La review

MAV FEST VII
Bukowski + Deficiency + Temnein + Still Rising
Salle Communale - Valleroy (54)
27/09/2014


Review rédigée par Maryska


En ce 27 septembre, je me rends à la salle des fêtes de la petite commune de Valleroy (54) pour la 7ème édition du MaV Fest. C'est le groupe Misanthrope qui était initialement prévu en tête d'affiche. Ayant annulé leur tournée, c'est finalement la flèche montante du rock / metal parisien - BUKOWSKI, qui clôture le bal cette année.
Mais MaV Fest, kézako ? C'est avec le nom Metal At Valleroy que ce festival voit le jour en Juin 2008, grâce au travail acharné d'une équipe de passionnés : Cric et sa clique de l'asso Eurydice. L'idée est toute simple : permettre à des groupes de la région de jouer dans la cour des grands avec des têtes d'affiche reconnues au niveau national. Ce fest a déjà vu passer des noms comme AqME, L'Esprit Du Clan, David TMX, Benighted Soul, My Only Scenery, Tess... Cette année encore je réponds présent, et c'est avec un immense plaisir que je rédige cette review.
Ouverture des portes à 19h30. Tout est fait pour patienter dans les meilleures conditions : saucisses grillées, hamburgers, bières pression. Niam niam niam, mes yeux et mon ventre en salivent d'avance. Mais tout de suite, direction le stand AMAP prévention pour protéger mes petites oreilles avides de bon son.



20h15 : Les hostilités commencent avec STILL RISING, un groupe de deathcore mosellan formé en 2007, qui dépoussière en un rien de temps les enceintes de la salle. Avec Tid au chant, Matt et Stifenn aux guitares, Mimik à la basse, et Maxxx à la batterie. Leur son bien lourd fait déjà bouger les têtes, et les premiers pogos, bien qu'encore timides, arrivent très vite. Le groupe a joué les titres de son EP "In The Beginning" avec des riffs efficaces et hardcore. Tid, entre deux growlements, invitait le public à la guerre tout le long du set, si bien que le dernier morceau, "Authority", fut marqué par un premier wall of death.

Setlist : "You Stupid Bitch" ; "Shadows And Dust" ; "Victim Of Yourself" ; "Bastards Rule The World" ; "God Created Hell / Swept A Backhand" ; "Parasite" ; "Authority".



21h15 : Place au groupe de métal extrême progressif, j'ai nommé TEMNEIN. Originaires des environs de Metz et Nancy, ils se sont formés en 2009, avec notamment pour influence Death, Opeth, Dark Tranquillity, et une ferme intention de gravir rapidement les échelons. C'est ainsi qu'ils enregistrent une démo en 2010, puis leur premier album en 2013, et font les premières parties d'Hacride, Hypno5e et The Walking Dead Orchestra. En Décembre, ils partiront d'ailleurs en tournée au Japon avec Mors Principium Est et Beyond Creation. Excusez du peu. Le chanteur, Sub, frôle la démence avec un regard de fou et son chant typé death, ponctué de quelques rires démoniaques. Niveau musical, le groupe dégage un bon death metal, mélodique à souhait. Le set, issu de leur album "404 B.C", est très propre. Les instruments sont maîtrisés à merveille. Julien à la basse, Valentin derrière les fûts. Mention spéciale aux deux gratteux, Florian et James, qui ont envoyé du lourd. Le public se montre de plus en plus, mais les pogos semblent toujours hésitants… Dommage… Pour le dernier morceau, Sub se joint aux jeunes foufous devant la scène pour gigoter avec eux. Bel exemple de communion avec son public.

Setlist :" Slave/Master" ; "Tangled" ; "Self Division" ; "The Realists" ; "Final Encounter" ; "Heart Hooks" ; "Thirty Tyrants".



