La review

HELLFEST
Clisson (44)
22/06/2013


Review rédigée par Angie, Arch Gros Barbare et leurs acolytes.



SKINDRED – Main Stage 2 – 10h30-11h00
Ding dong, il est déjà 10h30 et sur la Main Stage 2, ce sont les Anglais de SKINDRED qui commencent leur show sur une intro de folie. Le public est présent, et c'est normal vu le professionnalisme du groupe. Carré et énergique, rien de tel que leur ragga metal pour nous réveiller, nous irons même jusqu'à enlever pull et t-shirt pour les faire tournoyer en l'air et… quoi ? C'est déjà fini ? Oui, une demi-heure de show pour ces monstres scéniques, dommage. Je reste sur ma faim, frustré. (Salaman)


ATTENTAT ROCK - Main Stage 1 - 11h05-11h35
"Hé les gars, le chanteur est hollandais, et chante en Anglais". Ok, on reste sous la tente ! (Motörbunny)



MONSTROSITY – The Altar - 13h35-14h15
Depuis le départ de Georges Fisher, le groupe n'a pas connu le succès mondial, il est resté cantonné à une seconde zone... C'est un petit peu dommage car bien que "Imperial Doom" et "Millennium" soient devenus cultes, peut-être juste parce qu'ils sont difficiles à trouver aujourd'hui, les albums qui ont suivi sont malgré tout de bons albums, jusqu'à "Spiritual Apocalypse". Humblement MONSTROSITY a commencé son show. La première chose qui aurait pu être arrangée c'est le travail des lumières où le rouge régnait en maître, mais a un petit peu gêné le visuel. A côté de ça, le groupe en a mis plein la tronche aux fans, de la présence, de la prestance, de l'intensité death américain, avec des morceaux d'"Imperial Doom", c'était un peu l'heure de midi, mais malgré tout il y avait pas mal d'affluence, le public voulait prendre du gros death dans la tronche... Et les Américains leur ont servi le tout avec le menu giant... Au final prestation intéressante, avec un son pas trop mal par rapport à ce qu'on avait pu avoir la veille. (Arch Gros Barbare)



EQUILIBRIUM - The Temple - 14h20-15h10
Le hasard faisant bien les choses, la pluie battant de plus belle, mais ce n'était pas du qu'à cela le fait qu'il y ait autant de monde pour EQUILIBRIUM. Les Allemands jouant une musique folk / viking mélange de choses à la Einherjer, FINTROLL et consorts, c'est le genre de trip qui fédère beaucoup et qui donne envie de headbanguer facilement. Il y avait en effet plus de monde que pour MONSTROSITY. Avec une introduction très folk à la Turisas, EQUILIBRIUM a joué ses titres tranquillement. C'est une musique très à la mode, les gens aiment bien. On a pris du gros son tout au long du set, dans une ambiance festive, celle-là même qu'il y aura pour FINNTROLL le soir. D'ailleurs la musique de EQUILIBRIUM est proche de celle des Finlandais, il était donc facile pour le chanteur vers la fin du set de hurler au Hellfest pour que le public soit à sa merci. L'alternance des vocaux était efficace, les mélodies enjouées, tellement enjouées que le wall of death effectué sous la tente a tout de même été réussi malgré le manque de place !! (Arch Gros Barbare)



PROCESSION - The Valley - 14h20-15h10
Foutu changement d’horaire à la con. Bordel de merde, c’est quoi leur souci au Hellfest ? On va me dire que je ne suis jamais content. Mais donnez au moins un running order mis à jour… Entre les changements de dernière minutes, les annulations, etc… on se retrouve sous la tente à se faire un running order de fortune… Venu voir UNCLE ACID AND THE DEADBEATS, du coup j’ai vu PROCESSION, un groupe à suivre de très près, ne connaissant pas du tout je me suis forcé à rester jusqu’au bout, par respect pour le groupe. Des titres bien lourds, des influences diverses, bref un bon show. (Motörbunny)



THE OLD DEAD TREE – The Altar - 15h15-16h05
Il sera aussi question de frustration avec THE OLD DEAD TREE qui passe ensuite sous la Altar. Certes, c'est le premier concert de leur reformation, et oui c'est un groupe dont je suis fan. Oui une fois encore le groupe français a été super bien accueilli et l'ambiance était intime et touchante, mais il s'avère que même si leurs compos de dark metal font toujours mouche après 10 ans, la voix est souvent limite au niveau justesse et cela nuit vraiment à l'ensemble... Dommage. (Salaman)

Setlist : "We Cry As One", "It Can’t Be !", "How Could You ?", "Won’t Follow Him", "It’s The Same For Everyone", "Somewhere Else ", "Joy & Hapiness", "Transition", "Quietly Kissing Death", "All", "The Bathroom Monologue".



