La review

JINJER + DOPPELGÄNGER + KAYASS KORP
Le Bus Palladium - Paris
20/10/2016


Review rédigée par Laura K.


Le 20 Octobre 2016 était une date que j'attendais avec impatience puisque pour sa cinquième soirée RISE, le Bus Palladium faisait venir JINJER, groupe de metalcore ukrainien. Double découverte pour moi donc puisque je n'avais encore jamais vu JINJER en concert (et ça faisait longtemps que j'en rêvais) et que je n'avais encore jamais mis les pieds au Bus Palladium.
Ce club au cœur du 9ème arrondissement est un bon compromis entre une petite salle de concert et un bar-discothèque. La scène n'est pas très grande mais elle est suffisante pour assurer aux artistes une liberté de mouvement convenable. Comme la salle est petite, capacité d'environ 350 personnes, la scène n'est pas très haute et ça c'est plutôt cool car ça assure une certaine proximité entre le public et les groupes, ce qui est clairement un argument qui n'est pas négligeable. Qui plus est, il n'y a pas de crash barrière. Je suis assez tentée de faire un petit rapprochement avec le Glazart qui, bien que sa capacité soit supérieure, est une salle qui a une scène semblable. La grosse différence, c'est que le Bus est mieux agencé, là au moins on peut voir le concert même si on est au bar.

La salle a ouvert ses portes vers 20h mais la soirée n'a commencé que vers les 21h30 avec l'entrée sur scène du groupe KAYASS KORP. Il semblerait que cette soirée ai été le grand baptême pour, au moins, l'un des membres du groupe puisqu'en se présentant, le chanteur nous explique que c'est son premier concert. Et sa voix en a fait les frais. Il ne s'est pas ménagé et a donné au public tout ce qu'il avait, et quand je vous dis tout, c'est tout. Après le concert, plus un son ne sortait de sa gorge et pourtant leur set n'a duré qu'un quart d'heure. Il y a encore un peu de travail à fournir mais ça viendra, on n'en doute pas.



Ce sont ensuite les membres de DOPPELGÄNGER qui ont pris possession de la scène. Changement de style et d'ambiance, c'est avec une énergie débordante que le groupe s'affaire à gentiment retourner le Bus Palladium. Malheureusement pour eux, par rapport à l'affluence totale de la soirée, ils n'auront pas joué devant tant de monde que ça et c'est bien dommage parce qu'ils assurent. Il faut croire que le public parisien des petits clubs sort assez tardivement.



Ce n'est que vers 23h que la salle a vu son nombre de spectateurs augmenté de façon considérable, ce qui coïncide plus ou moins avec l'entrée en scène de JINJER. Pendant le changement de plateau, alors que j'attendais au coin de la scène avec mon appareil photo, Eugène Kostyuk, le bassiste et manager du groupe, s'est approché et m'a demandé si je pouvais aller au bar et prendre des bouteilles d'eau pour le groupe. Évidemment, j'y suis allé. Je lui ai même donné ces fameuses bouteilles en main propre. C'était assez fun. Je signe pour faire roadie quand vous voulez ! Mais trêve de rêverie, c'est maintenant que commence la guerre.
Les trois hommes du groupe, Vladislav Ulasevich, Roman Ibramhalilov et Eugène, prennent place sur scène et commencent à jouer les premières notes de "Words Of Wisdom". Naturellement, le public a su se faire entendre à l'arrivée, quelques secondes plus tard, de Tatiana Shmayluk. Bah oui, faut pas se leurrer. Le groupe a beau être putain de bon, pas mal de fans masculins sont probablement là ce soir-là parce qu'ils bavent tous un peu sur la jolie Tatiana (et on ne peut pas vraiment leur en vouloir en fait). À plusieurs reprises, elle leur servira son regard de tueuse, parce que non, la douce ne se laisse pas emmerder. Un peu comme quand des gens dans la salle se sont mis à gueuler des trucs en russe. Au début, elle a souri, peut-être même ri, mais au bout d'un moment ça ne l'a visiblement plus amusée et elle leur a gentiment ordonné de la fermer. Ah, Tatiana, s'il pouvait y en avoir plus des filles comme toi !



Sinon, du côté du public, ça bouge pas mal. C'est même l'enfer en fait ! Les premiers rangs pogotent et offrent des douches à la bière à à peu près tous ceux qui ont le malheur de se trouver dans le coin (moi y compris donc). En fait, je me suis même fait aborder de manière assez, hum, surprenante par un jeune homme visiblement exalté par tant d'ambiance. Au final, il s'est avéré que cette personne n'est autre que Jimmy Trapon, le chanteur du groupe Dagara, groupe avec lequel JINJER a déjà joué au Glazart en 2014. Bref, j'ai eu le droit à une accolade avant qu'il ne soit rejoint par un autre membre du groupe et qu'ils se plantent tous les deux devant Tatiana, qui les a visiblement reconnus et qui semblait contente de les voir. Mais il n'y a pas qu'eux qui la rendent clairement heureuse d'être là ce soir. Un grand sourire se forme sur ses lèvres à chaque fois qu'un fan trouve le courage de se frayer un chemin à travers les pogos pour rejoindre le groupe sur scène quelques instants avant repartir en slammant. Personnellement, j'espère que l'ensemble des membres du groupe aura bien kiffé ce soir-là au Bus Palladium parce que pour moi, c'était un excellent moment. J'avais déjà une affection particulière pour ce groupe mais après les avoir (enfin) vus en concert, je vous confirme que JINJER est une tuerie et qu'en live, ça déboîte !
Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. Il est un peu plus de minuit lorsque le groupe termine son set avec le titre "Outlander". Malgré l'horaire tardif, les membres du groupe ne prennent même pas le temps de se reposer un peu et pactent déjà leurs affaires. La totalité de leurs affaires en fait. Le matos comme les musiciens n'a pas le temps de refroidir puisqu'il est directement remisé dans le van de tournée. Ce n'est pas si étonnant que ça au final lorsque l'on sait que la prochaine étape du groupe se situe à Zabrze en Pologne et que pour s'y rentre, il ne leur faudra pas moins de 14h de route ! Dans ces conditions, on imagine qu'en fait c'était une volonté du groupe de ne pas jouer en dernier. Ils reprendront même la route avant que Pitbulls In The Nursery ne soit entré en scène. Dommage.



À vrai dire, moi non plus, je n'ai pas assisté à grand-chose du passage du dernier groupe, désolée. La soirée ayant commencée avec plus d'une heure de décalage par rapport aux horaires initialement annoncés, j'ai du faire le choix de partir avant la fin si je ne voulais pas mourir de fatigue au volant de ma voiture (Et non, on n'habite pas tous Paris !). Ah, une dernière petite chose. Il n'y avait qu'une seule et unique setlist sur scène pendant le passage de JINJER, écrite à la main par Tatiana. Et devinez quoi ? C'est moi qui l'ai. Voilà l'exclu pour vous ! Allez, poutous dans vos faces et à bientôt !