Golbey à coté d’Epinal dans les Vosges, mon deuxième concert du week-end en Lorraine. Première constatation : beaucoup de monde s’est déplacé pour cette affiche death. La salle n’est pas loin d’être pleine et il fait vite chaud (avant même le début du concert).

Le premier groupe de la soirée, OVERLOAD, vient de la région Parisienne. Dès le début, je suis très agréablement surprise par la qualité du son. L’ambiance monte tout de suite, le public vosgien est très chaud. Dès le deuxième titre ça commence à pogoter. Cette ambiance rend les musiciens heureux ! C’est la première fois que le vois le ton monter aussi vite. OVERLOAD trouve rapidement ces marques et nous livre un death / thrash mélodique avec clavier, influencé par la scène Suédoise, très carré. Vers le milieu du set, le public, entraîné par les musiciens d’OVERLOAD va chanter "joyeux anniversaire" pour Kamel, le chanteur, qui fêtait là ces 27 printemps. En plus de leur compos, le groupe a repris "We Will Rise" d’Arch Enemy. L’ensemble de leur passage c’est fait dans une ambiance très bon enfant et OVERLOAD est reparti ravi d’être passé dans cette bourgade Vosgienne.

Les Lyonnais de DESTINITY se mettent rapidement en place. Contrairement à leur dernière prestation Phocéenne, ils ont un bon son et je vais pouvoir me faire une opinion sur le groupe. Mick le chanteur ne manque pas d’énergie et joue beaucoup avec le public. Même si l’ensemble est parfois un peu brouillon, le jeu de scène prend vite le dessus. Morteus, le batteur, reste carré même si on sent qu’il peine sur les parties complexes et il agrémente le show de quelques chants clairs. Ces passages là, bien dosés apportent une touche plus atmosphérique à leur metal lourd. Principalement composé de compos de "Synthetic Existence", le set de DESTINITY présente également une chanson de leur album black et une du prochain qu’ils enregistreront cet été. Vers la fin du set Mick slamera en chantant malgré la faible hauteur sous plafond. Comme précédemment, le public était très chaud (comme la température de la salle d’ailleurs).

KRONOS arrive pour clore la soirée, ils reviennent sur leurs terres natales, là où le public les connaît bien, pour fêter la sortie de leur 3e album et sont complètement déchaînés. L’opposition entre le visage d’ange du chanteur et la puissance et la brutalité de se voix est immédiatement saisissante. Dès le premier titre l’ambiance monte encore d’un cran (si c’est possible, même moi j’ai du mal à le croire) tout le monde est déchaîné ce soir et je comprend rapidement pourquoi ! KRONOS livre un brutal death parfaitement carré et bénéficie un très bon son : batterie triggée, guitares tranchantes, basse précise, tout est parfaitement dissociable à l’oreille sans pour autant réduire l’effet rouleau compresseur. La chaleur devient étouffante mais la musique est enivrante. Ils alternent des morceaux de leurs deux premiers albums avec ceux du troisième qu’ils testent parfois pour la première fois en live. Quelques séquences bien intégrées apportent une touche originale et de la richesse à leur compos. Les musiciens, eux aussi souffrent de la chaleur et bougent de moins en moins … mais le public use l’énergie qu’il lui reste pour en redemander encore et toujours dans cette ambiance tropicale. Le frère de Grams, guitariste dans Blame, monte sur scène pour participer à la boucherie vosgienne le temps d’un titre. C’est la fin du set, KRONOS quitte la scène, sans tarder le public les réclame et les musiciens reviennent sur scène sous un orage d’applaudissements et éructations diverses. C’est pas tous les jours qu’on voit un vrai rappel.

L’ouverture de la porte à la fin du concert ramène de l’air frais. C’était une soirée de folie, tous les groupes ont assuré. Aucune véritable ombre au tableau, tout le monde en a pris plein les oreilles avec un plaisir non dissimulé.