Encore un sold out ! Cette fin 2014 aura été une vraie réussite et un vrai régal quant aux concerts metal qui nous ont été proposés. Cette fois c'est au tour de MACHINE HEAD, accompagné par DARKEST HOUR, de prendre d'assaut le Bikini pour le retourner littéralement. Un très grand concert, d'une puissance rare...

Le groupe, originaire de Virginie, nous a envoyé un death mélodique teinté de metalcore avec une certaine efficacité. Le son n'était pas terrible au début de leur set, la voix était sous-mixée et il y avait trop de basse mais la dynamique était pourtant là. Les musiciens faisaient preuve d'une certaine aisance scénique et leurs morceaux étaient joués très proprement. Net et sans bavure. Le combo a été bon pour mettre l'ambiance et chauffer la salle d'entrée de jeu. Un bon groupe de première partie mais malgré leur grosse vingtaine d'années de carrière, ça s'arrête là. Leur musique n'est pas dès plus originales et leur set, bien que correct et bien ficelé, n'était pas exceptionnel.

Une bête de scène, un titan colossal qui a tout écrasé sur son passage pendant une heure quarante-cinq... MACHINE HEAD fait partie de ces groupes à voir en concert absolument (si l'on est amateur du genre bien entendu). L'introduction aux cordes de "Now We Die" passée, c'est un son d'une rare puissance et d'une intensité remarquable que nous avons pris en pleine face. Peut-être encore un peu trop de basse et de grosse-caisse, comme pour le set précédent, mais le tout s'est vite arrangé. Robb Flynn, toujours autant à l'aise et charismatique, menait le tout de sa voix brutale, profonde et impressionnante de similitude avec les versions studio. Les autres musiciens n'étaient pas en reste non plus, si ce n'est peut-être le batteur qui, cette fois, traînait légèrement la patte... Ce n'était pas gênant pour autant. Les morceaux étaient exécutés de la manière la plus carrée possible. Le groupe nous a proposé une setlist assez variée, les morceaux choisis balayaient la quasi-totalité de la discographie de MACHINE HEAD. Beaucoup s'attendaient cependant à entendre leur fameuse sonate en Do# mineure, "I Am Hell" et peut être un peu plus du nouvel album. En effet, seulement trois titres furent extraits de celui ci. Ne chicanons pas pour autant, nous avons assisté à un live d'une grande qualité où le "human surf-board" de deux collègues dont nous tairons le nom a été particulièrement remarqué par Robb Flynn lui-même sur l'introduction de "Darkness Within" (le "human-surf-board" consiste à grimper et à se mettre debout sur le dos d'un slammeur, pratique inventée par ces deux compères...). A la fin de la chronique de "Bloodstone & Diamonds", il était supposé que ses titres feraient bon effet une fois joués en live et c'était bien sûr le cas. Nous avons eu droit à un excellent concert où le son et la puissance étaient au rendez-vous. Le tout était couplé à une très bonne ambiance et à une fosse complètement déchaînée ! Espérons que la suite soit tout autant réussie, surtout quand on voit les belles annonces qui nous attendent pour 2015... Merci au Bikini.

Setlist : "Now We Die", "Imperium", "Beautiful Mourning", "Locust", "Ten Ton Hammer", "Night Of Long Knives", "Darkness Within", "Bulldozer", "Killers & Kings", "Davidian".
Rappel : "Aesthetics Of Hate", "Old", "Halo".