La review

LIMP BIZKIT + THE BLACKOUT
L'Olympia - Paris
08/09/2010


Review rédigée par Phenix



La scène estampillée d’un drapeau géant "fuck" THE BLACKOUT, ces Anglais classés dans un style emo-postcore débarquent sur scène avec toute la patate qu’ils ont en stock, Sean Smith et Gavin Butler au chants sont énergiques mais hélas cela ne suffit pas à emballer un public assez difficile ce soir, il fait dire que jouer avant LIMP BIZKIT n’est pas aisé, surtout quand on fait de l’emo-postcore !
Malgré de bons riffs accrocheurs, la musique de THE BLACKOUT reste trop "calme" et gentillet pour emballer le public, il faut dire également qu’entre les deux frangins à la guitare, James Davies et Matthew Davies, beaucoup aurait préféré être du côté de la scène où se trouvait James qui donnait tout ce qu’il avait, dont la présence sur scène était indéniable et donnait l’envie de bouger, car à la grande surprise, est resté un public figé, dont certains ne regardaient même pas la scène mais la foule derrière eux....
Sur le titre "Children Of The Night", assez emballant à première écoute, le public ne suit toujours pas, pourtant le jeu assez efficace Gareth Lawrence (batterie) aurait pu lancer quelques headbang mais non, ensuite "Save Our Selves (The Warning)", "I'm A Riot You’re A Riot", et nous avons toujours un public qui souffle, pressé que ça s’arrête... De bons riffs une fois de plus, une présence sur scène pas assez imposante face à un Rhys Lewis (basse) et Matthew Davies (guitare) trop statique, le public se lasse... Les seules réactions du public se présentent lorsque ceux-ci annoncent LIMP BIZKIT, quelques "middle finger" pour "Fuck" The THE BLACKOUT (apparemment ils aiment ça), 25 minutes de set, c’était amplement suffisant...

Après beaucoup d’attente et le peu de suée offerte par ces chers BLACKOUT, le public n’en peut plus d’attendre, les backliners font leur travail, après quelques câbles installés, une batterie au rack monstrueux dévoilée, le pedalboard gigantesque de Wes Borland posé et quelques soucis au niveau du système HF des guitares de ce chers Wes, les lumières baisse, Pure Imagination en intro...



Le public s’embrase d’un seul élément à l’arrivée de Sam Rivers avec sa basse estampillée de leds sur les marqueurs de frettes suivi de ces compères qui enchaînent direct avec Why Try. Premier titre de ce concert, il en suffira pour suer de la tête au pied, la salle est déjà chaude, on transpire de partout face à ce qui fait la référence de LIMP BIZKIT en live, la prestance de ces incroyables show-men ! Une petite pause le temps de faire monter un gars du public avec un drapeau Français marqué au nom du groupe, quelques photos et étreinte avec Fred Durst qui aime montrer qu’il aime le public Français pour suivre sur "Show Me What You Got", ça jumpe et se bouscule dans tous les sens, l’ambiance est à son comble, quelques slameurs se font envolés au devant de scène par ces chers vigiles toujours aussi délicats.
S’en suit "Hot Dog" titre phare de LIMP BIZKIT tiré de l’album "Chocolate Starfish And The Hot Dog Flavoured Water" avec le public qui hurle les paroles comme "You wanna fuck me like a animal", plus de 1000 personnes scandant ces paroles d’un seul ensemble et assez... jouissif je doit avouer ! John Otto relance la donne sur "My Generation" avec un Wes Borland au plus haut de sa forme, toujours aussi impressionnant et dont le talent passe par dessus l’originalité habituelle du maquillage. Le public est en transe sur "Livin’ It Up" et "9 Teen 90 Nine" avec un DJ Lethal aux platines toujours aussi impressionnant et là c’est la grande surprise quand Fred Durst annonce une reprise d’un groupe qu’il apprécie tout particulièrement et LIMP BIZKIT nous fait la reprise du titre "Yellow" de Coldplay, on aura tout vu et ces messieurs savent toujours autant s’appliquer sur les reprises (n’oublions la baffe obtenue sur "Sanitarium" lors du MTV Icons de Metallica), cela donne une petite pause le temps de laisser refroidir un peu les moteurs, les leurs et les nôtres.



La tension remonte aussi vite qu’elle est retombée avec "My Way" et "Rollin'", un Fred Durst au contact de son public debout sur les barrières pour un léger bain de foule, Sam Rivers s’enflamme et nous fait de bel effet lumineux par les mouvements saccadés de sa basse, le public suit toujours, les gens dans les gradins se lèvent pour le mouvement du "Rollin'" tant inspiré du fameux clip de plus de 3 millions de dollars où Fred Durst se fait enrôlé par Ben Stiller et Steffen Dorff comme groom pour sa voiture pour finir à jouer sur le toit du World Trade Center !
"It’ll Be Ok", "Break Stuff", "Walking Away" nous avons ici une set-list concoctée avec grand soin pour mettre le feu à l’Olympia dont l’acoustique me surprend encore, je comprend désormais la renommée de cette salle et ressent encore les vibrations de chaque note des pieds à la tête.
Il est temps pour LIMP BIZKIT de nous dire au revoir mais ces messieurs savent se faire désirer sous la clameur d’un public gourmand en gros son pour un retour sur scène avec "Eat You Alive" de l’album "Result May Vary" dont les riffs et les passages clairs nous emmène de plus en plus dans la spirale LIMP BIZKIT où il faut l’avouer le son en live et encore mieux que sur nos CDs, il faut dire que les 15 ans d'expérience scénique se font ressentir un grand coup, une baffe comme rarement prise encore. On sent malgré tout la fin approcher, nous en sommes presque au 2h de show et LIMP BIZKIT continue a brûler les planches en nous envoyant "Take A Look Around" (thème de Mission : Impossible) telle une bombe atomique pour enflammer encore et toujours plus un public venant des 4 coins de France pour headbanger et jumper frénétiquement au son des boys de Jacksonville (Floride).
On aimerait que cela ne s'arrête pas mais tout début à une fin, et LIMP BIZKIT faisant tout en grand le concert se finit avec "Nookie" se déchaînant comme un ras de marée sur l’Olympia et le titre "Faith" reprise de George Michael, retour dans l’ambiance du titre le plus connu de LIMP BIZKIT, Family Values Tour 98 (Korn, LIMP BIZKIT, Rammstein parmi tant d’autres), encore un tour sur les barrières pour serrer quelques mains et l’instinct du dernier titre nous donne un public se lâchant à 200% sous les hurlements de Fred Durst, le jeu à la platine de DJ Lethal donnant tout sur ce titre et Wes Borland s’enflamme sur ce final avec le public pour clôturer avec un fracas de guitare en bonne et due forme.
Les au revoirs sont de mises, ce coup-ci pas de rappel, on a atteint les deux heures de show, on envie ceux qui les verront le lendemain à Lyon et espérons les revoir vite très vite, car LIMP BIZKIT n’est pas le genre de groupe à ne voir qu’une fois, on découvre et re-découvre, on aime et on lâche plus le morceau. Lady and Gentlemen rendez vous à la prochaine tournée !

Photos prises par Lou Eymery