La review

MOTOCULTOR FESTIVAL
Saint-Nolff (56)
15/08/2014


Review rédigée par Alexandra
Photos prises par Antoine


Pour la deuxième année consécutive, le Motocultor Festival pose ses valises sur le site de Kerboulard à Saint-Nolff, dans le Morbihan les 15, 16 et 17 Août 2014. En route pour trois jours de fest en terres bretonnes, à peine une semaine après le Sylak Open Air, un autre fest plus intimiste situé en région Rhône-Alpes. C’est parti, départ dès le jeudi matin direction la Bretagne, pour une arrivée sur le site peu après 18h30, après pas moins de 8 longues heures de route.
Les festivaliers arrivés dès le jeudi sont déjà nombreux là bas, une fois la voiture garée et les affaires déchargées, on file retirer les bracelets et faire la queue pour accéder au camping. On n’échappera pas à l’inévitable fouille à l’entrée, le verre étant interdit au camping (et sur le site dès le lendemain), seulement la sécurité manque visiblement de quelques bras supplémentaires face à tant de monde, ainsi il faudra attendre pas moins de 3h dans le froid et la pluie parfois même, pour entrer sur le camping et pouvoir enfin s’installer. Un manque d’indications sur place et d’informations n’a fait qu’amplifier cette attente des festivaliers, qui ne savaient parfois trop vers quelle file se diriger et attendre parfois pour rien. Une attente interminable et une première journée assez fatigante. Petit tour du camping et repérage des lieux : un petit bar avec boissons et même collations pour le petit déjeuner, des douches, l’espace semble suffisamment grand pour y recevoir un maximum de campeurs ce week-end. Une fois installés, chacun prend ses marques et passe la soirée autour d’un apéro qui durera parfois jusque tard dans la nuit.

Le festival ouvre officiellement ses portes dès le lendemain, sous un grand soleil, où pas mal de festivaliers n’arrivent sur place que le vendredi matin. Le site du festival n’ouvre qu’à partir de 13h, heureusement le bar du camping est ouvert le matin pour ceux qui le souhaiteraient. A partir de cette heure ci, les festivaliers se ruent en direction du site, faire un tour d’horizon pour voir un peu comment celui-ci est fait, ce qui est proposé, effectuer un retrait des tickets boissons / repas et gobelets. Côté restauration : un grand stand proposant entre autres sandwiches froids (jambon beurre, saucisson), frites, sandwiches chauds (merguez ou chipolatas / fromage râpé, oignons), galettes bretonnes (complète, jambon fromage, végétarienne) et crêpes sucrées, pâtes (carbonara ou tomates basilic), croque-monsieur (ou croque tomate mozzarella), et pizzas (chèvre lardons, fromages). Un stand bar situé à côté propose des boissons softs ainsi que de la bière et du cidre. Les deux scènes Dave Mustage et Supositor Stage sont disposées l’une à côté de l’autre. Plusieurs exposants ont installés leur stand au coin "Metal Market", parmi lesquels Adipocère, Decibel Rebel, Hors Norm, Les Acteurs de l’Ombre, Sea Shepherd, Necrocosm, ou Celtik Art notamment. Sont également présents sur le site un stand de dédicaces, un stand merchandising des artistes présents à l’affiche, ainsi qu’un stand merch du Motocultor, et une radio locale : Radio Metal. Voilà pour le site, il est un peu plus de 13h, l’heure de s’intéresser à présent aux groupes à l’affiche, je reviendrai sur certains points qu’il manquerait plus tard.



A présent, direction la Supositor Stage pour découvrir le groupe d’ouverture de ce premier jour. Ce sont les Français de THE GREAT OLD ONES que l’on retrouve en cette fin de matinée. Et ça démarre fort avec ce groupe de black metal venu tout droit de Bordeaux. Composé de 5 membres, on y découvre pas moins de trois guitaristes sur scène, dont deux chanteurs / guitaristes, complétés par un bassiste et un batteur. Un line-up assez surprenant à première vue pour ceux qui ne connaissaient pas le groupe avant aujourd’hui. Leur black metal alterne entre des ambiances atmosphériques plutôt calmes qui contrastent avec des passages plus sombres et violents. Une musique assez simple dans son ensemble, mais dont les musiciens, notamment le batteur, sont efficaces, et le son puissant, malgré quelques problèmes de son et grésillements au niveau des enceintes qui apparaissent par moments. A peine un peu plus d’une demi-heure de set, et pas mal de monde est déjà présent pour ce premier groupe, dont on regrettera le manque de communication avec le public mais qui fut une belle découverte en ce début de journée.



