Issue : Ce fut vers les 17h45 qu'on arriva à la salle des fêtes de Vitrolles, afin de refaire tout comme l'année précédente, l'Hybride Festival (5). Le temps de saluer les amis et les connaissances, le premier groupe à ouvrir le bal se met en place sur la grande scène. Le public est nettement moins présent que l'année dernière, sans doute à cause de l'affiche qui est non seulement trés éclectique (le public Marseillais est assez fermé) mais qui manque cruellement d'une "grosse" tête d'affiche Marseillaise afin de ramener la meute. Petebull et moi-même décidons alors de partager la review en deux, car retenir 9 groupes d'un coup, c'est dur. On décide alors de répartir les groupes selon nos goûts musicaux...

Issue : Le premier groupe à se lancer, en cette fin d'aprés-midi, est donc GENERIS. Petits protégés de Mindlag Project, normal le groupe évolue dans le même genre qu'eux et sont également originaires de Vitrolles. Un guest avec Mathieu des Mindlag est d'ailleur de mise et instaure le genre de suite. Leur moyenne dâge est à peu prés basée autour des 18 ans, donc ils sont relativement jeunes pour une scène comme celle-ci. Et le pari en ce début de soirée est gagné puisque l'ouverture du festival qu'ils proposent est réussie : le public est récéptif dés le début, ce qui n'est pas évident en général pour un festival de cette envergure. Les Vitrollais me laissent donc une agréable surprise. Un jeune groupe à suivre de prés.

Petebull : En général, quand je ne connais pas un groupe, je me fie à l'attitude du public pour voir un peu les réactions "d'avant match". A cet instant précis, une partie du public est assise par terre, une autre est massée au fond de la salle et enfin une dernière est en place devant la scène mais ne semble pas plus motivée que ça... "bon et bien je verrai bien par moi-même" me dis-je. C'est alors que LOLICON arrive de Gardanne avec sa fusion (c'est marqué sur le fly du festival) sur la grande scène de cette salle des fêtes et attaque ses morceaux. Au bout de 10-15 minutes, je dois me rendre à l'évidence, LOLICON pratique un néo-metal genre Pleymo / Incubus et à l'image du public je ne suis guère emballé par leur prestation, je changerai peut-être d'avis après avoir écouté leur CD...

Issue : C'est avec un plaisir mélangé à de l'amertume que je découvre le groupe KILLKENNY ce soir, originaires de Salon De Provence. Composés de quatre musiciens, la musique propulsée par le groupe est une sorte de mélange entre la pop et le rock ; Le résultat est plutot bon et carré, mais le public, ô comble, n'accroche pas du tout. Je suis pourtant tout devant et les gens derrière moi sont assis. Si ça c'est pas scandaleux et irrespectueux... Voilà le pourquoi de "l'amertume". Les musiciens les remarquent et ne sont pas dupes, ils ont l'air juste blasés et trés déçus d'être tombés sur un public fermé, et il y a de quoi les comprendre... Un groupe qui je pense, doit être revu sur scène avec leur public à eux dans une affiche moins "metal".

Issue : FIS(CH)ER avait tellement bien envoyé la sauce l'année dernière à L'Hybride Festival 4, que nous les revoyons encore à l'affiche cette année. Jolie surprise en effet, puisque le groupe a considérablement évolué selon mon opinion personnelle. Beaucoup plus speed, plus rock et plus emo, j'accroche complètement à la musique de ce groupe du Collectif Coriace ; Chose étant trés rare. Le chanteur assure bien et laisse considérablement passer l'émotion dans sa voix, c'est ça que j'aime le plus je crois dans cette évolution ; La présence émotionnelle en continue... Quand au public, il est facilement conquis, coriaces, c'est le cas de le dire.

Petebull : Dois-je vraiment vous présenter DISTURB ? Ce groupe de (metal) hardcore de Marseille que vous devez forcément commencer à connaître si vous lisez régulièrement mes reviews. A peine le groupe en train d'effectuer ses derniers réglages que tout le monde s'est rapproché de la scène et commence déjà à se chauffer. Mon dieu, je crois que la terre va trembler ! Jusque là assez endormi, on dirait bien que le public a attendu DISTURB pour se secouer les puces. Le combo Marseillais envoie la sauce, c'est de suite la guerre et on assiste enfin au premier circle pit de la soirée. Les morceaux du maxi "The Worst Is To Come" défilent, mais aussi les petits nouveaux du prochain split CD avec Fat Society. La scène de la salle des fêtes est presque trop petite pour le feu follet Obispo, le groupe est heureux de jouer ce soir et ça se voit ! Leur set s'achève par un "You Are Human" monstrueux que tout le monde attendait pour se fracasser un dernier coup.

