La review

LAMB OF GOD + SYLOSIS
Le Bataclan - Paris
18/08/2013


Review rédigée par E.L.P


Retour du Motocultor... et c’est donc crasseux et fatigué que je m’avance devant le Bataclan en ce Ddimanche 18 Août pour y retrouver une sacrée brochette de têtes connues, comme les souriants membres d’Inner Reflections venus, tout comme moi, pour se disloquer les cervicales et laisser les cordes vocales au fond du pit pour cette affiche tant attendue, et pour cause, aujourd’hui c’est LAMB... OF ...GOD !!!
Après un festival de haute volée, un nouveau combat s’annonce, celui de cette date organisée par Nous Production. Cette date peut paraître anodine mais pour moi, comme pour beaucoup d’autres, j’en suis sûr, elle est assez exceptionnelle au regard des récents déboires judiciaires de cet être incroyable : Randy Blythe, le charismatique frontman de la formation tout droit venue de Virginie pour cet arrêt parisien du Resolution Tour 2013 !...



Et c’est au quatuor britannique SYLOSIS qu’incombe la lourde tâche d’ouvrir cette grandiose soirée et de préparer à l’arrivée des agneaux de Dieu ! Josh Middleton s’avance, nous salue et sans autre préambule, nous envoie une terrible volée de riffs qui réussira parfaitement à mettre la grande salle au pas (balcon compris). Le groupe qui revient d’un passage chez nos voisins belges pour le Pukkelpop parvient d’entrée de jeu à nous mettre dans l’ambiance, les pogos s’activent, les headbangs ne faiblissent pas, certains esquisseront même un timide circle pit sur "Stained Humanity". Ils se dressent fièrement et avec la plus grande solidité sur la large scène du Bataclan. Les Britanniques que j’avais déjà eu l’occasion de voir lors de leur passage au Trabendo avec Killswitch Engage et The Heartist sont méconaissables, leur son est propre, quoique parfois un peu fragile sur certains aigus et des morceaux comme "Empyreal" ou "Fear The World" déchaînent toujours autant la foule qui ira jusqu’à reprendre les paroles dès le premier morceau, affichant un immense sourire sur le visage du frontman. Le carré d’inspiration thrashy parviendra à nous désinhiber totallement et à nous faire oublier toute retenue avec le morceau par lequel je les ai immédiatement adoptés : "Teras". Puissance, mélodie, technicité, screams solides, batterie imparable, breakdowns dantesques et montée en puissance frissonnante, ce morceau me fera définitivement tirer un trait sur leur morne prestation d’Avril.
Le seul point négatif de leur passage restera l’occupation de l’espace... cette grande scène apparaît très vide depuis le photopit, il manque encore une dose de charisme et d’attaque à la "récente" formation qui malgré tout, est clairement en train de gagner ses galons. Les éclairages aussi desserviront les Anglais, les stroboscopes et autres lumières rouge / orange / violette ne nous permettent pas de rendre correctement hommage aux efforts du petit quartet qui nous préparera de la plus belle façon qui soit, à l’arrivée de la tête d’affiche...



Un assez long changement de plateau (près de 25 minutes) et voici que la plus belle partie de la soirée s’apprête à commencer. Les murs d’ampli sont en place, les estrades tendant à accueillir les démons Blythe et Adler sont montées, le backdrop aussi ! La foule s’amasse contre la barrière, les catogans se détachent et voilà que Randy... que dis-je Randy, Monsieur Randy Blythe entre sur scène avec manifestement l’envie d’en découdre avec le public parisien pour cet office dominical ! Monseigneur Morton et ses apôtres Adler et Campbell complètent ce superbe tableau qui va nous en mettre plein la vue... Avant même de rentrer dans le vif du sujet, constater que Randy est déchaîné parait assez inévitable, il arpente la scène comme un lion en cage qui ne demande qu’à s’échapper... la foule l’est tout autant pour cette leçon de show tant attendue. Et ce sera chose faite car le Bataclan explose dès les premières mesures de leur morceau d’ouverture, "Desolation" qui sera suivi de "Ghost Walking" pour parfaire cette entrée en matière de la plus agressive des façon qui soit.



Après ce préambule 100% "Desolation", mon coeur s’arrête car c’est au tour de "Walk With Me In Hell" de retentir, morceau issu de l’album qui restera toujours mon préféré et par lequel je suis rentré dans l’univers des doux agneaux est-américains ! C’est maintenant une playlist "Greatest-Hits" qui va s’enchaîner, en piochant assez équitablement dans leur discographie (pas assez de "Sacrament", à mon goût, je pense notamment à "Descending" mais qu’à cela ne tienne, la torgnole est bel et bien au rendez-vous !), ponctuée par un très grand nombre de slams, pogo et autres circle pits... le photopit s’en trouve embouteillé. Nous aurons effectivement droit à un gros coup de tête avec "Set To Fail", ainsi qu’à deux belles gifles grâce à "Now You’ve Got Something To Die For" et "The Undertow", le tout entrecoupé de remerciements et de sourires de la part de la formation qui a l’air de passr un aussi bon moment que nous pour cette dernière date du Resolution Tour 2013... Maintenant que le public est transi par la férocité du spectacle, il est temps de faire place aux hymnes, et quoi de mieux qu’"Omerta" pour nous faire puiser dans nos plus profondes ressources et hurler avec Randy à s’en décoller le larynx ? Eh bien la réponse nous sera donnée moins d’un quart d’heure plus tard avec les riffs et rythmiques d’intro de "Laid To Rest". Ce qui reste du Bataclan s’apprête à méchamment souffrir avec ce morceau mythique tout droit sorti d’"Ashes Of The Wake" et précédent les 2 derniers titres, j’ai nommé "Redneck" et "Black Label" qui, lui, achèvera de déchaîner la furie générale ! Quelle fin de soirée idéale que celle-ci permettant même de terminer en beauté avec un solide wall of death comme on les aime !... La formation s’éclipse après une longue série du célèbre "WOOOO" de Rick Flair lancée par Randy à notre attention, comme pour nous saluer avec la satisfaction du devoir accompli, de la salle bien retournée !

Setlist : "Desolation", "Ghost Walking" , "Walk with Me In Hell", "Set to Fail", "Ruin", "Now You've Got Something To Die For", "11th Hour", "The Undertow", "Omerta", "Contractor".
Rappel : "The Passing", "In Your Words", "Laid To Rest", "Redneck", "Black Label".

Ainsi se termine ce live qui restera, pour ma part, une grosse claque ! Une imposante démonstration technique, un déchainement incroyable et une monumentale débauche d’énergie de part et d’autre de la barrière, sans oublier une première partie qui aura su tenir ses promesses malgré des ambiances lumineuses assez bas de gamme (pas de front lights, uniquement des backlights et une ambiance "reaggae night" difficile à suivre...). Une sacrée soirée en très bonne compagnie et dont tout le crédit revient à Nous Production, encore un grand MERCI à eux !!

Photos tirées de : www.elp-photo.fr