On passe à la scène d’à côté pour voir le deuxième groupe se préparer, et à peine quelques minutes plus tard, c’est TEMPLE OF BAAL qui entre en scène sur la Dave Mustage. On reste un peu dans le même registre avec leur black metal puissant et efficace dont le discours paraît clairement sataniste. Des problèmes de son apparaissent dès le début du set, ça saute, ça sonne un peu brouillon et l’on n’entend pas la guitare ou la basse par moments, mais heureusement celui-ci s’améliorera finalement par la suite pour être enfin de qualité. Le groupe parisien qui compte pas moins de 15 ans d’existence déjà nous offre un set efficace, leur technique se veut plutôt bonne, un groupe qui mériterait plus de reconnaissance et qui vaut le coup d’œil. Comme quoi il existe encore de bons groupe de black metal au sein de la scène metal hexagonale.

Setlist : "Traitors To Mankind", "Angstgeist", "Slaves To The Beast", "Golden Wings Of Azazel", "Hate Is My Name", "Walls Of Fire".



On change à présent de registre avec HUATA, que l’on retrouve dès 14h35 sur la Supositor Stage. Ce groupe français évolue dans un style doom metal, beaucoup plus calme, assez lent et ambiancé. On y retrouve des influences assez proches du stoner par moments. Le son s’est sensiblement amélioré par rapport aux groupes précédents et est désormais correct. Un groupe assez surprenant, au style vestimentaire particulier et reconnaissable, notamment au niveau du chanteur qui porte une sorte de longue toge rouge. Malheureusement, le temps se gâte et le soleil n’est plus de la partie, la pluie fait son apparition pendant le set du groupe, la foule se vide petit à petit et court se mettre à l’abri sous les stands et là où il peut, voire même se réfugie au camping, en attendant que ça se calme. HUATA garde le moral et continue tout de même son set, pas facile de continuer dans ces conditions, mais ça fait partie du jeu et on salue leur courage pour ça.



La pluie tombe toujours à verse sur le site de Kerboulard, et la foule est toujours réfugiée à l’abri dans l’espoir que le temps se calme, le sol devient de plus en plus humide voire boueux, espérons que cela ne dure pas tout le week-end. Et pendant que T.A.N.K se prépare sur la Dave Mustage, l’ambiance est bon enfant dans les divers stands du Metal Market, là où de nombreux festivaliers ont trouvé refuge. Il est bien connu que le "métalleux" est un grand enfant et qu’il lui en faut peu pour passer le temps et s‘amuser, ici c’est à coups de chants marins, qu‘ils se renvoient d‘un côté et de l‘autre des stands : "C’est à Babord (puis "à Tribord") qu’on chante, qu’on chante, c’est à Babord ("à Tribord"), qu’on chante le plus fort !!". Les minutes passent, le temps tarde à se calmer, T.A.N.K commencera son set avec une dizaine de minutes de retard, devant une foule assez vide en début de set. La pluie finit par s’arrêter et la foule revient devant la scène, le public est à présent assez nombreux pendant le set du groupe. T.A.N.K évolue dans un style death metal, avec des influences metalcore et un chant clair qui accompagne le chant growlé par moments. A la guitare, on retrouve Nils Courbaron, également connu pour son projet solo Nils Courbaron Project, et derrière les fûts, c’est Nicolas Bastos (L’Esprit Du Clan, Deep In Hate) qui officie à la batterie. Le son est ici puissant, la basse très présente, le set est efficace. Le public commence à s’agiter, le chanteur lance le premier wall of death de la journée, le terrain est boueux mais les festivaliers n’en tiennent pas rigueur et semblent apprécier le set de T.A.N.K.