Petebull : Voilà 2 ans que je n'avais plus vu KEISHAH, c'était d'ailleurs lors de l'édition numéro 3 de l'Hybride Festival. Entre temps, le groupe a évolué (line up, break...) et sort en cette année 2005 son premier album qu'il vient nous présenter ce soir. Habituellement je ne suis pas trop adepte de néo metal mais je dois dire que le set et la prestation de KEISHAH sont suffisament costauds et du début à la fin que je ne décrocherai pas. La présence de samples permet, il faut dire, de varier les plaisirs et d'apporter une touche d'originalité à un style qui ne l'est pas toujours. Quoiqu'il en soit, le groupe jouera ce soir ses dernières compos, dont "Dans Mon Repaire", mais aussi quelques titres de son "vieux" maxi "Trip". Les avis sont partagés dans la salle mais les Varois sont néanmoins arrivés à capter l'attention des spectateurs, un bon point pour eux donc !

Petebull : Des chevelus vêtus de noir envahissent la scène, c'est OVERSOUL de Bordeaux qui va attaquer son set. Ces gars-là ont de la bouteille et vont sûrement nous livrer une prestation assez énorme, c'est du moins ce que je me dis. Leur dernier album m'ayant pas mal emballé, j'attendais donc de voir ce qu'allaient donner ces titres en condition live. Le groupe lance la machine et au bout d'un quart d'heure je ne ressens toujours rien, j'éprouve même de la lassitude. Les compos sont certes effectuées à la perfection mais il n'y a aucune folie dans le jeu d'OVERSOUL, je finis carrément par décrocher pour aller poursuivre la conversation avec des amis. Comme on dit, une prestation qui ne restera pas dans les annales, enfin de mon point de vue ! Les Bordelais feront quelques dédicaces à leurs potes de Dagoba présents dans la salle mais le public Marseillais, tout comme moi, n'est pas plus emballé que ça. Il manquait quelque chose ce soir...

Petebull : Avant dernier groupe de la soirée à monter sur scène, ce sont les Poitevins d'INSIDE CONFLICT. Pour faire court, ces gars-là n'auront pas fait le déplacement pour rien, ils vont livrer une prestation complètement brutale et maîtrisée à la perfection. Leur hardcore est à l'image de leur corpulence, ils ne font pas dans la finesse. Je suis bien incapable de dire quels titres ont été joués ce soir-là mais ce que je peux dire, c'est que tout le monde dans la salle (public et musiciens venus en spectateurs) était scotché par tant de violence, c'est un bulldozer qui a tout enlevé sur son passage pendant près de 40 minutes. Pour certains, cela paraîtra lassant à la longue mais pour les amateurs de hardcore brutal, ils auront apprécié en bons connaisseurs qu'ils sont.

Issue : Ceux qui clôturent ce soir le festival nous arrive tout droit de Toulouse et leur nom est déjà bien connu, j'ai nommé les PSYKUP. La chose étant que je connais déjà ce groupe depuis 3 ans maintenant, c'est néanmoins la première fois que je les vois en live ce soir, autrement dit, l'impatience tout au long de la soirée était bien imposante. Leur tournée venant tout juste de reprendre, suite à la sortie de leur dernier album, "L'Ombre Et La Proie". Le set commence donc avec une superbe intro, et là, les morceaux entre le premier album "Le temps De La Réflexion" et le dernier s'enchainent : "Do It Yourself", "Libido", "Love Is Dead", "Teacher", "Your Vision", "To Be (Tray) Or Not To Be", etc... Les deux chants respectifs de Mika et de Ju sont nickels, les effets produits sur les albums sont bien identiques, les musiciens carrés et le son n'est pas à son top : dommage ! Je ne suis pourtant pas déçue une seule seconde, et le jeu théâtral des musiciens est vraiment énorme ; Pourtant, ce n'est quasiment que de l'improvisation ! Ainsi, au cours du rappel, le seul et l'unique, "L'Autruche", Milka prend la place de Ju à la guitare ; Ju qui se met à la batterie et qui part balancer le tabouret dans le public ; Brice qui part changer les réglage de Milka sur son clavier ; Un petit fight entre les deux chanteurs... Et ainsi de suite ! C'est la folie autruchienne, magique, intense et surtout : complêtement barré ! PSYKUP n'est pas un simple groupe à écouter sur CD de temps en temps, c'est un groupe où les émotions, le respect et la maturité se mêlent... C'est un groupe à vivre et à voir sur scène.

Petebull : La salle se vide, il est environ deux heures du matin et ça fait pas loin de sept heures que nous sommes dans cette salle, autant dire que la fatigue se fait vraiment pesante. Il est à présent temps de dire aurevoir à tout le monde car Issue et moi avons encore une heure de route (1h30 pour moi). Un festival un peu moins réussi que les années précédentes au niveau de l'affluence mais une très bonne affiche malgré tout, donc merci aux groupes, en particulier ceux qui sont venus de loin, et merci aux organisateurs, en particulier Mathieu d'Hybride. Pour conclure définitivement cette review, un GROS carton rouge aux nombreuses personnes qui n'ont pas été foutues de lever leur cul pendant les prestations de certains groupes, un peu de respect bordel !!!