La review

MASS HYSTERIA + ASHURA + PROLETARIA
L'Ouvre-Boîte - Beauvais (60)
05/03/2010


Review rédigée par Bones
Photos prises par Ange Seguelas


Encore une affiche éclectique à la Française. Un groupe de mathcore / ambiant metal pour ouvrir la soirée, un groupe de death thrash jouant à domicile et un groupe de jumpcore (les MASS HYSTERIA) pour titiller la jeunesse.



Bon, on arrive juste à temps à L'Ouvre-Boîte de Beauvais pour le premier morceau des PROLETARIA (affiche francaise mais rigueur Allemande, l'heure c'est l'heure, pas une minute de retard). Le groupe présente ce soir son nouveau disque et sa nouvelle formation, au dire de l'entourage c'est le premier concert sous cette forme et aussi pour le nouveau chanteur Kevin qui tire bien son épingle du jeu, bonne présence et bien à l'aise pour une première scène !!! Des compos intéressantes chez ce quintette (encore un groupe issu du collectif Karoshi Antertainment qui se développe de plus en plus sur la scène francaise) qui présente uniquement des titres de son MCD "30minutes Rockstar" mais le son peine à mettre en valeur le potentiel que l'on sent chez ce groupe (ingé son, un metier qui se perd en France ?), mais nous y reviendrons... Un bel univers donc pour PROLETARIA entre Deftones, MESHUGGAH et The Gallows (pour la voix). A suivre donc.

Vient le tour d'ASHURA, les deatheux du coin. Deux écrans sont de chaque côté de la scène et dés le début, projection d'une suite d'images trés sombres voire glauques par moments mais ça colle avec leur univers musical. Quartet de death où le soliste chante aussi, sa voix d'ailleurs est intéréssante, par moments elle évoque Rob Flynn (Machine Head). Seul hic... de vouloir tellement ressembler à Gojira alors que... le niveau et la créativité ne sont pas vraiment là. Ca bloque au niveau d'un moment, les riffs s'enchaînent mais la cohésion ne m'est pas apparu, ni à d'autres personnes du public visiblement, sans suite. Les grattes jouent bien mais la batterie n'est pas en place (et encore heureusement que le trigg est là), la basse bave et le son... toujours le même ingé son que sur PROLETARIA ? Oui, je crois. Brouillon ce son...



Arrive l'heure des MASS HYSTERIA (le public étant essentiellement venu pour eux), logique ça fait tout de même 12 ans que le groupe écume les scènes Françaises. Petite intro visuelle et premier titre dans la face, efficace malgré le petit pain final. Et le Son est bon et ça dés le début du set des MASS. Le deuxième titre fait le même effet en plus efficace encore. Le set s'enchaîne sans grosse surprise mais toujours dans l'efficacité et la simplicité. Les titres attendus sont bien présents et la recette "jumpcore" fait "mouche" dans le pit. Les titres sont tous au même tempo et avec la même dynamique, ce qui maintient la majorité du public en mouvement et en haleine. Seul le troisième titre ("Man On Fire") ne semblait pas avoir sa place dans le set car plutot chiant, pas accrocheur et répétitif. Le groupe nous asséne 19 titres ce soir avec des petits interludes sous forme de reprises de riffs de standards qui amusent la galerie et qui occupe le temps d'un changement de gratte dû à un pétage de cordes de Yann (on aura droit à quelques riffs de Sepultura, Black Bomb Ä, Hatebreed, AC/DCD, Guns N' Roses, Machine Head et même du Gnarls Barkley). Tout le set des MASS sera en Français, avec les refrains chantés voire scandés par le public, excepté le titre "Get High" (tiré du dernier album, une dédicace aux Cypress Hill en passant) qui, traitant ouvertement de substances illicites, se devait de ne pas être compris par les plus jeunes... Depuis ses débuts, le chanteur Breton Mouss a progressé à la voix, même 'il commet encore quelques bourdes de justesse mais on l'excusera vu son état avancé... ce soir là !!! La fin du set fait la part belle aux titres de "Contraddiction", l'album qui a fait eclater le groupe et on se rend compte qu'ils fonctionnent plutôt bien encore maintenant. Le final sera sur cette lancée avec une quinzaine de personnes sur l'avant dernier titre, faisant un concours de dance stylé... ce qui finira de chauffer la foule pour laisser place au titre final et efficace qu'est "Furia", et mouss de remercier ses accolytes et inge son et lighteux "Fab et Mathieu " qui, il est vrai, ont fait du bon travail à L'Ouvre-Boîte.