La review

IHSAHN + ACYL
Le Divan Du Monde - Paris
22/11/2016


Review rédigée par Helheim


Ihsahn, chanteur-guitariste des Norvégiens d'Emperor, était de passage pour une date unique à paris le 22 Novembre 2016 au Divan du Monde, une soirée organisée par Access Live Production avec pour première partie les Algériens d'ACYL.



ACYL, pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un groupe qui sort de l’ordinaire. Originaire d’Algérie et désormais installé en France, ACYL est un groupe qui chante en anglais mais aussi en arabe, fait rare dans le milieu du metal mais qui nous targue d’un mélange plutôt détonnant laissant réfléchir à la définition exacte du groupe "expérimental", bref osef ! Place donc au groupe qui à la lourde tâche de chauffer la salle avant Monsieur Ihsahn que tout le monde est venu voir. ACYL est venu défendre son dernier opus paru cet été, "Aftermath", qui se veut plus abouti niveau mixité que son prédécesseur. Le groupe se donne pour cette soirée qui deviendra mémorable ! ACYL a du bagage sur scène et ça se sent, les darboukas (oui, il m’a fallu cherche un paquet de temps avant de trouver le terme exact) sont utilisés à bon escient dans cet ambiance mi-death mi-oriental nous laissant oublier le temps ô combien maussade dehors ! Le mélange entre la musique orientale et le metal fonctionne à merveille, c’est une vraie balade au soleil que nous propose ACYL. En somme, le groupe nous délivre une prestation de qualité, tant sur album qu'en live il sait retransmettre aisément son propre univers teinté de mille couleurs.

Setlist : "Mercurial", "Finga", "The Battle Of Constantine", "Gibraltar", "Obduracy", "Head On Crash", "Ungratefulness", "Autonomy".



IHSAHN, c’est avant tout le leader charismatique du groupe Emperor qui s’est reformé (et qui nous gratifiera d’une tournée en 2017 pour le vingtième anniversaire de la sortie de l’opus "Anthems To The Welkin At Dusk" qui sera interprété en intégralité), mais c’est aussi un projet solo fusionnant le black metal avec des éléments progressifs, le rendu peut être intriguant au début mais force est d’avouer que ce personnage a le don de faire des galettes sortant de l’au-delà et qui nous chatouillent là où il faut.
C’est la deuxième fois que je vois IHSAHN en live, la première c'était en oen air, sur la base de loisir de Torcy. Cette fois-ci, il est temps de voir l’ambiance retranscrite dans une salle. On notera l’absence des membres du groupe Leprous qui, désormais, n’accompagnent plus Ihsahn comme lors de ma première fois. Très grand musicien et personnage, Ihsahn est venu avant tout défendre son dernier album "Artkis" ("arctique" en français) qui a su faire l’unanimité. Le choix des chansons reste basique mais malgré tout, la magie opère sans compter l’ingénieur son qui nous targue d’un son au petit oignon. Le public scande sans cesse "Ihsahn", ce qui a tendance à être un peu too much même si ce dernier remercie à chaque fois le public. Le milieu du set est déjà arrivé et nous avons le droit à un medley de chansons d’Emperor, c’est l’heure de la jubilation, le public est clairement aux anges ! Soyons honnêtes, le projet solo d’Ihsahn n’a rien à voir avec le black metal d’Emperor, il est plutôt question là d’un panel de styles mêlant… tout ! Le groupe est à conseiller à un public un tant soit peu ouvert musicalement. Tout se passe à merveille, le temps passe vite, le groupe termine son set avec "Mass Darkness" orienté black / death mélodique histoire de finir en beauté.
Au final, l’heure passe à vitesse grand V tant le quatuor nous emmène en voyage, le public est suffisamment convaincant pour faire revenir les musiciens sur scène qui arrivent même à négocier non pas une mais deux chansons pour finir cette soirée en apothéose. On sort de ce concert totalement abasourdis par la présence et la qualité des compositions tant sur galette qu’en live. A tous les absents de cette soirée, vous avez raté clairement quelque chose de mémorable mais si vous êtes plus black metal, ne ratez aucunement le retour d’Emperor l’année prochaine.

Setlist : "Hiber", "Pulse", "Pressure", "Until I Dissolve", "Frozen Lake On Mars", "A Grave Inversed", "Celestial Violence", medley Emperor ("Icaros" / "Thus Spake The Nightspirit"), "Tacit 2", "Tacit", "My Heart Is Of The North", "The Paranoid", "Mass Darkness".
Rappel : "Grief", "The Grave".

Photos tirées de : www.laurafioriphotography.com