WITCHCRAFT – The Valley - 16h10-17h00
Cru de qualité en ce Samedi sous la Valley, les Suédois de WITCHCRAFT viennent réchauffer d’une neige brulante une tente déjà pleine à craquer pour l’heure. Créé tardivement en 2000, le groupe a su se faire une réputation et place prépondérante dans la scène stoner. Quatre albums, deux splits et un 7“, il ne cesse d’enfanter les productions pour le plus grand bonheur d’un nouveau public déjà très fidèle. En background une teinture rouge, la scène s’orne de multiples amplis Orange, les zicos s’échauffent sur l’intro de "Dead End" derrière les mimiques gestuelles de Magnus Pelander dont l’allure sobre se détache clairement de celle des autres membres. Magnétique, son charisme et sa voix stoner/psyché quasi toolienne captive pendant cinquante minutes de show. Sept titres interprétés proviennent du dernier en date "Legend" (2012), autant dire la quasi totalité de l’album à deux titres près, remplacés par "No Angel Or Demon" de "Witchcraft" (2004) et "If Crimson Was Your Colour" de "The Alchemist" (2007). Les musiciens se déchaînent, contrastent avec leur look seventies et leur fougue de jeu. Riffs et solos de guitares brulant enflamment le chapiteau, on aura même droit à quelques slams. On en aurait volontiers repris une part, une prestation à la hauteur de leur renommée. (Angie)

Setlist : "Dead End ", "No Angel Or Demon", Deconstruction", "Flag Or Fate", "If Crimson Was Your colour", "It’s Not Because Of You", "An Alternative To Freedom ", "White Light Suicide ", "Ghost House".



KAMPFAR – The Temple – 16h10-17h00
Laissant passer quelques groupes, perdu dans les confins de l'extrem market à la recherche d'un album de Sore Throat que j'ai trouvé, je suis revenu pour KAMPFAR. Certainement une des meilleures prestations de la journée pour ce groupe de black pagan norvégien. KAMPFAR c'est un peu comme AURA NOIR, une référence black metal. Contrairement à beaucoup, le groupe n'a pas sorti une tonne d'albums depuis 1994, mais à chaque fois ils ont fait mouche. Pour du black metal, leur son était propre, et très clair. C'est exactement ce qu'il fallait pour en écouter les subtilités. L'âme guerrière est ressortie à chaque morceau joué, toute la foule était attentive, et appréciait grandement la prestation de KAMPFAR. Une prestation qui n'a pas été particulièrement rocambolesque mais qui a donné une véritable âme à tout ce qui entourait la Temple à ce moment-là. Dolk, a d'ailleurs spécifiquement remercié le public français, expliquant évidemment que celui de Clisson était le meilleur. Et à coup de riffs de tueurs, comme ceux de "Ravenheart" de Kvass, KAMPFAR a conquis effectivement son public, emmenant la noirceur de leur style aux fins fonds de la Norvège... (Arch Gros Barbare)



SINISTER – The Altar – 17h05-17h55
Voici aussi un groupe qui a de la bouteille. Un groupe qui a souffert, tellement souffert de tous ses changements de line-up. Des changements qui lui ont valu d'avoir Aad Kloosterwaard, à l'origine batteur du groupe, puis parti, puis revenu, aujourd'hui comme vocaliste, unique et dernier membre à l'origine du projet...Et c'est certainement ces mouvements qui ont fait que le groupe a perdu une grande majorité de fans, et que le dernier album "The Carnage Ending" n'a pas intéressé grand monde... C'est dommage car SINISTER c'est du death metal classique mais percutant. Et malheureusement bien que le décor planté pour le groupe était old school, bien que le public soit tout de même venu, SINISTER a eu du mal à s'imposer. Mais ce mal était dû en partie à Aad, qui n'avait pas beaucoup de charisme sur scène, se concentrant sur son chant, et faisant quasiment les mêmes mouvements de bras et de tête pour tous les morceaux En revanche, SINISTER aura eu un bon son sous cette Altar, comme quoi... Les titres se sont enchaînés sans grande différence, il n'est resté qu'une bonne impression d'avoir écouté du death metal, ni plus, ni moins... (Arch Gros Barbare)



