La review

KADAVAR + ABRAHMA + THE SOCKS
La Maroquinerie - Paris
14/04/2013


Review rédigée par Angie


Dimanche 14 Avril, le beau temps nous fait croire qu’il a pointé le bout de son nez pour un bon moment. Que nenni quand on connaît la suite des évènements, il valait mieux profiter en cet fin d’après-midi d’un sympathique mais passager rayon de soleil ! C’est entre autre la raison pour laquelle le concert des SOCKS démarrera 30 minutes plus tard que prévu afin de pouvoir savourer une bière supplémentaire sur la terrasse de la Maroq’. Je l’avoue, ce Dimanche estival m’aura fait rater la première partie d’une soirée qui s’annonçait déjà fiévreuse avec ce groupe lyonnais qui apparemment a mis le feu aux poudres. Je ne pourrai donc pas vous en dire plus sur le concert des SOCKS mais apparemment, j’ai bel et bien raté quelque chose…



Je me rattrape donc en accourant dès les premières notes du quatuor d’ABRAHMA (ex-Alcohsonic), groupe stoner parisien maintenant actif depuis près de huit ans qui s’est fait connaître du grand public en multipliant les dates en et hors hexagone. Amplis "Orange" de mise sur les côtés de scène, l’ambiance promet d’être un grain caillouteuse. Armés de riffs teintés de blues aux intonations insolemment stoner, le groupe au chanteur assurément fan des 70’s (aucun rapport avec le pantalon pattes d’eph) chauffe une assemblée qui ne remplit certes pas la fosse entière mais authentique et fidèle à l’appel. Les passages cosmiques se mèlent au tumulte des instruments gras, du stoner psyché en somme au rendu bien intéressant. Près d’une heure de show qui a réussi à captiver les esprit avant les augustes KADAVAR.



Petite remise en contexte. KADAVAR, c’est le groupe allemand actif depuis à peine un ans qui tue déjà tout le monde dans le milieu du psychédélique. Venu en France pour la première fois en Octobre 2012 en tête d’affiche d’une soirée Stoned Gatherings, le groupe accumule depuis les honneurs. Article conséquent dans Noise Magazine, interviews, multiples chroniques gratifiantes, la presse musicale se les arrache. Cerise sur le gâteau, une engageante signature sur Nuclear Blast qui promet au groupe d’être en peu de temps propulsé dans la cours des très grands.
C’est vêtus comme à leur habitude de velour, gilet sans manche et pantalon moulant que le trio gagnant se place sur scène sous les applaudissements déjà sérieux de la foule. La barbe et le cheveu soyeux, aucun détail n’est laissé au hasard ; la classe. Derrière une pilosité si imposante, difficile de deviner un bout de visage ; ces mecs-là ne sont assurément pas nés à la bonne époque et nous le font bien comprendre en piochant dans un retour vers le futur mijoté aux petits oignons. Ici, aucune prétention de réinventer un genre ni de plagiat, ils rejouent simplement le jeu à leur sauce et le font très bien. La batterie transparente mise en avant de scène, aucun des zicos n’est en retrait et on comprend vite pourquoi. Derrière les fûts, "Tiger" délivre un jeu exceptionnel, complice avec son bassiste qui ne cesse de le chahuter. Le chanteur / guitariste ne franchira pas son périmètre d’un mètre de pas autorisé, flégmatique derrière son micro à la stature imposante et la Gibson blanche-dorée élégante. Back to the seventies vous l’aurez compris, l’ambiance est quasi-hallucinogène, l’odeur du fraichement découpé s’imagine sans trop de problème... Un son de gratte chaud crunchy accompagné d’une basse claquante et d’un jeu de batterie je le répète remarquable, le rendu pro est admirable pour un jeu à trois. Ca groove, ça nous rappelle le Black Sabbath d’antan et les vieux vinyles du grenier.
Le public est conquis, KADAVAR est séduction et n’est pas près de s’arrêter en si bon chemin.