Les artistes du premier groupe, NEUROTIC EXPERIENCE PROCESS, se préparent derrière le rideau du Ferrailleur, les lumières s'éteignent et le public tourne le regard vers la scène. C'est parti, les premiers riffs nous montrent que nous avons affaire à un groupe qui sait de quoi il parle. Le chant est bien géré, un médium / grave correctement saturé qui cependant reste tout de même très linéaire et qui prend un peu plus d'ampleur grâce aux choeurs du claviste. En effet il faut noter la présence d'un clavier au sein du groupe qui apporte sa touche d'originalité avec différents samples. La batterie quant à elle, appuie bien la rythmique sur la longueur du set, c'est carré. Une première partie qui aura mi les mirettes en chauffe. NEP en vaut la peine, à découvrir sans retenue.

Ensuite nous retrouvons ABYSSE, formation Nantaise qui commençe à faire parler d'elle surtout par l'intermédiaire de leur association BlueWaveProd. Mais attention, pas de confusion, ABYSSE est un groupe qui en vaut le détour. Que l'on aime ou pas, il y a du travail derrière. L'absence de chant n'est pas un handicap, bien au contraire elle permet une profondeur particulière dans les compos qui s'enchaînent avec une agréable fluidité. Nous sommes bien en présence d'un groupe de metal ambiant. Les artistes sont presque impassibles sur scène, ils savent ce qu'ils ont à faire et ne laissent pas de place à l'impro. C'est du sérieux et il nous faut garder un oeil sur ces quatre jeunes musiciens Nantais.

Mais alors que la tête d'affiche prépare son entrée en scène, les esprits commencent à s'échauffer, ce groupe est déjà fortement inscrit dans la mémoire des fans du genre. Après trois albums au condensé de low tempo, de grosseur et à la signature unique du chant, ils nous reviennent tout droit de Suisse avec un quatrième album plus que satisfaisant. Ladies and Gentlemen... KRUGER !!! Nous sommes donc invités à descendre six pieds sous terre avec comme plat d'entrée le morceau "The Ox" du nouvel album intitulé "For Death, Glory And The End Of The World". A partir de là, les riffs lourds et tranchants vont s'enchaîner sur toute la longueur du set, ce sera une tournée générale de claques pour toute la salle. La voix de Reno, chaude et rocailleuse comme nulle autre, a dû une fois de plus encore, faire trembler les parois d'outre-tombe. Un Reno au meilleur de sa forme avec une descente à plusieurs reprises dans la fausse afin de distribuer en individuel à certains, quelques paroles amicales. Il trouvera sa place aussi bien sur scène, qu'au milieu du public, que debout sur une table. L'énergie n'en restera pas moindre ici ou ailleurs dans la salle car le reste du groupe aussi se laisse très rapidement emporter dans cet ouragan musical. KRUGER a été, est et restera KRUGER !