DOWN – Main Stage 1- 17h05-17h55
WITCHCRAFT n’a pas encore terminé son show qu’il faut vivement penser à se rendre sur la Main Stage s’il on espère être un minimum bien placé dans une foule certaine qui attend déjà depuis une heure pour assister au concert de DOWN. Tonton Phil et ses musiciens pro de la musique sludge NOLA n’ont pas leur pareil pour attirer masse de fans toujours présents et plus que fidèles. Déception, bien que m’y prenant cinq minutes en avance, je suis étonnée de voir à mon arrivée que le show a déjà commencé. "Eyes of The South" m’est donc rogné et c’est finalement sans trop de mal qu’on arrive à se faufiler dans la fosse, ils sont sympa ces métalleux. Enchaînement sur "Witchripper" qui n’est vraiment pas ma favorite, issue du dernier "Down IV Part I" (2012) que je ne porte décidemment pas dans le cœur. Peu importe, les deux plus anciens albums seront mis à l’honneur. Cinquante minutes, c’est short pour passer en revue toutes les bombes écopées depuis vingt ans, notamment du premier "NOLA" (1995), favori de tout puriste. Et ce ne sont donc pas moins de sept titres tirés de la fameuse galette qui seront interprétés dont l’irrésistible "Lifer"hommage à Dimebag et la classique "Stone The Crow". Public réceptif bien évidemment, la bonne humeur est palpable, chaque phrase reprise en chœur par bon nombre de personnes, les slam et bras en l’air font masse. Le deuxième "Down II : A Bustle In Your Hedgerow…" (2002) sera marqué par "Ghosts Along The Mississippi" et l’étourdissante "Lysergic Funeral Procession", récent hommage à Jeff Hanneman. Des musiciens au top de leur capacité et un Phil Anselmo toujours aussi charismatique qui malgré un épuisement de timbre flagrant sur certaines prestations me semble à ce jour vigoureusement gérer sa puissance vocale. Une setlist de bon choix, avec l’inévitable final sur "Bury Me In Smoke" où la surprise ne sera pas un soutient-gorge blanc revêtu avec classe par Jimmy Bower mais des guests de qualité arrivant sur scène au bout de huit minutes dont Jason Newsteed (ex-Metallica) à la basse et Matt Pike de Sleep à la guitare. Fin sur une ligne de chant de "Starway To Heaven" grinçante mais émouvante, les applaudissements durent sur l’outro "Landing On The Mountains Of Megiddo", le public est comme à son habitude, conquis… (Angie)

Setlist : "Eyes Of The South", "Witchripper", "Lifer", "Lysergik Funeral Procession", "Hail The Leaf", 6. Ghosts Along The Mississippi", "Pillars Of Eternity", "Losing All", "Stone The Crow", "Bury Me Me In Smoke".



ROTTING CHRIST – The Temple – 18h00-18h50
Pour les avoir vu à Bordeaux, lors de la tournée pour "Aealo", c'était sûr que ROTTING CHRIST allait foutre le feu sous la tente. Après toutes ces années de loyaux services, les Grecs sont aujourd'hui un des groupes les plus reconnaissables par leur style musical approfondi d'albums en albums. Et "Kata..." le dernier en date, bien que très proche de "Aealo" n'a pas perdu de sa splendeur pour que le public leur voue un culte sans fin. En effet, pas besoin de grands décors pour ROTTING CHRIST, juste quelques trucs par-ci par-là et le tour était joué. La machine est rodée, Sakis sait comment haranguer la foule, il arrive à prendre des pauses magnifiques pour peu que l'on ait un appareil photo digne de ce nom. ROTTING CHRIST a envoyé ses plus gros tubes de "Kata...", ils sont même allés remonter jusqu'à "King Of Stellar War", un morceau issu de "Triarchy Of The Lost Lovers", un titre que je n'avais pas écouté depuis des lustres... Le côté historique illyrien du groupe est ressorti sur chaque morceau, comment ne pas résister à ces mélodies peplumiques qui prennent tout leur sens sur scène. Le show était même trop court, on aurait apprécié plus de titres de "Aealo", album de référence, mais les grecs avaient envie de farfouiller un peu partout dans la discographie... (Arch Gros Barbare)

