Ce soir, on se rend au Trabendo pour une soirée qui débutera sur du death metal symphonique avec SEPTICFLESH pour finir sur un agréable mélange de metal gothique et dark metal avec MOONSPELL. Et au vu de la foule qui attend dehors, l'affiche a attiré pas mal de monde.

Le Trabendo est déjà presque plein, à ras bord, quand une intro musicale (qui va durer un peu trop longtemps) nous met déjà dans l'ambiance du groupe. SEPTICFLESH fait son entrée sur scène avec le premier titre de leur dernier album "War In Heaven" ("Titan" – 2014). Le groupe prend place et très rapidement Seth Siro Anton, bassiste et frontman charismatique du groupe, commence à chauffer le public en lui demandant de crier, de pogoter, des faire des circle pits et autres walls of death. Le Trabendo est en ébullition et la température n'est pas près de retomber, même avec la froideur de Christos Antoniou et Sotiris Anunnaki V. aux guitares, qui ne communiquent pas réellement avec le public. Quoi qu'il en soit, ils font du très bon boulot ! Les rythmes joués par Kerim “Krimh” Lechner à la batterie sont plutôt lourds, bien marqués, comme des marches militaires et nous font tellement secouer la tête que l'on commence à ne plus avoir les idées très claires. La setlist ne laisse pas une minute de repos au Trabendo et s'enchaîneront des titres comme "Prototype" sur lequel Seth demande au public de tout détruire, et sur lequel résonnent les samples de choeurs féminins, un peu trop présents à mon goût, mais qui n'ont pas l'air de gêner les fans. Avec "The Vampire From Nazareth" ("The Great Mass" – 2011) on change quelque peu d'ambiance avec des rythmes plus lourds et lents. Les fans deviendront fous avec "Anubis" ("Communion" – 2008) en chantent à tue-tête des les premières notes et sont à fond avec des pogos et du headbanging en continu . Le set se finira par une petite surprise puisque Seth annonce que sur "Prometheus" (leur dernier titre de la soirée, aussi tiré de leur dernier album), ils vont être filmés pour le futur clip, quoi de mieux pour faire en sorte que le Trabendo se déchaîne ! Et la cerise sur le gâteau, pour finir en beauté, c'est l'annonce aux les fans d'une tournée européene en 2016. Personnellement je ne suis pas trop fan des samples avec des choeurs féminins et d'instruments à vent, que je trouve un peu trop présents sur leur set et qui, du coup, cachent un peu les autres instruments sur scène, mais je n'ai pas eu l'impression que ça gênait les fans.

Setlist : "War In Heaven", "Communion", "Order Of Dracul", "A Great Mass Of Death", "Pyramid God", "Titan", "Prototype", "The Vampire From Nazareth", "Lovecraft's Death", "Anubis", "Prometheus".

Place maintenant au groupe venu tout droit du Portugal, avec son metal gothique : MOONSPELL. Le groupe vient tout juste de sortir son onzième opus "Extinct", très bien reçu par la critique, et va ce soir commencer son set avec le premier titre de l'album, "Breathe (Until We Are No More)". Fernando Ribeiro (chant) va tout de suite se mettre le Trabendo dans la poche, en tentant de parler en français. Il n'en fallait pas moins pour que le public l'accueille à bras ouverts. Avec MOONSPELL, nous sommes dans un autre univers, aussi sombre que celui de SEPTICFLESH mais moins dur avec la voix de Fernando qui est grave, puissante mais en même temps "douce" (même si ce n'est pas un terme que l'on retrouve souvent dans le metal) et qu'il maîtrise parfaitement. La setlist est bien équilibrée avec des titres des débuts de MOONSPELL comme "Opium" ou "Awake!" ("Irreligious" – 1996), pas moins de 8 titres de leur dernier album parmi lesquels "Extinct", "The Last Of Us" ou encore "Medusalem" avec des sonorités orientales et un peu plus calme que le reste du répertoire, ce qui permet au public de reprendre ses esprits. La setlist alterne avec des morceaux plus calmes comme "Malignia", certains avec des changements de rythme plus progressifs comme "Mephisto". Côté musiciens, Pedro Paixão et Ricardo Amorim assurent leurs riffs et lignes mélodiques. Et le combo formé par Miguel Gaspar (batterie) et Aires Pereira (basse) est un parfait métronome ! Le public fera du headbanging soutenu avec "Vampiria" ("Wolfheart" – 1995), accompagné des poings levés et des "Hey !"  criés à pleins poumons ! Fernando remercie le public du Trabendo presque à la fin de chaque chanson et vu les sourires dans le public, le plaisir d'être là ce soir est partagé ! Le set se finira par le tube de MOONSPELL, "Alma Mater" ("Wolfheart" – 1995), avec son lot de slams et de sauts dans tous les sens ! Le rappel, "La Baphomette" ("Extinct" – 2015), avec des rythmes plus calmes, s'ensuivra avant de clôturer la soirée en beauté avec "Full Moon Madness" et ses rythmes lourds qui nous font bouger. Le Trabendo chante en choeur le refrain et pour finir le spectacle, Fernando prendra des baguettes pour jouer sur les cymbales à la fin du morceau !

Setlist : "Breathe (Until We Are No More)", "Extinct", "Night Eternal", "Opium", "Awake!", "The Last Of Us", "Medusalem", "...Of Dream And Drama (Midnight Ride)", "Funeral Bloom", "Malignia", "Mephisto", "The Future Is Dark", "Em Nome Do Medo", "Vampiria", "Ataegina", "Alma Mater".
Rappel : "La Baphomette", "Full Moon Madness".

Encore une très bonne soirée au Trabendo, avec une très bonne affiche de groupes qui ont une très bonne expérience de la scène, et ce n'est que du plaisir de les voir ! Même si les jeux de scène de SEPTICFLESH et de MOONSPELL restent différents, chacun a su nous faire entrer dans son univers et nous faire passer une très bonne soirée ! Alors merci à l'orga pour cette belle affiche et rendez-vous en 2016 pour la tournée de SEPTICFLESH !

Photos tirées de : www.blackshadowsphoto.com