La review

HYPNO5E + TESS
The Black Sheep - Montpellier (34)
19/03/2015


Review rédigée par Phonta


Send The Wood Music nous a concocté un concert au Black Sheep en ce 19 Mars, avec deux groupes français qui ont une bonne notoriété, et que beaucoup connaissent au moins de nom. TESS propose un mélange de metal et de hardcore moderne tandis que HYPNO5E propose du metal ambiant tendant vers du mathcore.



TESS débute son concert après une intro spéciale faite de bruits de pas et de cris. Le chanteur est de suite prêt à chauffer le public sur "Rejoins L’Emeute", et dès le deuxième titre, il vient chanter dans le public. Ainsi, le pit sera bien agité durant tout le concert avec face à lui un groupe en mouvement également. Pour ceux qui ne connaissent pas TESS, ils chantent en français, d’ailleurs tout le groupe participe au moins un peu au chant, jusqu’à faire un micro pour deux. Le quintette qui vient défendre son nouvel album, qui est sorti il y a un mois, s’en sort très bien, d’autant plus que plus le concert avance, plus le public se déchaîne de plus belle et ça ne passe pas inaperçu :  "C’est vous qui faites le spectacle" nous dira le frontman. Le groupe nous annonce son petit plaisir d’avoir réalisé le morceau "Stupide Fièvre"  avec un banjo qui n’apparaît malheureusement pas sur scène mais qui est aussi accompagné d’un harmonica qui, lui, sera assuré sur scène par le chanteur. Le micro a pendant ce temps été égaré mais vite retrouvé dans le public, un moment assez marrant. Ensuite, place à un de leurs hits, "Sex, Sex, Sex", qui est bien accueilli par le public et comme le dit le chanteur : "Y'en a qui sont en manque". Dans ce titre, on retiendra aussi une phrase pleine de poésie : "J’ai touché le fond, mais pas le tien". Sur le dernier titre, l’ambiance monte encore d’un cran avec un wall of death et le chanteur qui est intenable, il monte en effet en équilibre sur la batterie avant de rejoindre le pogo.



Pour son intro, HYPNO5E a choisi du piano assez lent qui débouche sur une feinte de début pour revenir sur du piano lent. Ça y est, c’est parti. Les trois gratteux de 6 (basse) et 7 cordes accompagnés du batteur sont des spécialistes du changement de rythme. Sur le deuxième titre, on remarque un chant lyrique en fond, placé derrière le son puissant et le growl, ça rend super bien, c'est une bonne initiative. En ce qui concerne le décor, on a un panneau noir qui ne fait que tomber sur le bassiste. Le problème sera vite résolu, le bassiste n'aura que très peu de place pour bouger mais il arrive à ne pas sans soucier et continuer à gesticuler. La particularité de ce concert, c'est qu'il n'y a presque pas de paroles. Les seules paroles qu'on entend sont en français et en anglais, elles accompagnent une grosse moitié du concert. Le public est admiratif, notamment sur un titre où le chant est cette fois en espagnol. Juste après, place à un morceau instrumental avec un ukulélé. Le dernier titre joué aura attiré toute mon attention, tout d’abord parce qu’au beau milieu d’un riff, les guitaristes se mettent à gratter les cordes au niveau de l'accordage, ce qui donne une sonorité plaisante, et ensuite parce qu'il y a cette basse qui fait frémir tout le corps. Et puis l’apothéose survient, la fin est totalement chaotique, le groupe joue directement dans le pogo pendant qu’on peut admirer le batteur seul sur scène. Le groupe remonte finalement sur scène pour continuer dans sa folie en sautant partout, renverse la batterie, et gratte même une guitare contre la poutre du plafond. Pendant ce temps, le batteur termine le concert avec le reste de batterie encore debout, comme si de rien n’était. Le petit bémol est ces parties intrumentales un peu trop longues parfois mais elles sont tellement bien réalisées que ce n’est pas vraiment un reproche. En bref, une bien belle soirée de metal made in France !