La review

MOONSPELL + SEPTICFLESH
Le Ninkasi Kao - Lyon (69)
23/03/2015


Review rédigée par Alexandra


Après le concert d’Ensiferum hier soir à Lyon qui affichait complet, retour à la salle du Kao en ce début de semaine pour une nouvelle date proposée par Sounds Like Hell Productions, annoncée elle aussi sold out. L’affiche de ce soir ne compte que deux groupes : ce sont ainsi les Grecs de SEPTICFLESH que l’on retrouve en co-headlining avec les Portugais de MOONSPELL, pas de première partie, de quoi pouvoir profiter d’un temps de jeu plus long et approprié pour apprécier chacun des deux groupes. Les portes ouvrent très tôt ce soir, dès 19h, afin de laisser le temps à chacun d’arriver à son rythme et de prendre place dans la salle, voire de siroter une bonne bière au bar en attendant le début du concert.



Comme annoncé plus haut, pas de première partie ce soir, les musiciens de SEPTICFLESH entrent donc en scène dès 20h tapantes sous une ambiance sombre. Un immense backdrop est érigé en fond de scène à l’effigie de leur dernier album "Titan", ainsi que deux panneaux figurants des deux côtés de la scène. Le décor est planté, c’est parti pour une heure de set, qui démarre avec "War In Heaven", tiré de leur tout nouvel opus "Titan", dont plusieurs titres sont bien évidemment représentés ce soir, parmi lesquels "Order Of Dracul", "Prototype", "Prometheus" et "Titan". Le reste de la setlist est assez stable depuis plusieurs années, ainsi on retrouve les classiques "Communion", "Anubis" (repris en chœur par le public) et "Lovecraft’s Death", sans oublier l’excellent "Pyramid God", et l’efficace "The Vampire From Nazareth" extraits de "The Great Mass". De ce côté-là, on pourrait cependant regretter un certain manque de variété au niveau des titres et des albums représentés sur scène. En effet, seuls les derniers albums de la discographie du groupe depuis 2008 figurent parmi les titres joués, les plus anciens de leur première période étant complétement passés à la trappe, au grand dam des fans qui souhaiteraient sûrement entendre des extraits d’albums tels que "Esoptron", "Sumerian Daemons" ou encore "Ophidian Wheel".
Bref, passé cette parenthèse, SEPTICFLESH nous offre un set dynamique, efficace, emmené par un Spiros Antoniou charismatique derrière son micro, avec une batterie ultra présente, la double pédale s’entendant fortement (peut-être est-ce dû au fait que je me trouve pile en face de celle-ci devant la scène), et des guitares efficaces, accompagnées d’orchestrations samplées, mettant en valeur les compositions et les rythmiques accrocheuses de chaque morceau. Des samples toutefois un peu trop présents tout au long du set au goût de certaines personnes dans le public, d’après les avis que j’ai pu entendre ici et là, avis que je ne partage pour ma part pas particulièrement. Le jeu des Grecs est propre et assez carré dans l’ensemble, le son de qualité ce soir. Le public se montre lui, assez calme dans l’ensemble, en comparaison du concert de la veille, malgré quelques pogos et bousculades, et les encouragements de Spiros Antoniou à mettre le bordel via des "Are you ready motherfuckers ?". Après une bonne heure de set, les Grecs de SEPTICFLESH saluent le public et profitent de l’occasion pour présenter leur nouveau batteur Kerim "Khrim" Lechner (ex-Decapitated), en remplacement de Fotis Benardo. Dommage de ne pas avoir joué un ou deux titres supplémentaires, on en aurait bien repris encore un peu.

Setlist  : "War In Heaven", "Communion", "Order Of Dracul", "A Great Mass Of Death", "Pyramid God", "Titan", "Prototype", "The Vampire From Nazareth", "Lovecraft’s Death", "Anubis", "Prometheus".



On passe à présent à un registre un peu différent avec les Portugais de MOONSPELL Un univers toujours sombre cependant, plus orienté dark / gothique metal. En guise de décor scénique, une batterie ornée d’un gros crâne bestial, le fond de scène est lui décoré d’un immense backdrop à l’image de leur dernier album. Leur prestation ayant été annulée lors du Sylak Open Air l’an passé, je profite de l’occasion de ce co-headlining avec SEPTICFLESH et de leur venue dans nos contrées lyonnaises pour les découvrir pour la première fois en live. Emmené par le charismatique Fernando Ribeiro au chant, le groupe nous présente son dernier opus en date, "Extinct", dont une grande partie de la setlist est tirée : elle comporte en effet pas moins de huit titres issus de ce dernier, parmi lesquels "Breathe (Until We Are No More)", "The Last Of Us", "Domina", l’éponyme "Extinct", "The Future Is Dark" ou encore "Funeral Bloom". La setlist se veut cependant plutôt variée, et regroupe des morceaux issus de la discographie des années 95/96 du groupe avec les albums "Wolfheart" comprenant notamment l’envoûtant "Vampiria", "Alma Mater" et "Wolfshade (A Werewolf Masquerade)", et "Irreligious" et les morceaux "Opium", "Awake !", "Mephisto" ou encore "Full Moon Madness". On n’oubliera bien sûr pas le plus récent mais néanmoins très bon "Night Eternal" (2008).
Avec un jeu de scène très théâtral, les yeux révulsés tel un possédé ou les bras tendus levés vers le ciel, Fernando domine la scène avec un charisme fou. On sent qu’il aime le public français, semble heureux d’être là et nous fait l’honneur de s’exprimer dès qu’il en a l’occasion dans un français plus que correct, s’étonnant d’ailleurs de voir autant de monde présent ce soir un lundi, jour de semaine. Le public se montre calme durant tout le long du set de MOONSPELL, mais semble apprécier le show et plus que conquis. Le jeu de lumière est superbe, agrémenté en cours de set d’une neige artificielle qui vient tomber sur les musiciens et les premiers rangs du public, le son est de qualité, les musiciens donnent le meilleur d’eux-mêmes, se montrent énergiques sur scène. N’étant pour ma part pas une grande fan du groupe, et ne connaissant pas très bien l’ensemble de leur discographie, bien qu’appréciant toutefois certains morceaux, j’ai trouvé le concert un peu long et "mou" malgré tout l’enthousiasme et l’énergie dont ont fait preuve les Portugais ce soir, peut-être cela vient-il aussi du changement de registre, beaucoup plus calme, après un SEPTICFLESH des plus brutaux. Cela reste tout de même un bon concert dans l’ensemble, à revoir dans d’autres circonstances. Après un set de pas moins d’une heure et demie, MOONSPELL quitte la scène, après avoir longuement salué le public et serré les mains des premiers rangs, sur le coup des 23h20.

Setlist : Intro , "Breathe (Until We Are No More)", "Extinct", "Night Eternal", "Opium", "Awake !", "The Last Of Us", "Medusalem", "…Of Dream And Drama (Midnight Ride)", "Funeral Bloom", "Malignia", "Mephisto", "The Future Is Dark", "Domina", "Vampiria", "Ataegina", "Alma Mater".
Rappel : "Wolfshade (A Werewolf Masquerade)", "Full Moon Madness".

Une nouvelle fois merci aux filles de Sounds Like Hell Productions pour leur accueil et pour cette superbe soirée, qui avec celle de la veille affichait sold out durant deux soirées consécutives, une belle récompense pour elles et tout le travail accompli derrière pour nous offrir de telles affiches. On remerciera également le public d’avoir répondu présent, et les groupes pour leur énergie et leur bonne humeur.