Setlist : "The Forest Of N’Gai", "Athanati Este", "Kata Ton Demona Eautou", "King Of A Stellar War", "The Sign Of Evil Existence", "Transform All Suffering Into Plagues", "Societas Satanas", "In Yumen-Xibalba", "Chaos Geneto (The Sign Of Prime Creation)", "Noctis Era".



AMORPHIS – The Altar - 18h55-19h45
Le clou du spectacle de la journée aura été AMORPHIS. C'est d'ailleurs tellement dommage qu'un groupe de cette trempe n'ait pu bénéficier que de cette tente et non pas de la Main Stage, avec une discographie comme la leur, avec une musique comme la leur. Le son était propre, il fallait bien sûr s'éloigner un peu et ne pas rester complètement devant pour avoir l'opportunité de saisir toutes les notes des chansons... Les Finlandais avaient un jeu de lumière somptueux, la voix de Tomy Joutsen était bien réglée, mais aurait mérité d'être un peu plus limpide sur certains passages au chant plus death. AMORPHIS a envoûté toute la tente, au fur et à mesure des chansons, on aurait presque pleuré comme des gosses à écouter autant de beauté. Les premiers titres envoyés ont mis à l'honneur leur dernier album "Circle" puisque c'est "Shades Of Grey" qui a ouvert le bal, et qu'on aura eu pas moins de quatre morceaux issus de l'album. Parmi tout ça, ce sont encore quelques classiques qui ont fait hurler la foule de plaisir, à savoir les "Into Hiding" que le groupe se plaît à jouer souvent sur scène, comme s'ils avaient un devoir de mémoire quant au premier album. Le plus profond moment s'est trouvé sur "On Rich And Poor", un morceau tellement mis en valeur depuis que Tomy le chante, un titre avec "House Of Sleep" qui a fait chanter le public. Effectivement ils n'ont pas pu nous balancer la plupart des chansons connues car il fallait mettre en exergue les titres du nouvel album, mais qu'importe ; le plaisir de voir AMORPHIS à Clisson pouvait se savourer juste en étant devant ce groupe de légende... (Arch Gros Barbare)

Setlist : "Shades Of Grey", "Sampo", "Silver Bride", "Narrow Path", "Hopeless Days", "Into Hiding", "On Rich And Poor", "Nightbird’s Song", "The Smoke", "House Of Sleep".



RED FANG – The Valley - 19h50-20h40
Le groupe de stoner d’Oregon en a pris du galon depuis 2005 et pour cause, trois albums en huit ans (dont le premier "Red Fang" (2009), compil' des deux premiers EPs) et une tournée en première partie de mastodon, ça se mérite ! Notamment depuis la sortie de leur "Murder The Mountains" en 2011 qui a explosé le quotat de popularité du groupe, ils ont pu accéder très vite au rang des meilleurs dans leur genre et ainsi jouer aux côtés d’artistes d’excellence (Kylesa, Crowbar, St Vitus…). 19h50, la Valley est encore toute chaude du passage des KARMA TO BURN, il fait encore jour mais l’heure de l’apéro est déjà bien entamée. C’est apparemment un public aux aguets qui attend le spectacle avec impatience. Est-il utile de préciser pour ceux qui ont déjà vu le groupe performer que la foule a comme des attitudes de coreux dans un circle pit ? Effectivement, aucun groupe de stoner ne m’a jusqu’à présent fait l’effet de chauffer pareillement les esprits. La tente est blindée, à peine les premières notes de "Bird On Fire" retentissent que des mouvements de vagues du public démarrent. On étoufferait presque, l’ambiance s’annonce déchaînée. Les slams fusent, ça saute dans tous les sens, une vraie kermesse ! Les quatre bûcherons barbus savent mettre l’ambiance comme à leur habitude. Enchaînement sur l’album phare de 2011 pour cinq titres plus enjoués les uns que les autres, dont le fameux tant attendu "Wires", pic d’effervescence atteint. Le show s’achève explosif sur les deux dernières "Good To Die" et "Prehistoric Dog". Finalement, aucun titre du prochain "Whales And Leeches" attendu pour Octobre prochain sur Relapse Records n’aura fait apparition, le suspense reste donc intact à la découverte du nouvel opus…Hâte. (Angie)

