La review

LAMB OF GOD + JOB FOR A COWBOY
Le Bataclan - Paris
15/02/2010


Review rédigée par Eniel-Obtide


Je sors du boulot à 19h30 tapantes, le temps de descendre la rue Oberkampf et j’arrive face au Bataclan. Pas mal de monde est resté dehors et pourtant en rentrant je me retrouve face à un mur de métalleux ! C’est une vraie galère pour atteindre la grande fosse. Il y a quelques années je n’aurai certainement pas osé, finalement j’ai remonté toute la salle pour aller devant. Il fait une chaleur à crever, tous serrés les uns contre les autres. Sur scène, le groupe d’ouverture, August Burns Red, vient tout juste de finir. Je ne peux rien vous dire à leur sujet, en revanche quelques mecs du public discutent entre eux et n’ont visiblement pas aimé. Bref…

Le temps de démonter quelques éléments du matos et JOB FOR A COWBOY entre en piste. Dès les 5 premières secondes le groupe tente de nous scotcher au mur, la double pédale et les guitares se déchaînent tandis que les strombo crépitent. Belle entrée en matière, je n’aurais pas deviné simplement avec le nom, JOB FOR A COWBOY nous vient des Etats-Unis et officie dans le death. Autour de moi les bustes marquent le rythme mais sans plus à part un grand fan du groupe, bonnet vissé sur le crâne, qui s’égosille. Excès de chaleur ou manque de motivation, le public qui avait relativement vite réagi au début du set est tout sage au cinquième morceau. On se croirait à un début de concert… C’est mou, qu’est-ce qui se passe dans ce public ? Là d’où j’étais je n’ai pas pu voir le centre de la fosse mais ça n’avait pas l’air de dépoter sa tata non plus. C’est reparti un peu sur la fin mais rien de bien méchant.

A nouveau changement de matos qui annonce l’arrivée imminente de LAMB OF GOD et énorme déception pour deux filles à côté de moi qui attendaient Between The Buried And Me. Aucune info sur ma place à propos de ces derniers, pourtant son billet électronique le spécifie bien. C’est un de nos voisins qui leur a enlevé toute illusion en disant qu’ils avaient joué en tout premier… à 18h30 ! Colère chez les demoiselles, c’est vrai que nos billets annoncaient le début pour 19h ; elles les ont raté de 40 minutes, pas cool en effet.

Les lumières baissent et LAMB OF GOD prend possession de la scène. Ceux du public public qui rongeaient leur frein se sont réveillés d’un coup et dès les premières mesures la fosse s’est lâchée. Je pensait être relativement peinard en étant légèrement sur le côté, perdu. Je repère à l’extréme côté droit une place qui semble libre, je me faufille et me retrouve en fait devant l’entrée de la fosse photographe. Le vigile semble s’en foutre et hormis la batterie qui m’étais désormais cachée, j’ai eu une vue royale tout du long. Sur scène on assiste à un show mené de main de maître par un frontman charismatique. Le public est pendu à chaque nouveau morceau, les joyeusetés ont vraiment commencé. Des titres comme "Walk With Me In Hell" ou "Now You’ve Got Something To Die For" portent la salle, certains au balcon headbanguent appuyés à la rembarde. Pendant ce temps, en bas, la fosse est assaillie par les slammers. Il y a eu de sacrées gamelles dans leurs rangs, bravo aux gars de la sécurité qui se sont involontairement pris quelques beaux gnons au passage. Nous arrivons à la fin du set, LAMB OF GOD quitte la scène tandis que le public réclame les rappels. Mon voisin trépigne : "Maintenant ça va être "Redneck", ça va saigner !", et effectivement le titre susnommé a achevé de jeter les derniers belligérants dans le pogo.

Set List  : "The Passing" / "In Your Words" / "Set To Fail" / "Walk With Me In Hell" / "Now You've Got Something To Die For" / "Ruin" / "Hourglass" / "Dead Seeds" / "Omerta" / "Grace" / "Broken Hands" / "Laid To Rest" / "Contractor" / "Reclamation" / "Redneck" / "Black Label"

Ce fut une fin de journée sympa que de pouvoir aller en concert tout de suite en sortant du boulot. J’ai pu mettre une musique sur le nom de JOB FOR A COWBOY. A revoir s’ils jouent au détour d’un festival. Côté tête d’affiche, il n’y a rien eu à redire de la prestation de LAMB OF GOD… Pourtant j’ai la nostalgie de leur show au Metal Camp en Juillet dernier. J’avais alors suffisamment de place pour headbanguer tout en étant bien placée dans les premiers rangs et je n’étais pas la seule, ou du moins mes voisins chevelus étaient conpréhensifs. Ce soir, non seulement la concentration de chevelus a drastiquement chuté (que se passe-t-il ?!) mais j’ai l’impression que la fosse était divisée entre ceux qui s’éclataient dans le pogo et les statiques complets. Ca ne change pas le fait que leur set était bon, je me dis juste que je suis pressée que la saison des fests commence !