La review

MARTY FRIEDMAN + YOSSI SASSI + STEPHAN FORTE
Le Divan Du Monde - Paris
15/10/2012


Review rédigée par Braindead


La vie de live reporter ne limite pas fort heureusement pas à une débauche de guitares saturées et de growls surhumains, mais peut laisser place à des moments forts et intenses, comme cette soirée Guitar Universe Tour 2012, où 3 fameux maestros de la six cordes se sont donnés rendez-vous au Divan du Monde ; en ce Lundi soir, nous étions prévenus, soirée Guitar Hero au programme.



A commencer par le petit Mozart français, STEPHAN FORTE que l’on ne présente plus ; LE golden boy du heavy metal nous présente de nouveau son dernier opus "The Shadows Compendium", quelques semaines après une première présentation en ces lieux. Le créateur d’Adagio, accompagné d’un trio basse, batterie, synthé très complet et techniquement parfait, nous offre un show très esthétique, quoique un peu fort dans les volumes, pour un genre musical qui nécessiterait plus de clarté. Qu’importe, Stephan s’éclate sur scène tout en faisant preuve d’une concentration impressionnante ; en un mot le monsieur fait l’amour à sa guitare, fait preuve d’un doigté d’orfèvre en totale osmose avec ses musiciens. La French Touch de la soirée et une certaine fierté nationale.

Setlist : "The Shadows Compendium", "De Praestigiis Daemonum", "Spiritual Bliss", "Duat", "Sorrowful Centruroïde", "Prophecies Of Loki XXI", "Improvisation on Sonata No.14, C # Minor", "I Think There's Someone In The Kitchen".



Place à celui que j’attendais avec impatience, YOSSI SASSI, guitariste du combo death folk oriental Orphaned Land. Armé de sa guitare cithare, Yossi œuvre dans un registre plus rock que metal, mais terriblement groovy. Le génial maestro nous emmène dans un monde de respect et de générosité qui transporte une bonne partie du pit et profite de l’occasion pour nous présenter son très attendu premier album "Melting Clock", jeu de mots révélateur d’un son riche en références. Au milieu du show, Yossi est rejoint sur scène par Johanna, une danseuse orientale vraiment magnifique ; un moment de pure magie dans un genre qui n’en compte finalement que très peu.

Setlist : "Numbers' World", "Ain't Good Enough", "Fields Of Sunrise", "Sahara Afternoon", "Another Day In The Office", "The Routine", "Drive", "Simple Things".



A ce stade de la soirée, un constat évident, le son est vraiment excellent, le show de haute volée ; un public respectueux et finalement plus enclin au air guitar qu’aux traditionnels et gonflants pogos. Ce n’est donc pas un hasard si la fosse est pleine à cracker pour accueillir le king MARTY FRIEDMAN, ancien guitariste surdoué de Megadeth ; le titre n’est qu’euphémisme lorsqu’on le voit Marty et son gang évoluer sur scène dans une débauche de riffs hallucinants, semblable à un desperado vidant son 6 coups sur un public hypnotisé par la dextérité du monsieur ; le bassiste, officiant également au côté de Yossi a changé de basse, exposant une arme de guerre d’un rouge écarlate, le guitariste tient parfaitement son rend face à la tornade Friedman, c’est dire la performance ; mais le plus spectaculaire restera le batteur, un mix entre Kiss et Steel Panther version nipponne, avec une rythmique que je n’avais encore jamais vue ; pour preuve, le crew a passé dix bonnes minutes à gaffer tous les éléments de la batterie, je comprends pourquoi ; le show euphorisant comme jamais, est à mille lieux de ce que nous avons l’habitude de voir, Marty évolue dans une galaxie inexplorée ; exagération ? Alors comment expliquer que le gaillard n’ait pas touché de pédale de réglage durant le show… deux heures de grande intensité, deux featurings avec Forté et Sassi, prouvent que l’ambiance de tournée est remarquable, tout comme le show offert ce soir. Messieurs, mille mercis…

Setlist : "Street Demon", "It's The Unreal Thing", "Amagigoe" (Sayuri Ishikawa cover), "Ballad Of The Barbie Bandits", "Tsume Tsume Tsume", (Maximum The Hormone cover), "Elixir", "Stigmata Addiction", "Gimme A Dose", "Cheer Girl Rampage", "Asche Zu Asche / My Oh My" (Rammstein / Slade covers), "Forbidden City", "Tornado Of Souls" (Megadeth cover), "Devil Take Tomorrow", "Letter", "Novocaine Kiss", "Angel", "Salt In The Wound", "Ripped", "Yuki No Hana" (Mika Nakashima cover), "Kaeritakunattayo" (Ikimono-gakari cover), "Dragon Mistress".
Rappel 1 : "Time to Say Goodbye" (Andrea Bocelli cover), Thunder March".
Rappel 2: "Bad D.N.A."