Setlist : "Bird On Fire", "Into The Eye", "Hank Is Dead", "Wires", "Number", "Thirteen", "Malverde", "Good To Die", "Prehistoric Dog".


CONVERGE – The Warzone- 20h45-21h45
Groupe roi d’un punk hardcore aussi bien défini qu’indéfinissable aux leads de Jacob Bannon depuis 1990. Pionniers du dit "metalcore" d’aujourd’hui, leurs ambiances chaotiques totalement déstructurées n’ont pas leur pareil pour attirer en masse des centaines de spectateurs devant une Warzone qui déborde de tous les côtés. C’est sûr, ces mecs-là sont respectés de la scène hardcore, enchaînant album sur album, splits et démos, dix-huit sorties au total en vingt-trois ans, ça impose les hommages. C’est un chanteur bouillant, voire possédé que l’on acclame dès son entrée sur scène. Sans jamais s’arrêter de courir d’un bout à l’autre de la scène sauf pour des langueurs tête contre plancher, Bannon et ses compères de Boston entament une heure de show d’une intensité incomparable. Dix-huit titres dont cinq albums passés en revue, la palme d’or revient au dernier full-length "All We Love We Leave Behind" (2012) avec sept titres interprétés dont les boucheries "Trespasses", "Sadness Comes Home" et ses tappings de grattes et la presque doomesque "A Glacial Pase". Mais c’est avec la démente "Dark Horse" du très bon "Axe To Fall" de 2009 que démarre l’état de guerre. Tout le long, ce ne sera qu’énergie débordante de part et d’autre de la scène, le public semble comblé, les zicos donnent le meilleur. Suivent quelques autres perles dont "Heaven In Her Arms" et "The Broken Vow" du très convoité "Jane Doe" (2001) pour un final explosif sur un "Concubine" en rappel avec un chanteur en nage. Un live étonnant qui n’y est pas allé par quatre chemins. (Angie)

Setlist : "Dark Horse", "Eagle Become Vultures", "Aimless Arrow", "Trespasses", "All We Love Leave Behind", "Sadness Comes Home", "Worms Will Feed / Rats Will Feast", "Reap What You Sow", "Cutter", "Glacial Pace", "Versus", "Veins And Veils", "Heaven In Her Arms", "Axe To Fall", "Empty On The Inside", "The Broken Vow", "Last Light".



MY DYING BRIDE – Altar – 20h45-21h45
Le doom anglais à l'état pur, un des rares groupes à avoir une ligne de conduite continue depuis leur création, un des rares groupes qui arrive à faire passer autant d'émotions en si peu de notes... MY DYING BRIDE n'avait pas besoin d'artifices pour s'imposer en maître du spleen. Le jeu de lumières aura suffi à nous remplir de mélancolie, l'attitude de Aaron Stainthorpe sur scène dominant l'effet théâtral lors des interprétations des chansons, juste avec sa chemise blanche, la beauté et la saveur de Léna Abé, bassiste du groupe depuis 2007, auront eu raison de notre âme et nous auront transporté dans le monde si triste, si dépressif de MY DYING BRIDE. Le son était magnifique, le choix des chansons était subtile car le groupe nous a offert un titre du dernier album en ouverture pour montrer qu'il fallait en mettre un, mais ils ont puisé dans les abîmes de leur discographie pour nous offrir ce qu'il y avait de plus noir comme "She Is The Dark", "A Kiss To Remember", "The Whore, The Cook And The Mother". La cerise sur le gâteau fut "The Snow In My Hand"... Avec un show comme celui-là où les membres étaient possédés par la tristesse et la noirceur de leur musique, MY DYING BRIDE a fait goûter aux festivaliers le début de soirée en les emmenant dans les profondeurs les plus sombres... (Arch Gros Barbare)

Setlist : "Kneel Till Doomsday", "The Raven And The Rose", "A Kiss To Remember", "The Whore, The Cook And The Mother", "Thy Raven Wings", "She Is The Dark", "The Snow In My Hand", "The Thrash Of Naked Limbs".