Le temps passe, la journée est déjà bien entamée, on change à nouveau de scène, et on s’approche découvrir le groupe suivant, j’ai nommé HAVOK. Et là, on passe peu à peu aux choses sérieuses. En effet, HAVOK est un groupe américain de thrash metal qui nous offre un set efficace, puissant (notamment au niveau du son) et énergique. Pendant leur 45 minutes de set, c’est face à un très bon guitariste, et à un groupe qui se montre communicatif avec le public que la fosse se met à pogoter et bouge dans tous les sens. La basse est très présente, le chanteur / guitariste chauffe le public et lui demande s’il passe un bon moment. En résumé, HAVOK nous a mis une belle claque en pleine face aujourd’hui avec son thrash de qualité, probablement ma découverte musicale de la journée.

Setlist : "Covering Fire", "Point Of No Return", "Give Me Liberty... Or Give Me Death", "I Am The State", "From The Cradle To The Grave", "Under The Gun", "D.O.A.", "Unnatural Selection", "Time Is Up".



Je profite d’une petite pause pour aller faire un tour du côté des stands, découvrir de plus près ce qu’on peut y trouver : des CDs, des t-shirts de groupes et autres vêtements en tout genre dans les stands spécialisés tels que Adipocère, Decibel Rebel ou Hors Norm, des cornes à boire et des bourses au stand médiéval, des treillis et autres au stand de surplus militaire, et d’autres stands divers, bref, chacun à de quoi pouvoir y trouver son compte pendant ses moments de shopping. C’est donc de loin que je jette un œil et surtout une oreille au show de MONONC' SERGE. Et c’est là un tout autre registre, assez éloigné du metal que nous propose le Québécois. En effet, MONONC' SERGE nous vient tout droit du pays du caribou, et fait son retour sur la scène du Motocultor pour la seconde fois après un passage remarqué en 2010, et sa venue en France la semaine passée sur le festival Sylak Open Air, près de Lyon. Il apparaît seul sur scène, au chant et la guitare sèche sous le bras, pour nous offrir des chansons humoristiques aux textes légers non dénués d’humour. Parmi certains titres, on retiendra "Le Joual", "J’aime les Patates" ou encore " Les Cochons". Entre chaque titre, MONONC' SERGE fait une pause pour nous parler un peu de certaines expressions typiquement employées au Québec et nous présenter certains morceaux. De quoi se détendre et se reposer un peu les oreilles sous une ambiance bon enfant au cours de ce set humoristique en ce milieu de journée, qui aura tout de même attiré pas mal de monde.



On revient à quelque chose de plus brutal avec le groupe suivant, sur la Supositor Stage. Encore peu connu dans l’Hexagone, DAWN OF MIGHT est un groupe de death metal originaire du Finistère, et n’est autre que l’un des gagnants du Headbang Contest. DAWN OF MIGHT propose une musique très brutale, mais assez répétitive et au final peu variée (peut être est-ce dû au style qui veut ça), avec un chant "growlé" assez bourrin. La batterie est forte et puissante, le batteur est rapide à la double pédale, le set est efficace mais on pourrait regretter un manque de présence scénique de la part du chanteur, qui semble encore un peu timide et assez en retrait, notamment au niveau du public. L’expérience fera le reste, mais on peut saluer leur prestation, car ça ne doit pas être facile de se retrouver sur une telle scène devant tant de monde.



Il est 18h35, le premier jour arrive petit à petit à sa fin, les groupes les plus connus de l’affiche et donc certainement parmi les plus attendus font leur apparition au fur et à mesure que la soirée arrive. C’est à présent aux Marseillais de DAGOBA de faire leur entrée sur la Dave Mustage. Et le public est très nombreux pour accueillir le groupe, la fosse est remplie. Comme à leur habitude, les Marseillais se montrent dynamiques et nous offrent un set énergique. Franky à la batterie est toujours aussi rapide et efficace, Shawter se montre très communicatif avec le public, et le chauffe constamment en l’incitant à bouger, faire du bruit et lance un wall of death. Le public n’hésite d’ailleurs pas à participer à l’ambiance du concert et à slammer. Parmi les morceaux joués aujourd’hui, on retrouve bien sûr quelques nouveaux titres tirés de leur dernier album, mais aussi des titres plus anciens et connus tels que "The Way You’re Not", "Black Smokers", "The Great Wonder", "It’s All About Time" ou encore "The Things Within". Pour le dernier morceau du set, un gros circle pit est lancé autour de la console son & lumière. DAGOBA a su mettre l’ambiance et nous offrir un show énorme nous offrant le meilleur d’eux-mêmes, le public est conquis et ravi.



