La review

LACUNA COIL + BLAZING WAR MACHINE + DUNGORTHEB
La Souris Verte - Epinal (88)
08/04/2017


Review rédigée par Ced


Je découvre pour la première fois la salle la Souris Verte à Epinal qui, à mon étonnement, se trouve en plein centre ville, et quelle salle ! Elle est juste magnifique, petite certes (400 à 500 personnes max) mais très belle salle avec un petit balcon qui l'entoure pour profiter de la vue, j'ai été en admiration. Bref, nous ne sommes pas là pour parler d'une salle de concert mais de trois groupes et pas n’importe qui, DUNGORTHED, BLAZING WAR MACHINE avec le monstrueux Franky Constanza derrière les fûts (mais on en reparla plus tard) et les tout aussi monstrueux LACUNA COIL.



Le soirée commence donc avec DUNGORTHEB, petit groupe local d'Epinal et quel groupe ! Le public n'est pour le moment pas présent en nombre mais DUNGORTHEB est sur ses terres et ses fans sont venus le soutenir. Pour ma part, ce fut une découverte musicale et pas des moindres, du bon thrash / death avec des growls et des screams venus d'un autre monde, le groupe est impressionnant tant par sa qualité musicale que par sa technicité, il se donne à fond, heureux d'être là malgré un public assez statique pour le moment et pour qui, pour la plupart, ce devait être aussi une découverte, ce qui ne l'a pas empêché de soutenir les locaux en levant les bras et en hurlant entre chaque morceau. Le groupe a été filmé par pas moins de deux cameras de chaque côté de la scène et par plusieurs GoPros, le combo a maîtrisé son style à merveille, 7 morceaux pour convaincre et on peut dire qu'il a réussi son pari. Le set se terminera sous un tonnerre d’applaudissements.

Setlist : "From Memories To Silence", "Addicted", "Behind Your Eyelids", "6:43", "Sad War", "Lethargy", "Inside".



Vient le tour des Marseillais de BLAZING WAR MACHINE de monter sur scène et le public se rue devant pour voir qu'une personne, le dieu de la batterie, Mr Franky Constanza, qui nous offre une puissance de frappe incroyable. Mais comment fait-il ? A-t-il des bras cachés pour jouer aussi rapidement et brutalement ? Ses mouvements sont d'une précision et d'une rapidité incroyables, il est vraiment impressionnant. Malgré la puissance dégagée par le groupe, le public reste bouche bée devant le jeu de Franky. La sublime chanteuse Irina, qui nous offre voix rauque et ravageuse, entraîne le public à bouger et joue sans aucune interruption. Le jeu de scène et le maquillage du groupe renforcent la noirceur des morceaux et les claviers sont "malsains". Entre les quelques temps morts, ils se déshydratent non pas avec une bouteille d'eau mais avec un bidon d'essence floqué du symbole de la radioactivé. Franky prend un instant le micro d'Irina pour nous dire quelques mots avant de se redéchaîner sur ses fûts. Le groupe est à l'aise et se met le public de la Souris Verte rapidement dans la poche, aidé par un line-up venant de différentes cultures, avec Irina qui vient de Russie et Adam d'Angleterre à la basse. Du coup, je pense que beaucoup ont hâte de voir l'évolution de ce groupe qui a inévitablement encore beaucoup à nous montrer au niveau de sa progression musicale.

Setlist : "Destruction Process 2.0", "Rigor Mortis", "Sanguinolentus Kali", "Polarity", "Morbid Sexual Art", "Manu Military", "Guided", "Nature Of War", "Charming Face Of Destruction", "Swamp".



Vient enfin le tour des Italiens de LACUNA COIL que tout le monde attend avec impatience, ils sont venus pour nous présenter leur nouvel album "Delirium" et ils ont tout mis en oeuvre pour être en parfaite harmonie avec cette nouvelle galette, avec des tenues de scène façon mi-camisoles de force mi-tenues d'infirmier pour tout le monde, le tout tâché de sang. Le bassiste Marco Coti, d'ailleurs, a une grosse tâche de sang sur le visage, le batteur a un maquillage type Calavera, le guitariste Marco Biazzi a profité de son crâne chauve pour se faire un maquillage digne d'un film d'horreur avec le haut de la tête en rouge et le visage digne d'un black métalleux. Bref, le groupe est vraiment en accord avec son album et nous offre un show remarquable. Les classiques s’enchaînent, "Spellbound", "Our Truth",  la magnifique reprise de Depeche Mode "Enjoy The Silence" sur laquelle le public se déchaîne, comme s'il n'attendait que ce morceau pour enfin être moins statique et reprendre en choeur les paroles, et s'arracher les cordes vocales sur le refrain. Sans oublier bien entendu les morceaux de "Delirium" : "My Demon", "Ghost In The Mist" et bien le titre éponyme de l’album. La sublime Cristina, accompagnée de son acolyte Andrea, occupe la scène de long en large. Le duo est bien huilé, les voix se complètent à la perfection. Le batteur n'hésite pas à monter sur ses fûts pour saluer le public à plusieurs reprises. Un show réglé à la perfection. Seul regret, le public trop sage et trop statique, mais LACUNA COIL a été impressionnant. N'étant pas super fan du groupe, ce concert m'a réconcilié avec eux, il sera passé à une vitesse incroyable et il se termine avec "The House Of Shame" avant que le combo ne nous dise au revoir et en profite pour serrer les mains des fans des premiers rangs, avant de prendre la classique photo souvenir avec le public.

Setlist : Intro, "Ultima Ratio", "Spellbound", "Die And Rise", "Heaven's A Lie", "Blood Tears Dust", "Victims", "Ghost In The Mist", "My Demons", "Trip The Darkness", "Downfall", "Our Truth", "Enjoy The Silence" (Depeche Mode cover), "Nothing Stands in Our Way".
Rappel : Intro, "Delirium", "Zombies", "The House Of Shame".

Bref, une bonne soirée, une organisation irréprochable, trois concerts de folie, de bonnes découvertes musicales avec DUNGORTHEB et les morceaux que je ne connaissais pas de LACUNA COIL, à revoir avec hâte sur scène. On aura eu droit aussi à un Franky Constanza et à une Irina qui nous auront offert une séance de dédicaces et des photos sur leur stand de merch après le concert, un groupe super abordable et Franky qui prend le temps de discuter avec ses fans. Une soirée inoubliable. Un énorme merci à l'organisation pour son accueil, sa gentillesse, et pour nous avoir offert ce concert, bravo la Souris Verte pour cette soirée.