical Steel", et menés par l’intemporelle poigne de Jeff Walker (chant / basse) dérouleront eux aussi un set solide et on ne peut plus carré bien que légèrement monotone et "conventionnel" ou du moins sans surprise. Qu’à cela ne tienne, puisque la qualité sera au rendez-vous en cette deuxième nuit bretonne, pour un groupe que la France, aussi bien old que new school, n’a cessé de combler et d’acclamer ces dernières années ! (E.L.P)



Revoilà ULTRA VOMIT, le groupe nantais qui tourne en dérision le metal sans pour autant faire de la merde. Les voir, c'est comme aller voir un artiste comique mais tout en musique. Bref, c'est génial (surtout quand tu n'es pas leur cible) et ils attirent vraiment beaucoup beaucoup de monde. Les voir débarquer dans leurs chemises de patients d'hôpital situe le ton qu'ils vont donner à leur show. Tous leurs hits vont y passer, ils savent vraiment apporter de l'humour dans tout ce qu'ils font, comme leurs énormes "I Like To Vomit", "Boulangerie Pâtisserie" ou encore "Je Collectionne Des Canards (Vivants)". Fetus, en grand frontman, pourrait demander ce qu'il veut au public, il l'obtiendrait ! D'ailleurs il lance un jeu assez marrant : "On va faire un Motopêche ! Alors on dit le nom du Motocultor en plus court, vous nous faites vos doigts de métalleux et on pose une pêche de metal !", après un essai on nous répond "C'était plutôt un Vélopêche voire un Unpiedpêche !', bon là-dessus on ne sera pas au top... Le groupe fait aussi monter sur scène un gars du public, un certain Guillaume "Garde ta veste andouille !", maheureusement pour lui, il fait, pour ne pas se mentir, de la merde, et il est donc remercié à leur façon "Guillaume est venu chanter un morceau avec nous, il n'ose pas le con ! Pauv' connard !". C'est d'ailleurs une expression qui restera jusqu'à la fin du festival ce "pauv' connard !". Et histoire d'en remettre une dernière couche, voilà comment ils dédient les morceaux : "C'est pour vous bande de ptits cochons". La conclusion de ce show ? Le wall of death version pipi / caca : ça donne le wall of chiasse ! Tout de suite, c'est plus classe ! Ce genre de groupe, on en redemande toujours et encore plus. ULTRA VOMIT est taré et c'est génial. Une grosse claque encore ! (Antoine)



La fin de la "petite" parenthèse sur la D.M marquera le retour du festin ambiant se déroulant depuis plusieurs heures sur la Massey, avec, cette fois-ci, un doublé ô combien attendu…THE OCEAN puis MY SLEEPING KARMA ! Les hostilités seront à nouveau lancées par les franco-germaniques de THE OCEAN, promettant, sur papier, de jouer, et ce en intégralité, leur dernière pépite qu’est "Pelagial"… Une setlist de choix, donc !… Inutile de dire que le pari sera relevé avec brio tant la qualité, déjà invraisemblable des compositions parviendra à transpercer son auditoire sur CD, se trouvera démultipliée par l’atmosphère régnant, ce soir, sur le site du festival, maintenant la nuit bien installée… De la projection sur le fond de scène aux samples, en passant par des lumières finement accordées à la pression abyssale des sonorités du collectif, rien ne sera laissé au hasard, et c’est un véritable déferlement de beauté entremêlant subtilité et fureur que l’ensemble offrira à un public des plus réceptifs ! Tout, dans la performance de ces artistes, reflètera le professionnalisme, la maîtrise qui accompagnent leur solide réputation de showmen, du frontman (Loïc Rossetti) absolument déchaîné (qui rendra d’ailleurs une petite visite à la fosse, d’un bond dans les bras de son public), aux grooves de Paul Seidel (batterie) sans bien sûr occulter la prestance de Robin Staps (guitare). L’abstraction et la puissance post-hardcore / atmosphérique du combo qui se hissera alors dans bien des coeurs comme l’une des plus belle performance de cette édition, plongera invariablement le parterre dans un état second dont le clou ambiant sera inexorablement rivé par l’arrivée sur scène, quelques minutes plus tard, de leurs germains compatriotes : MY SLEEPING KARMA ! (E.L.P.)



