La deuxième journée très axée metal se passe à l'Atelier des Môles. Les festivaliers, les yeux encore fatigués des premiers jours de festival, et d'un concert des Young Gods en Suisse, sont bien présents. L'affluence se fait quand même faible à Montbéliard... semaine oblige.

Les locaux de BLOOD FOR NAVAJOS ouvrent le bal ce soir. Leur stoner teinté de cuir tournera essentiellement autour de leur EP sorti il n'y a pas si longtemps. Comme à chaque concert, Mister.K viendra faire deux feats sur les titres du groupe de l'écurie Eye Of The Dead. C'est un rock bien couillu, bien teinté de poussière et de cuir, les riffs sonnent et résonnent. Bien que bien foutu et en pleine progression le quartet manque d'un chanteur pour donner sa pleine mesure. L'apport de Mister K et de sa qualité vocale sur les deux titres du set ont véritablement montré le bénéfice d'un chanteur sur ces musiques qui ont une tendance redondante. Groupe à suivre, avec chanteur !

Un quart d'heure bière-pipi compris et on tombe sur les vétérans-furieux de RECUEIL MORBIDE (ou "Ecureuil Sordide" pour les intimes). Blast beat à outrance, puissance sourde et droite dans la tronche. Un batteur qui ferraille plus que dur, un chant puissant et un death / thrash metal technique. Le show est complet, le groupe a une conaissance de la scène plus que grande avec quelques années (et quelques litres de...) d'expérience dans les pattes. C'est technique, c'est très gras et quelquefois ça en est un peu brouillon. Problème avec ce genre de groupe et de musique, c'est que si t'es pas fan, passé la surprise du niveau technique individuel de chacun et la puissance tu te lasses vite... mais c'est le style qui veut ça ! Du bon RECUEIL ce soir, a qui on avait volé les noisettes ! Un CD va arriver !

Pour finir, la petite sensation, les Toulousains de ERYN NON DAE. ! Découverte surprise ! Les mecs livraient là leur dernière date pour "Hydra Lernaia" (leur CD), une prestation toute en décadence, divergence, contretemps et dissonance. Une puissance monstre, une ambiance noire et malsaine au possible renforcée par le chant d'un frontman tout simplement angoissant. Leur set est passé en revue, et la basse puissante et technique couplée à une batterie démente achèvera ce qu'il nous restera de conduits auditifs. Les grattes sont très basses et très grasses, la voix complète cette symbiose. Evoluant dans des univers entre un Meshuggah, un Klone ou un Gojira, le groupe termine son apocalypse sidérante par un hurlement d'une trentaine de secondes de son frontman. Bonsoir, c'était Impetus.