Autre moment de " détente et délire" du festival, c’est ANDREAS & NICOLAS que l’on retrouve à présent sur la Supositor Stage. Le duo accompagné du fameux Singe Batteur et d’un coq au clavier nous présente les titres de son nouvel album "Singes Du Futur". Autour d’un set aux textes légers et humoristiques, l’ambiance est bon enfant sur scène et dans le public, qui s’en donne à cœur joie des blagues balancées par Nicolas aux festivaliers, ce dernier ne manquera d‘ailleurs pas de remercier tout le monde pour cet accueil ainsi que tous les groupes, parmi lesquels DAGOBA, d‘avoir fait leur première partie aujourd’hui ; sacrés farceurs ces Nantais. Andreas sollicite d’ailleurs pendant le concert une fille désignée dans le public afin de choisir 10 titres qu’ils devront chanter en à peine deux minutes, à cappella : mission accomplie, bravo les gars !! Parmi la setlist, on retrouve des titres tels que "Super S*****", "Will Smith", "Je Suis Narcoleptique" ou encore "Je Collectionne Les Canards". En résumé, l’humeur était à la déconnade et à la rigolade durant près de 45 minutes, ANDREAS & NICOLAS c’est frais, c’est léger, on aime ou on aime pas, mais ce n’est en aucun cas à prendre au sérieux, et ça fait tout de même du bien de faire une petite pause sous une ambiance légère après tant de brutalité.



Retour devant la Dave Mustage en attendant les Finlandais d’ENSIFERUM, qui ne tarderont pas à faire leur entrée sur scène à peine dix minutes plus tard. C’est malheureusement face à un groupe à priori peu motivé que l’on se retrouve à présent. Avec leur "viking metal" aux influences death teinté de sonorités épiques, et leurs tenues de guerriers, on espérait un show un peu plus entraînant et efficace, mais malgré quelques titres phares du groupe interprétés aujourd’hui, tels que "Burning Leaves", "Iron", "From Afar", ou "One More Magic Potion", l’enthousiasme ne semble pas au rendez-vous, et cela s’est quelque peu ressenti, notamment auprès de Petri Lindroos au chant / guitare, qui malgré une petite communication avec le public, n’avait visiblement pas le cœur à la fête. La pluie tombée auparavant ayant qui plus est bien mouillé le sol, celui-ci étant devenu extrêmement boueux, les joyeux drilles présents dans la fosse dans les premiers rangs ne trouvent rien de mieux à faire que de lancer des mottes de boue sur les festivaliers, un combat de boue est ainsi lancé, et c’est Petri lui-même qui doit intervenir et prendre la parole pour demander à ces derniers d’arrêter de jeter de la boue. Voilà qui aura quelque peu gâché l’ambiance aussi bien pour les festivaliers présents dans les premiers rangs que pour le groupe sur scène. La prestation reste toutefois correcte, mais pour les avoir vus en début d’année à Lyon où ils avaient donné un excellent show, voilà un concert quelque peu décevant.



C’est seulement de loin que j’ai assisté au concert du groupe suivant sur la Supositor Stage, je n’entrerais donc pas dans les détails ici. Toutefois, les Anglais de CANCER, groupe composé de seulement trois membres dont un batteur, un bassiste et un guitariste / chanteur, forts de plus de 25 ans d’existence (malgré une coupure de plusieurs années), nous ont offert durant près d’une heure un très bon set efficace, les musiciens ayant dans l’ensemble un niveau technique plus que correct. Le son était quand à lui assez puissant, leur death metal old school a été des plus appréciés. De quoi nous mettre en appétit avant le groupe suivant.

Setlist : "Cancer Fucking Cancer" / "Witch Hunt", "Death Shall Rise", "Into The Acid", "Die Die", "Tasteless Incest", "To The Gory End", "Body Count", "Burning Casket", "Hung, Drawn And Quartered", "Deathroned Emperor" (Celtic Frost cover).



