La review

METAL RIDE FEST V
Gojira + Vader + The Ocean + Melechesh + The CNK + Hypno5e + Expect Anything + La Horde
L'Autre Canal - Nancy (54)
13/04/2013


Review rédigée par Kat et Axel


Un retour à Nancy comme tous les ans pour le festival Metal Ride. Cette année l'affiche est plus qu'alléchante avec MELECHESH, THE OCEAN, HYPNO5E, VADER, THE CNK, et GOJIRA en tête d'affiche. Deux groupes nancéens sont également présents : LA HORDE et EXPECT ANYTHING. Avec l'équipe, nous sommes dans les premiers à arriver et avouons qu'il n'y a pas foule. On en profite pour boire un verre et retrouver nos amis avant le début du fest.



Groupe d'ouverture du festival, les Lorrains ont la lourde tâche de commencer. Direction le Club déjà plutôt bien remplit pour aller découvrir LA HORDE. Nous sommes ici en présence d'un hardcore chanté en français. Première impression, c'est dynamique. Le frontman fait le show, ca joue plutôt bien niveau instru. C'est assez sympa. La voix du chanteur est vraiment particulière. Certaines paroles sont inaudibles, dommage. L'ensemble est assez cohérent et le show d'une demi-heure passe relativement vite. Néanmoins, la horde n'apporte aucune originalité.

Setlist : "Spin", "Deux pour un Seul Corps", "Nuclear Mind", "La Horde", "Echec", "J'ai Vu", "Les Derniers Hommes", "Extinction".



Le temps de prendre une mousse au bar, de croiser quelques potes et j’arrive dans la salle principale où MELECHESH a déjà commencé. Y'a pas à dire, ça envoie du lourd ! Le son est bon, puissant et ça joue. MELECHESH nous transporte immédiatement vers son black metal "oriental" si je peux me permettre. Les musiciens, tous charismatiques, restent cependant campés dans leur position mais donne tout ce qu’ils ont. La fosse commence tout doucement à se chauffer. Une bonne découverte d'un groupe à voir et à revoir !

Setlist : "Illumination : The Face Of Shamash", "Sacred Geometry", "Ladders To Sumeria", "Genies, Sorcerers And Mesopotamian Nights", "Grand Gathas Of Baal Sin", "Triangular Tattvic Fire", "Rebirth Of The Nemesis".



Retour au Club et c'est au tour d'EXPECT ANYTHING d'entrer en scène. Le groupe est le deuxième et dernier groupe local de la soirée. La moyenne d’âge semble assez basse dans ce line-up mais les cinq musiciens sont déjà très à l'aise sur scène. EXPECT ANYTHING officie dans un metalcore efficace. Le chanteur maîtrise parfaitement sa technique vocale et montre tout son talent par ses cris surpuissants. Le jeu et le dynamisme d'EXPECT ANYTHING nous a littéralement mis sur le cul.



C'est dans une salle plongée dans le noir que le groupe berlinois THE OCEAN fait son apparition. Le set commence sur une partie instrumentale très longue et continue le show sur un metal progressif. Le peu de lumière dans la salle nous amène dans une ambiance assez particulière : sombre et planante. Le groupe est bien carré, les compos s'enchaînent bien et leur jeu de scène est irréprochable. Les musiciens se montrent souvent imprévisibles et durs à canaliser, notamment le chanteur qui n'hésite pas à sauter dans la foule et à "frapper" tout ce qui bouge. Celui ci est d'ailleurs rapidement repris par l'un des agents de sécurité, apparemment il met sa vie en danger… Les THE OCEAN sont puissants ! Ce fut une bonne découverte à revoir sans modération.

Setlist : "Epipelagic", "Mesopelagic : The Uncanny", "Bathyalpelagic I : Impasses", "Bathyalpelagic II : The Wish In Dreams", "Bathyalpelagic III : Disequillibrated", "Demersal : Cognitive Dissonance", "The Origin Of Species", "The Origin Of God".



Retour au Club pour HYPNO5E (du metal expérimental) qui semble très attendu par le public. Un mélange de metal à influence death entrecoupé par des parties mélancoliques qui nous fait voyager dans une atmosphère planante. L'influence des pays latins est omniprésente : de par le chant (tantôt anglais tantôt espagnole) et l'esprit du groupe. Les changements de rythme et les parties mélodiques très longues sont trop présentes et ne permettent pas d'apprécier la technique du groupe. Dommage, car les musiciens sont vraiment bons. Il faut une concentration tout au long du show afin de se mettre dans l'ambiance. C'est septique et sur ma faim que je décide de quitter la salle. J'étais aussi impatient de retrouver la machine de guerre : VADER.