22h20 : J'ai à peine le temps de terminer ma saucisse que le vrombissement des notes du groupe suivant se fait entendre du dehors. Vite vite vite ! Je ne veux rien rater de DEFICENCY, du bon gros thrash metal mélodique mosellan, que tout le monde il m'en avait dit du bien, en me faisant écouter leur dernier album "The Prodigal Child". DEFICENCY a déjà roulé sa bosse depuis sa formation en 2008, en enchaînant les concerts, et en partageant l'affiche de groupes des plus prestigieux, tels Napalm Death, Decapitated, Gorod, Benighted ou Loudblast. Je m'en suis pris plein la face pendant près d'une heure. Avec une alternance entre passages rapides et passages plus lents. La partie basse, jouée par Vianney m'a bien fait poutrer par sa ligne riche et très mélodique. Les guitares, réglées au décibel près, avec Laurent en lead guitar (et un chant maîtrisé et furieux), et Jérôme à la guitare rythmique qui ne tenait pas en place. Le tout pulsé par une batterie qui envoie du pâté, super carrée et déchaînée, avec aux commandes Anthony. Il y a eu un circle pit qui n'aura fait qu'un tour, mais qui aura le mérite d'avoir existé. C'est pour moi une révélation. Un groupe que je vais très certainement suivre de près et revoir à nouveau.

Setlist : "The Prodigal Child" ; "Unfinished" ; "The Experiment" ; "The Introspection Of The Omnipotent" ; "The Flaw" ; "The One Who Possesses Me" ; "Stronger Than You".



23h25 : Le dernier groupe, la tête d'affiche, que dis-je : BU-KOW-SKI entre dans l'arène, bien résolu à foutre le feu pour la dernière date de leur tournée. Dois-je encore les présenter ? Allez, en très peu de mots : du bon gros rock / metal, originaires de Paris, formés en 2007. C'est qu'ils n'en sont pas à leur première tournée (Sonisphere, Hellfest...), et cela se ressent direct. Ils envahissent totalement la scène avec une énergie de diable et mobilisent le public afin qu'il donne de lui-même jusqu'à la pointe des cheveux. Julien le bassiste n'hésite pas à grogner dès qu'il y a du relâchement dans la fosse. Il s'implique entièrement dans la fonction de chauffeur de salle. Mathieu au chant et à la guitare nous entraîne dans son monde, un rock à la Motörhead qui sent bon la sueur. Accompagné d'un Fred qui ne tient pas en place à la deuxième guitare. Et enfin, à la batterie, un jeune homme, pour qui ce fut le deuxième concert avec BUKOWSKI (alors entre nous, je ne sais pas s'il officie désormais dans le groupe, ou si c'était juste pour un remplacement, je n'ai pas réussi à pécho son 06). Le son est terrible, l'ambiance est à son apogée, folle et électrique. Et voilà que se forme le second wall of death de la soirée, un wall of death du tonnerre, avec certes peu de guerriers, mais une énergie qui n'a rien à envier aux grandes foules et qui fait plaisir à regarder. Ils terminent leur set par une reprise instrumentale des soixante premières secondes de "I'm Broken" de Pantera, ce qui m'achève moi, ainsi que le festival. Il est 00h20, Et il n'y aura pas de rappel. Et zut !

Setlist : "The Downtown Revenge" ; "My name Is Kozanowski" ; "Pillbox" ; "Brothers For Ever" ; "The Midnight Son" ; "Hazardous Creatures" ; "Mysanthropia" ; "Keep Your Head On" ; "Car Carsher".

Par rapport aux précédentes éditions, un réel effort a été fourni au niveau de la sono (le son parfait n'existe pas dans une salle des fêtes, c'est bien connu). Un bon festival débordant d'énergie qui n'aura malheureusement pas fait autant d'entrées que pouvait laisser présager l'affiche. Certes, la localisation de la ville peut rebuter les personnes qui n'ont pas de voiture, mais un système de covoiturage avait pourtant été mis en place. C'est dommage que les gens ne se déplacent pas assez pour des événements de ce type. Tôt ou tard, ça finira par tuer les petites assoc' qui veulent faire bouger les choses dans le domaine culturel et il ne faudra pas se plaindre après, les loulous. Un grand merci à l'orga, aux groupes, aux bénévoles, et au public. Et à l'année prochaine, j'espère !!