ZZ TOP – Main Stage 1 – 20h55-22h00
Ce Samedi vers la Main Stage c’était particulièrement chiant de circuler (merci à la Kiss Army entre autres)… Phil Anselmo vous a bien remis à votre place ! Des ZZ TOP en forme, mais encore un public mou, qui n’est venu les voir probablement que pour "La Grange", ce que je trouve un peu déplorable. Je veux bien que les gens découvrent en live et ne connaissent pas tous les titres… Mais un minimum d’implication serait le bienvenu. On a un groupe en pilotage automatique, qui ne prendra aucun risque dans la setlist, avec les habituelles "Tush", "Grange", "Gimme All Your Lovin'", "Got Me Under Pressure", "Sharp Dressed Man", et j’en passe ! "Chartreuse" du dernier album passe particulièrement bien ! (Motörbunny)

Setlist : "Got Me Under Pressure", "Waitin’ For The Bus", "Jesus Just Left Chicago", "Gimme All Your Lovin’", "Pincushion", "I Gotsta Get Paid", "Flyin’ High", "Foxy Lady" (The Jimi Hendrix Experience cover), "My Head’s In Mississippi", "Chartreuse", "Sharp Dressed Man", "Legs".



MANILLA ROAD – The Valley – 21h50-23h10
1h20 de show, j’ai loupé les dix premières minutes à cause de ZZ TOP, mais de ce que j’ai vu du reste, j’ai été bluffé ! L’album "Crystal Logic" a été bien représenté (Ah ce "Necropolis" en clôture de concert fut une bouffée d’air frais !). (Motörbunny)

Setlist : "Only The Brave", "Open The Gates", "Masque Of The Red Death", "Death By The Hammer", "Hammeer Of The Witches", "Witches Brew", "Divine Victim", "Road Of Kings", "The Grey Gos Passes", "Stand Your Ground", "Mystification", "Cage Of Mirrors", "The Riddle Master" "Flaming Metal Systems", "Crystal Logic", "Necropolis".



FINNTROLL – The Temple – 21h50-22h50
Comme d'habitude, FINNTROLL a tout déchiré. Le style festif, folk fait danser, fait chanter, fait pogoter, FINNTROLL le sait et si tous leurs albums sont excellents, il devient difficile de citer tel ou tel morceau car en fait on y trouve à chaque fois des hymnes à la fête. Le groupe a donc fait comme à son habitude, il a balancé ses "Solsagan", ses "Trollhammaren" et les morceaux du nouvel album, on a tous dansé, on a tous chanté, on a tous aimé.... Bien-sûr qu'à force ça peut lasser, mais sauf que ça lasse pas, FINNTROLL c'est la fête, et elle était bienvenue au Hellfest... (Arch Gros Barbare)

Setlist : "Blodsvept", "Solsagan", "Mordminnen", "Rivfader", "När Jättar Marschera", "Nattföld", "Under Bergets Rot", "Skogsdotter", "Häxbrygd", "Trollhammaren", "Jaktens Tid".



NOFX – The Warzone – 22h50-23h55
Je vais vers la Warzone pour le concert des Américains de NOFX et là, dans le flow de festivaliers qui va dans le même sens que moi, j'entends les premiers accords du show. Je presse le pas, mais me retrouve face à une entrée de Warzone bloquée, un mur humain impossible à déloger. Mais non, je ne vais pas encore rater un concert, surtout de ce groupe légendaire de punk rock que j'écoute depuis l'âge de 11 ans ! Je force à fond aidé par plusieurs irréductibles autour de moi, et c'est sur leur hymne "Murder The Goverment" que la "digue" cède, et je me retrouve dans la Warzone à pogoter comme un fou. Le comble : il y a énormément de place à gauche de la scène et c'est donc là, que je me place ensuite afin d'assister à un concert tout en bonne humeur et morceaux d'anthologie. Le groupe est détendu, effectuant même une improvisation d'une chanson en français avant d'attaquer "Aux Champs Élysées" qui électrisera la foule de fans. Un concert bon, avec un bon son, un bon public, et de la bière… de quoi donner la patate pour la fin de soirée. (Salaman)

