La review

LOFOFORA + DAGOBA
Ramier - Toulouse (31)
07/11/2008


Review rédigée par Cookie


Après avoir raté Opeth et The Ocean à cause d’une foutue bronchite, je suis bien décidée à me rattraper. Voilà pourquoi je suis allée ce vendredi voir DAGOBA et LOFOFORA au Ramier ; à y bien réfléchir, pourquoi louper une si grosse affiche (une rhinite ? pffff, faites-moi rire !). C’est sous la pluie que je suis les métalleux qui vont en petit nombre jusqu’à la salle du Ramier, sur l’île du même nom sur la Garonne. A la base, une discothèque, une belle salle je dois dire… peu de monde, une bonne ambiance, le bar (manque de bol pas de liquide et sortie définitive…). Je me prépare, sinon à une soirée monstrueuse, du moins à un moment peinard.

Trois coups résonnent, un peu comme au théâtre, et puis DAGOBA monte sur scène. Ce que j’attendais encore plus que LOFOFORA, pour tout avouer, étant plus une fan des Marseillais (qui s’auto-classent "power", je rajouterai "lourd" voire "gras") que de la fusion… On peut pas dire que le public soit présent en masse sur cette première partie, ni très chaud. Quelques ados pogotent sur le devant, les plus âgés battent la mesure du pied en fond de salle. Pourtant, le groupe s’évertue à envoyer le bois. Il enchaîne quelques titres de son dernier album, "Face The Colossus", d’abord le titre éponyme, puis deux ou trois autres titres. Bon, ce dernier opus, c’est pas une vraie réussite… Mais une chose est sûre malgré tout : les quatre gars, là, on stage, sont bien contents de nous voir ; de mon côté, je ne m’ennuie pas, DAGOBA c’est un univers qui me plaît bien. Je savoure, les yeux fermés, et la voix (un gros point fort du groupe selon moi – parfaitement brutale mais bien sympathique aussi au chant clair…) me transporte. On entame les morceaux (et j’en oublie plein) de "What Hell Is About", second album, avec "The Man You’re Not", puis le morceau-titre. D’abord un peu déçue par l’étouffement des harmoniques et des passages atmosphériques sous cette ambiance dark et ce feu de rythmique, batterie en premier lieu (Frankie Costanza dépote), je commence à me prendre au jeu, comme, il me semble, la foule qui m’entoure, progressivement plus compacte et qui obéit au doigt et à l’œil à Shawter (d’abord séparez-vous, à droite, à gauche, puis au clash jetez-vous les uns contre les autres ; faites-moi une jolie ronde de pogos, etc.). "The Things Within" suivie ou précédée, ma mémoire me fait défaut, de "The White Guy And The Black Ceremony" (issu de "Dagoba", premier album, d’inspiration plutôt néo – et quel rythme !) pour parfaire la soirée, je suis aux anges. Cette prestation scénique plus que musclée m’a au final convaincue.

Bon, il a bien fallu passer à LOFOFORA. Tout le monde le sait, LOFO est un des groupes de metal fusion les plus "engagés" de la scène Française et est sous les feux de la rampe en ce moment : en effet, le premier du mois a marqué la sortie de leur premier coffret 5 CDs (dont 4 qui n’étaient plus disponibles à la vente !), dans lequel on peut retrouver le premier EP 5 titres du groupe ainsi que 4 autres albums en version vintage replica avec relief (excusez du peu). Tout cela afin de faire machine arrière sur les 19 ans de musique de ces pionniers du genre. Mais LOFO a aussi, l’an passé, sorti l’album "Mémoire De Singes", qui cartonne bien. C’est donc un bon groupe, qui a bien mis l’ambiance (public légèrement différent – moins jeune, entre autre), qui a assuré un concert (pour ce que j’en ai vu) carré, sans peine aucune et avec visiblement du plaisir. Une démonstration, comme on pouvait s’y attendre, militante et mélodieuse (quelle guitare !). Mais je n’adhère définitivement pas à leurs sonorités punk, au phrasé rap (quoique moins présent sur ce dernier album) et… au Français (une langue peu adapté au rock et au metal, à mon goût), et je sors quelques morceaux avant la fin (le gros blast de Frankie de Dagoba me manquant soudain très fort).

Bref, très bonne soirée entre gros son et gros textes (quand même, il faut le dire).