Il est déjà 22h15, la soirée est bien entamée et la première journée arrive petit à petit à sa fin. Ce sont les Suédois de ENTOMBED A.D. qui commencent leur set sur la Dave Mustage. Après plus de 20 ans d’existence, et suite au départ du guitariste fondateur du groupe, Alex Hellid, cette année, les légendaires ENTOMBED poursuivent l’aventure tout en conservant leur line-up, mais en rajoutant "A.D." en suffixe au nom du groupe. C’est un death metal à l’ancienne que nous offre ENTOMBED A.D. avec un set efficace, et un son puissant, malgré quelques problèmes au niveau de l’enceinte droite qui ne semble pas toujours fonctionner. Le combo suédois alterne entre morceaux "old  school" avec des morceaux plus violents par moments, certains sonnant carrément plus thrash sur certains titres. Un groupe qui a été attendu et apprécié, le public a été conquis, et on les comprend, ce fut un très bon concert.



Changement de style à présent : direction la Supositor Stage pour les Norvégiens de TROLLFEST. Un groupe qui ne manque pas d’originalité avec son "balkanic metal". En effet, le combo est constitué de pas moins de 8 membres, dont un violoniste et un accordéoniste. L’ambiance est assez festive, tant au niveau de leur musique, mélange de metal folklorique et de sonorités folk balkanique, que de leurs tenues un peu décalées. Le groupe sait mettre l’ambiance aussi bien sur scène que dans le public, il se montre souriant, paraît plus qu’heureux d’être ici, malgré des soucis de matériel rencontrés dans la journée, sur lesquels je reviendrai plus tard, et le public s’en donne à cœur joie. A noter parmi la setlist la reprise du "Toxic" de Britney Spears (oui oui, vous avez bien lu !!) ainsi qu’une reprise assez fun de "Papayou" de notre Carlos national. Alors certes, c’est un peu du n’importe quoi et pas très recherché, mais ce décalage a réussi à mettre une certaine partie des festivaliers ayant assisté au show de TROLLFEST d’accord, les autres n‘ayant pas accroché au style du groupe.



Il est minuit passé, la première journée touche bientôt à sa fin, et la tête d’affiche qui arrive est probablement l’une des plus attendues du festival cette année. Et c’est peu de le dire puisque ce sont les Allemands de KREATOR qui débarquent sur la Dave Mustage maintenant. Malgré quelques grésillements et un son un peu brouillon par moments, c’est un show d’exception que nous offre Kreator aujourd’hui. Avec leur thrash allemand ultra accrocheur et leurs solos de guitares efficaces, sans oublier leur jeu de lumières des plus sublimes, coloré et à dominante rouge par moments, auquel s’ajoute un effet de fumée et jet de confettis depuis la scène en direction du public (que certains ont dû cependant moyennement apprécié au vu de la boue formée sur le site), tous les ingrédients sont réunis pour nous offrir un show de qualité. Un circle pit est par ailleurs lancé par le chanteur. Une plateforme est placée des deux côtés de la scène où les musiciens peuvent parfois y monter et se placer plus en hauteur. Mille Petrozza nous fait part qu’il est ravi d’être de retour en France, que c’est leur premier passage au Motocultor, dont le public est d’ailleurs un très bon public. Le site est d’ailleurs bien rempli, une foule monstre assiste au concert de KREATOR. Parmi les titres joués ce soir, ils sont aussi bien piochés dans leur dernier album que dans leurs albums les plus anciens, avec notamment "Phantom Antichrist", "Pleasure To Kill", "Hordes Of Chaos", "Enemy Of God", "Civilization Collapse" ou "Violent Revolution". Le concert s’achève sur le coup des 1h, avec probablement le meilleur concert de la journée.



Journée qui se termine avec MALEVOLENT CREATION sur la Supositor Stage, sur un death metal ultra bourrin, à la technique efficace, notamment à la batterie dont le batteur est rapide derrière ses fûts et à la double pédale. On regrettera le manque de variété des morceaux, qui sonnent assez basiques, l’ensemble est du coup assez répétitif, peut être est-ce le style qui veut ça. Le public reste encore présent pour le combo américain, qui nous a offert un concert de qualité, mais jouer en dernier n’est pas des plus aisés, les festivaliers commencent à fatiguer, les premiers signes de cette première journée de festival se font ressentir, certains sont déjà partis se poser au camping, d’autres tiennent encore le coup pour le set de MALEVOLENT CREATION. Il est pas moins de 2h30 lorsque le groupe quitte la scène, le site se vide petit à petit, il est à présent temps de se reposer un peu, direction le camping pour ceux qui souhaiteraient terminer la soirée autour d’un apéro, et les tentes pour ceux qui veulent se reposer et rester un peu en forme pour la suite du fest demain.