Setlist : "Psycho", "Acid Mist Tomorrow", "Gehenne Part I", "Gehenne Part II", "Gehenne Part III", "Brume Unique Obscurité", "Tutuguri".



Voici le tour de VADER. VADER, c'est la grosse claque de ce festival. Précision, talent et puissance sont au rendez-vous. Les ayant déjà vus il y a quelque année ce fut un réelle plaisir de les revoir. On note toutefois un line-up résolument différent puisque tous les musiciens sont différents et il reste seulement le guitariste chanteur. Les riffs de guitare sont percutants, les solos sortent dans tous les sens à un tempo fort élevé, le batteur matraque sans une minute de répit et la basse souligne cette puissance d'une main de maître. Voilà VADER c'est ça. Le show passe à une vitesse grand V. La grande salle est survoltée sans grande surprise vu la qualité de la prestation offerte.

Setlist : "Sothis", "Vicious Circle", "Fractal Light", "Carnal", "True Names", "Come And See My Sacrifice", "Return To The Morbid Reich", "Reborn In Flames", "Silent Empire", "This Is The War", "Black To The Blind", "Dark Age", "Vision And Voice".



C'est parti pour le concert final du Club : THE CNK avec en tête de ligne Nicolas Saint Morand (plus connu sous le nom de Hreidmarr, chanteur d'Anorexia Nervosa). La décor de scène (des drapeaux posés de chaque côté de la batterie et des pieds de micro ornés de grenade et d'un poing américain) annoncent déjà la couleur. C'est avec une tenue de militaires allemands et sous les acclamations du public que les Parisiens font leur apparition. Les CNK mettent à l'honneur un metal de type electro / black dynamique et efficace. J'avoue, ils envoient bien. Seul bémol, la provocation est trop mise en avant au point d'en oublier la qualité de leur musique. Et oui, le groupe frappe là où ça fait mal. THE CNK est une découverte, bonne ou mauvaise peu importe, elle ne laisse pas indifférent. C'est sous une chaleur étouffante et avec beaucoup de mal que je sors du Club pour retrouver la tête d'affiche : les monstrueux GOJIRA !



Voici enfin l'heure de GOJIRA. La salle est pleine, le public est chaud. L'intro commence discrètement et tout le monde se prépare pour le show. Les lumières s'éteignent, le fond de scène de l’enfant sauvage s’illumine en compagnie d’un tapis d’étoiles et on aperçoit les musiciens. Les premières notes d’"Explosia" déclenchent immédiatement l'agitation de la fosse, titre tiré de leur dernier album. Parfait pour commencer le set. Joe nous annonce que cette date est la dernière avant une petite pause de quelques jours, histoire de se détendre et on comprend pourquoi. La prestation est puissante et rodée. Le concert s'enchaîne et les morceaux défilent sans fausse note. Parmi les titres, on retrouvera les classiques du groupe comme "Heaviest Matter Of The Universe" et "Remembrance" ponctués par des morceaux de leur dernier opus. Vers la moitié du show le groupe nous propose un morceau avec Mario, le batteur, à la position de chanteur et Joe le remplace à la batterie, passage du concert sans grand intérêt pour ma part cependant le public en demande encore. Le groupe continue avec "Oroborus", installant ainsi leur atmosphère pesante mais violente. On aura même droit à un solo de batterie avant d’enchainer avec "The Axe", dernier morceau de leur set. Le groupe revient sur scène avec "Vacuity" et termine par "The Gift Of Guilt" de leur dernier album, morceau superbement envoûtant parfait pour finir ce show.

Setlist : "Explosia", "Flying Whales", "Backbone", "The Heaviest Matter Of The Universe", "L'Enfant Sauvage", "Liquid Fire", "Remembrance", "Wisdom Comes", "Oroborus", Solo Mario, "The Axe".
Rappel : "Vacuity", "The Gift Of Guilt".


GOJIRA clôture donc cette cinquième édition du Metal Ride sous les applaudissements du public. Au final, on ne peut qu’applaudire et remercier les groupes présents ce soir ainsi que l’ensemble de l’organisation pour nous avoir offert une nouvelle fois une édition très sympathique. A l'année prochaine !