S’il y a bien un événement redouté par les kinés de France et de Navarre, c’est bien les mini fests itinérants dédiés au thrash, et en matière de déboîteur de nuques, l’Hexagon Thrash Alliance fait figure de référence. D’autant que la date de ce soir est 100% gratuite, petit privilège qui permet de redécouvrir, pour les retardataires, la tête d’affiche locale de cette date nantaise.

Affluence correcte pour DEFICIENCY qui déclenche les hostilités avec un thrash mélo classique mais bigrement efficace. Il faut dire que les Lorrains ont déjà partagé l’affiche avec des pointures telles que Testament, Machine Head, Carcass ou encore Coroner. C’est dire si le combo maîtrise la scène et son public. Une énergie à revendre, des vocaux puissants du frontman Laurent Gisonna, également responsable de soli bien envoyés. C’est carré, pro et le jeu de lights irréprochable apporte un visuel chaotique au set.

Soundcheck de rigueur et le thrash groovesque des Cannois de HEART ATTACK donne naissance aux premiers walls of death de la soirée. Il faut dire que le son du combo est bourré de d’énergie, en témoigne l’exceptionnel travail de Christophe Icard derrière ses fûts. Une cadence frénétique, voire spasmophilique, entretenue par la basse vraiment lourde de Tony Amato, par ailleurs très spectaculaire sur scène. Kevin, charismatique frontman aux faux airs de Brent Hinds, n’est pas en reste en tenant le pit durant tout le set. A découvrir si ce n’est déjà fait.

MALKAVIAN prend la scène d’assaut bien après 23h, un horaire trop tardif m’empêchant de voir le show en entier. Fidèles à eux-mêmes et aux multiples expériences scéniques acquises durant ces derniers mois, les Malka peuvent compter sur le soutien de leur famille nantaise et sur une notoriété à la croissance spectaculaire (grâce notamment au petit label breton Finisterian Dead End dont on entend "rarement" parler…). Un show à la hauteur de la réputation, un groupe qui gagne en intensité autant qu’en maturité, un power thrash reconnu tout comme certains titres de leur album "Worshipping Mass", devenu une référence.

Au finale, un événement gratuit valant tous les concerts payants, un son très correct et des lights jouissives à souhait. Que demander de plus… si ce n’est débuter la soirée 30 minutes plus tôt.