Après les conneries d'ULTRA VOMIT, j'enchaîne avec DEATH TO ALL, c'est tout de suite moins drôle ! Même si on a bien rigolé en voyant les bâtons d'encens plantés dans des pommes sur le devant de la scène. Ce groupe reprend Death, histoire de célébrer l'ère de Chuck Schuldiner et de rappeler sa mémoire. On vibre sous ce travail de mémoire en revisitant l'ensemble du répertoire de Death ! C'est un grand plaisir que l'on a, surtout pour ceux qui trop jeunes n'ont pu voir la formation d'origine... Par contre ça paraît froid comme prestation, et ç'en est bien dommage mais l'ambiance est de toute façon particulière, sans fioriture, on sait la raison d'être de ce groupe et ç'en est troublant car on se dit qu'il manque quelque chose ou plutôt quelqu'un... Mais les membres du groupe reprennent les morceaux à la perfection avec un son des plus propres. Une nouvelle fois, c'est une très bonne chose de les avoir programmés ce soir, de loin un des meilleurs moments du festival ! (Antoine)



BRUJERIA m'avait intrigué avec sa reprise de la Macarena : "Marijuana", il ne m'en a pas fallu plus pour aller voir ce que ça donne sur scène. Et c'est une bonne surprise car même si la musique ne m'a pas transcandé, c'est plutôt leur énergie qui a suscité mon intérêt. BRUJERIA, c'est du chili con carnage ! Le duo de chanteurs (dont Jeff Walker de CARCASS) est plutôt efficace et bien que minuit soit passé, ils arrivent encore à motiver les foules toujours d'attaque pour prendre une bonne dose de son. Je n'avais même pas remarqué au début que Shane Embury (Napalm Death) officiait dans le groupe, comme quoi j'étais encore bien réveillé. Au moins, pendant "Marijuana", je m'amusais comme pas mal d'autres à taper la petite danse qui va bien. Alors après, pourquoi cette reprise ? Ca reste un mystère pour moi mais on se marre bien en tous cas ! Globalement c'est un concert bien rentre-dedans qui à mon avis n'aura pas proposé vraiment grand-chose musicalement parlant, mais ça rebooste bien pour une fin de soirée ! (Antoine)



Succédant ainsi dans les coeurs des festivaliers à DER WEG EINER FREIHEIT et THE OCEAN, l’ensemble fera une entrée en scène plutôt pénible, le frontman, Seppi expliquant que le groupe était malheureusement arrivé sur scène sans son matériel qui, lui, s’était perdu durant leur trajet depuis le Portugal…(À croire que les compagnies aériennes en veulent au Motocultor, après l’épisode du matériel de Behemoth en 2014 !…). Qu’à cela ne tienne, puisque le groupe bénéficiera de la bienveillante et compatissante solidarité technique générale alors présente en coulisses lui permettant finalement d’entamer son set, pour le plus grand plaisir des festivaliers peu à peu hypnotisés par les digressions psychédéliques du quatuor ! Transie entre musique et "substances", la foule vibrera tandis que MSK redoublera d’effort et de passion afin de faire vibrer le digne successeur de "Satya" et "Tri" : "Moksha", le long de l’épine dorsale de ce public totalement abandonné aux ambiances stoner / psychées du carré finalement assez rapide à trouver ses marques avec ce matériel de fortune. Nappes synthétiques, cohorte d’effets, le tout surmonté de grooves tous plus intenses les uns que les autres, la recette décidément bien minutieuse de MY SLEEPING KARMA laissera malgré tout une belle place au ressenti, à cette spiritualité, et ce fameux supplément d’âme que bien des groupes ne peinent à atteindre ! Concluant le second volet de ce triptyque 2015, MY SLEEPING KARMA rejoindra THE OCEAN, DER WEG EINER FREIHEIT ou encore KLONE au panthéon de ces groupes ayant su toucher un public décidément bien gâté par le pan progressif / ambiant / post-hardcore du jour… (E.L.P)



La fraîcheur de la nuit enveloppant à présent la plaine laissera, contrairement à la veille, une bonne partie du public nocturne sur site, devant la Dave Mustage pour la dernière performance scénique des "trves" norvégiens GOD SEED, le reste des festivaliers étant alors retourné retrouver le confort spartiate d’un duvet et des derniers verres sur le camping, à l’ombre des Algecos, avant d’être à nouveau sur pied pour la dernière et ô combien excitante journée de cette édition 2015 !…

Une très très belle journée thrash avec un temps plus clément que la veille, c'est bête mais pourtant ça joue sur l'appréciation d'un festival et quand on a une programmation comme ça, on est obligé d'aimer ! Vivement demain pour une bonne dose de son avant de retourner bosser (youpi !). (Antoine)