La review

MOONSPELL + DAGOBA + JADED STAR
La Laiterie - Strasbourg (67)
20/11/2015


Review rédigée par Cédric


Drôle d’atmosphère ce soir devant la Laiterie. Une fois n’est pas coutume, j’arrive juste pour l’ouverture des portes et je constate que peu ont osé braver la pluie ou plutôt, beaucoup ont dû renoncer par appréhension suite aux évènements de la semaine passée. Loin de moi l’idée de leur jeter la pierre, chacun réagit à sa façon. Pour ma part, je pénètre dans une salle dépourvue de pit photo (dommage) et dont les gradins sont fermés. Signe d’une affluence réduite.



Quelques dizaines de personnes occupent la fosse quand la musique d'ambiance s'arrête, les lumières diminuent pour la venue de JADED STAR. Le groupe de gothique grec nous présente une prestation que je qualifierais "de qualité". Qualité dans le sens où côté technique il n'y a pas de reproche à faire. Le son est bon, chaque membre est à sa place mais force est de constater que le groupe a toutes les peines du monde à faire monter l'ambiance. Le public est studieux mais peu réceptif. Heureusement, sur la fin, ça se décoince. Pour le coup, c'est un peu frustrant pour moi qui commençais à rentrer dedans et pour le groupe qui termine son set d'une demi-heure. La tâche ingrate de première partie est accomplie.



Pour cette seconde partie, nos fiers Marseillais de DAGOBA se dressent devant nous pour l'unique date en France de cette tournée aux côtés de MOONSPELL. Comme d’habitude, c'est Franky qui ouvre les hostilités en haranguant la foule depuis son perchoir. Suivent Werther, Z et enfin Shawter pour entamer direct sur "Eclipsed". Par la suite, nous aurons droit aux toujours très efficaces "Waves Of Doom" ou encore "Black Smokers". Je ne pense pas me tromper en disant qu'une bonne partie des spectateurs de ce soir sont là pour DAGOBA puisque les circle pits et autres réjouissances démarrent au quart de tour. Lors d'un intermède que Shawter réservait pour son public français, il nous invitera à respecter une minute de silence dans une atmosphère lourde de recueillement. A la reprise du show, "The Sunset Curse" ou encore "I, Reptile" finiront d'achever les fans les plus déchaînés ! Heureusement, un puissant "The White Guy" enfoncera le clou de ce très bon set ! Je ne compte plus le nombre de concerts de DAGOBA qu'il m'ait été donné de voir mais à chaque fois je me prends une puissante claque ! Rendez-vous à la prochaine !



Le rideau se ferme pour laisser les petites mains préparer le décor quand quelques minutes plus tard, l'intro caractéristique de "Love You To Death" de Type O Negative retentit pour nous laisser découvrir la scène ; un imposant backdrop aux couleurs de l'album "Extinct" ponctué d’accessoires tels que tubes d'orgues autour du clavier ou un gros crâne de bouc sur la batterie. Bien que le public soit à fond dès le premier titre, j'ai pour ma part beaucoup de mal à rentrer dedans. La voix grave et monocorde de Fernando Ribeiro y est peut-être pour quelque chose mais il faudra attendre le titre "The Last Of Us" pour enfin trouver que ça bouge. Cependant, on retombe vite dans du plus calme... la faute peut-être au dynamisme des musiciens.. Ou devrais-je dire au statisme de ces derniers qui ne semblent jouer que pour eux. Peu de mouvement en direction du public, peu de déplacement sur scène, pas un mot. Seul le chanteur assume la comm' et c'est bien dommage. J’avais pourtant pris mon pied en ré-entendant Type O lors de l’intro sur un de leurs titres, preuve que ça n’est pas qu’une question de tempo. Ou alors je me suis pas encore remis de DAGOBA juste avant ? Car il faut reconnaître que placer nos tape-dur entre deux groupes étiquetés "gothique" est une idée pour le moins curieuse. Quoi qu’il en soit, l’essentiel est qu’objectivement l’assistance a bien accueilli la prestation et quitte la salle sourire aux lèvres.

Setlist : "Breathe (Until We Are No More)", "Extinct", "Night Eternal", "Opium", "Awake!", "Domina", "The Last Of Us", "Medusalem", "Magdalene", "Scorpion Flower" (avec Maxi Nil), "Nocturna", "Malignia", "Vampiria", "Aetagina", "Alma Mater".
Rappel : "Everything Invaded", "The Future Is Dark", "Full Moon Madness".



Bonus
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