La review

MARS RED SKY & Friends + JOHN SUSHI AND THE BASTARDS
Le Krakotoa - Mérignac (33)
18/12/2014


Review rédigée par Excelsis Dei
Photos prises par Sandra Basso


Wouhou ! Victoire ! Pour la première fois dans ma carrière de live reporter, j'arrive à l'heure (même en avance) pour assister au concert en intégralité, première partie comprise ! Ce concert est organisé par Make It Sabbathy, le public est accueilli par la distribution d'un programme de la soirée. Moi qui ne m'attendais qu'à un simple concert où "friends" = première partie, je découvre la longue liste des invités qui se relaieront sur scène... Et on peut dire qu'il y a du beau monde ! Un peu plus loin, on m'offre du vin chaud ! Y'a pas à dire, ils savent recevoir ici !

La soirée est ouverte par le groupe JOHN SUSHI AND THE BASTARDS. Au premier abord, ce groupe m'a paru être débutant et vivre sa première scène. Ils semblaient timides, ne pas trop savoir où se mettre ni quoi faire. En discutant à droite à gauche, je découvre que ce groupe a déjà plusieurs années d'expérience derrière lui. Ce qui m'étonne. Quoi qu'il en soit, musicalement, ça ressemble à de la pop rock à tendance funky sur certains passages avec quelques effets de pédales sur la guitare. Voire même trop car il y a bien eu une sorte de larsen (volontaire ou non maîtrisé ?) bien désagréable qui m'a fait beaucoup de bien lorsqu'il s'est enfin arrêté. Allez savoir pourquoi, certains plans m'ont fait penser à du BB Brunes. La voix est juste, le groupe est carré, j'ai apprécié les passages arpégés. Le groupe ne m'a pas fait grande impression au point que je ne sais même pas quoi rajouter. Je sors donc en attendant MARS RED SKY.



Et les voilà ! Pour ma part, je ne connaissais qu'une seule chanson dont je n'ai pas retrouvé le titre. Le groupe n'a pas l'air excessivement vieux. Leur premier EP est sorti en 2010. Créé par Julien Pras (guitare / chant) qui jouait à l'époque dans Calc avec Jimmy Kinast à la basse et Benoît Busser à la batterie qui sera remplacé par Matgaz en 2012. En à peine 2 ans et 2 albums, ils sont devenus une référence du stoner jouant un peu partout en Europe et ont signé sur Listenable Records. Impressionnant !
Le concert ouvrira (d'après le programme) sur "The Ravens Are Back". La chanson m'était étrangement familière, j'ai cru que c'était une reprise, mais non ! Les premiers invités sont Gatha et Elisa Dignac au violoncelle et David Lespes à la guitare. C'est dommage que les violoncelles n'aient pas été plus audibles. Ils ne joueront que 2 chansons avant de relaisser MARS RED SKY seul, jouer "Hovering Satellites". Et voilà Nicolas Sauvey de Datcha Mandala qui débarque à la guitare et évidemment au chant (et quelle voix !!!) pour "Join The Race". De suite remplacé par les gars de Libido Fuzz qui resteront 3 chansons : "Circles", "The Last Psychedelic Blues" et "Arcadia". 15 minutes durant lesquelles j'ai cru voir le batteur de MRS jouer devant un miroir tellement il était parfaitement carré avec celui de Libido Fuzz. Et Nicolas revient sur scène cette fois accompagné par Datcha Mandala et bam !, re-claque ! Un nouveau clone de batteur et devant ça joue parfaitement aussi ! 3 chansons, 3 high kicks : "Marble Sky", "Uncommon Travel" et "Strong Reflection". Ils laisseront la place à Le A avec Helen Fergusson, Julia Al Abed et Colin Manierka pour 3 autres chansons : "Holy Mondays", "Up The Stairs" et "The Light Beyond". Cette fois, une petite chorale débarque et malheureusement, on ne l'entendra pas assez à mon goût. Puis le moment que j'attendais tant, l'arrivée de Year Of No Light ! Ils s'installent, ils font monter la pression, la sauce commence à prendre et ils partiront au bout de 10 minutes après avoir joué ce qui m'a semblé être des ébauches de chansons : "Green Rune White Totem" me laissant sur ma faim et totalement frustré. YONL a pour habitude de composer de longs titres puissants et là non... Ok ce n'était pas leur concert, je sais, enfin... Après une petite pause, pour le final sur "Five Years", on rappelle tout le monde et tout le monde chante !



MARS RED SKY m'a laissé une très grosse impression d'un groupe que j'aurais aimé découvrir plus tôt et qu'il vaut mieux voir en live. La voix de Julien colle parfaitement à l'ambiance planante du groupe qui pourrait avoir 40 ans de carrière, ça ne m'étonnerait même pas. Référence à Saint Vitus qui devrait en prendre de la graine ! Il se passait tellement de choses sur scène entre les allées / venues des musiciens et autres que je n'ai même pas eu l'occasion de regarder attentivement l'écran géant qui diffusait tout le long du concert des extraits de films / reportages etc pour la plupart en noir et blanc. L'ambiance de la musique, le tout sur fond rouge, permet vraiment au spectateur de partir loin. La réverb sur la voix et les mélodies lancinantes font vraiment voyager et malgré les presque 3 heures de concert, j'ai trouvé ça court !

Mention spéciale pour tout le backline et les techniciens du Krakatoa qui ont vraiment fait un super travail de sonorisation. Il n'est pas toujours évident de faire sonner la mandoline de Datch Mandala par exemple, ni de retrouver dans les câbles qui se branche avec quoi et où ! Voilà, encore un super concert ! Merci à MRS et à ses invités, au Krakatoa et à Make It Sabbathy !