La review

KILLSWITCH ENGAGE + DAGOBA
La Laiterie - Strasbourg (67)
06/06/2012


Review rédigée par Cassie
Photos prises par Cédric


Ce soir, très curieusement, les fans de DAGOBA étaient venus plus nombreux que ceux de KILLSWITCH. Faut-il rappeler que DAGOBA fait partie des groupes favoris de l’Alsace, et qu’ils peuvent compter sur un public fidèle. La salle est donc partagée en deux. D’un côté, les pro-DAGOBA, de l’autre, les pro-KILLSWITCH. Cependant, les fans se mélangent entre eux afin de créer une parfaite harmonie, pour accueillir comme il se doit nos quatre Marseillais adorés.



Pour une fois, les Sudistes font l’ouverture, et ce soir pas de n’importe quel groupe, mais des ricains KILLSWITCH ENGAGE, pas si inconnus que cela dans la région. Le public attend donc avec impatience l’arrivée de DAGOBA. Sans surprise, Franky apparaît derrière sa batterie, et les gratteux se mettent à leur place. C’en suite quelques instants plus tard, l’arrivée fulgurante de Shawter.
Et l’on commence bien fort avec le titre "There’s Blood Offshore" où le chanteur nous lance un magnifique "Faites du bruiiiit !". Le public semble déjà chaud, et les premiers pogos se font voir dès les premières minutes. Par ailleurs, le premier headbang de la soirée, nous le devons à Werther, le seul membre du groupe à avoir conservé les cheveux (mi-longs soient-ils). Nous avons droit à un magnifique crachat d’eau de Shawter, en mode fontaine, une de ses spécialités scéniques. Sur le titre suivant, "The Man You’re Not", le premier slam de la soirée a lieu. En même temps, comment s’en priver sur ce titre ? Un morceau qui met l’ambiance, qui donne envie de gueuler, d’heandanguer, et donc par ailleurs aussi, de slammer. Sur "Black Smokers", le public se met à chanter sur le refrain, provocant chez Shawter la tentation de tendre son micro vers la fosse. Des slams de plus en plus nombreux, une fosse de plus en plus agitée, des fans de plus en plus amusés, tout est réunit pour passer une soirée enragée. Le titre "It’s All About Time" fait toujours autant son effet. Laissez-moi vous dire que dans la salle il fait une chaleur à crever, que les lumières font tourner la tête, que la fosse est remuée (pogos, wall of death, circle pit, slams) et qu’on est tous très motivés à foutre le bordel ! Pour une fois, Shawter n’a pas dédicacé le titre "Degree Zero" aux filles présentes dans la salle, et pourtant, on ne peut pas dire qu’il en manquait ! Je précise qu’entre deux chansons, Shawter a annoncé que c’était toujours un réel plaisir de jouer ici, étant l’une des premières salles à les avoir accueillis il y a presque 10 ans. Le concert commence à toucher à sa fin, le public agité mais pourtant loin d’être essoufflé. Il faut dire qu’il a quand même duré près d’une heure, ce qui est énorme pour une première partie. Mais en même temps, c’est DAGOBA. Donc personne ne s’opposerait au désir de les garder plus longtemps !

Setlist : "There’s Blood Offshore" / "The Man You’re Not" / The Nightfall And All Its Mistakes" / "Black Smokers" / "The Fall Of Men" / "It’s All About Time" / "Degree Zero" / "Livin’ Dead" / "The Things Within" / "The White Guy (And The Black Ceremony)".



Après DAGOBA, c’est au tour de KILLSWITCH ENGAGE d’entrer en scène. Et il faut dire, que le public est prêt à les accueillir. Certains sont même venus d’Allemagne, d’autres du Nord de la France, rien que pour les voir. Des musiciens venus tout droit d’Amérique, avec un nouveau chanteur à leur actif, qui n’est autre que Jesse, leur tout premier chanteur du début qui avait été remplacé par Howard Jones pendant 10 ans. On peut donc parler d’un retour aux sources, et c’est sans attendre que le concert va démarrer.
Et on ouvre le bal avec "Fixation On The Darkness", avec des musiciens plus bouillants que jamais et un chanteur qui a su reprendre ses marques. Et puis bon, inévitablement, on ne peut pas passer à côté d’Adam, le guitariste et backing vocalist du groupe qui par son comportement et son allure délirante, attire les attentions. En effet, il saute partout, varie les modes de jeu, fait des grimaces etc. Par contre, je ne peux passer à côté du fait qu’il dégage une odeur quelque peu désagréable, à savoir un mélange de bière et de pisse... excusez-moi de ne pas vous épargner les détails ! Le public semble bien bouger aussi, on voit que les fans de KILLSWITCH sont aux premières loges et n’hésitent pas à soutenir leur groupe favori. Musicalement, ça passe très bien. Une belle découverte d’un groupe à grand succès. Sur le titre "Self Revolution", le chanteur Jesse s’en sort très bien, sans fausse note, en tenant les valeurs longues dans les aigus, avant de retomber aussitôt dans les graves. Gros succès également sur la chanson "Rose Of Sharyn", où les paroles sont reprises par les fans et que la fosse se secoue. Quelques instants plus tard, un grand moment, lorsqu’Adam prend la parole et nous dit "I’m gonna drink beeeer !" avant de s’enfiler une canette entière de bière d’une seule traite et d’enchaîner avec "My Curse", une magnifique chanson. Les slams sont moins présents pour ce groupe, mais rien n’empêche l’ambiance qui je suis sûr, ravie les Américains. Et comme la perfection n’existe pas, un petit incident technique vient animer la soirée. Il s’agit de l’ampli d’Adam qui fait des siennes. Malgré les multiples interventions des techniciens, le guitariste n’a pas le choix que de faire avec, et d’improviser du mieux qu’il peut. Celui-ci une fois encore, se retrouve une bière à la main, qu’il avale en s’en foutant partout, comme à son habitude. Il désigne alors un mec dans la fosse qu’il fait boire, lui en foutant partout à lui-aussi et en arrosant le premier rang des dernières gouttes de la canette.
Les musiciens quittent la scène, mais rien d’officiel vu que c’était pour lancer le rappel. Sont alors interprétés "My Last Serenade" et "Holy Diver". Contre toute attente, même si le public de DAGOBA était venu en masse, celui-ci a su apprécier KILLSWITCH ENGAGE. Ce faisant, l’ambiance était à son apogée et tout le monde en est sorti ravi et conquis.

Setlist : "Fixation Of The Darkness" / "Self Revolution" / "Numbered Days" / "Rose Of Sharyn" / "This Is Absolution" / "Take This Oath" / "Prelude" / "Vide Infra" / "Temple From The Within" / "The Arms Of Sorrow" / "A Bid Farewell" / "Life To Lifeless" / "My Curse" / "The End Of Heartache" / "My Last Serenade" / "Holy Diver".



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