Setlist : "60%", "Dinosaurs Will Die", "Murder The Government", "Bob", "72 Hookers", "Leave It Alone", "Franco Un-American", "Radio" (Rancid cover), "Seeing Double At The Triple Rock", "Mattersville", "I Believe In Goddess", "Fuck The Kids", "Linoleum", "Perfect" Government (Mark Curry cover), "What Now Herb ?" (Herb Alpert cover), "Champs Elysées" (Joe Dassin cover), "The Moron Brothers", "The Separation Of Church And Skate", "Ronnie And Mags", "Stickin’ In My Eye", "Bottles To The Ground", "Kill All The White Man".



CANDLEMASS - The Altar – 22h55-23h55
Après MY DYING BRIDE, c'est CANDLEMASS qui est venu sous l'Altar pour poser ses jalons et montrer à la jeunesse insouciante que dans les années 80 on savait écrire du doom... Et quel doom !! Au bout de trente ans, CANDLEMASS n'a rien perdu, il a au contraire gagné en profondeur. Je n'ai jamais vraiment été fan de Messiah Marcolin, si l'individu était un personnage charismatique, je n'ai jamais trouvé que sa voix était bonne. Elle était atypique, elle avait une empreinte, mais je trouvais son timbre affreusement laid. Dans l'absolu, leur meilleur vocaliste aura été Johan Lagquist sur "Epicus...", Robert Lowe aura aussi laissé une belle empreinte également, et aujourd'hui c'est Mats Leven qui est revenu comme lead... Un jour il faudra que le groupe se stabilise à ce niveau... On a eu droit à un CANDLEMASS divinement majestueux, entre les "Bewitched", les "Prophet" ou les "At The Gallows End". Mais ce n'est qu'à l'ultime fin que les Suédois nous donnent le coup de grâce avec une "Solitude" interprétée doomesquement emportant le public quelques années en arrière , reprenant les paroles comme si elles avaient été dans notre tête depuis notre naissance... (Arch Gros Barbare)

Setlist : "Prophet", "Bewitched", "Dark Reflections", "Waterwitch", "At The Gallows End", "Emperor Of The Void", "Psalms For The Dead", "Black As Time", "Solitude".


IMMORTAL – The Temple – 00h00-01h00
Ce n'est pas compliqué, c'est la première fois que IMMORTAL était sous une tente et non pas sur une Main Stage.... Trop de groupes mainstream cette année sans doute... Il était dur de rivaliser avec KISS, même si les grimages des Scandinaves n'existeraient pas sans les Américains... Non ? Bon... tant pis. Enfin en tous les cas, question interprétation même si les flammes ont jailli comme à chaque concert de IMMORTAL, les norvégiens sont restés relativement sobres et sages durant leur set. Ça a bien bougé, mais comme pour AT THE GATES, le son était véritablement trop fort, et même en étant resté devant la Altar, on avait du mal à comprendre le contenu des morceaux. Quoi qu'il en soit, "Sons Of Northern Darkness" est bien passé, "Tyrants" était très sourd, "All Shall Fall" a déchaîné les foules et "One By One" a donné un avant-goût de l'apocalypse. De toute façon, bon son ou pas IMMORTAL s'en tape, et le public s'en tape, tout le monde était venu voir la bête et la bête était venue pour jouer, tant pis pour le reste. C'était chaud, c'était fou, le public a adoré pour la troisième fois je crois que IMMORTAL passait au Hellfest... La grande classe... (Arch Gros Barbare)

Setlist : Setlist : "Sons Of Northern Darkness", "The Rise Of Darkness", "Unsilent", "Storms In The North Abyss", "Norden On Fire", "In My Kingdom Cold", "Tyrants", "Throned By Blackstorms", "All Shall Fall", "Withstand The Fall Of Time", "One By One".



MORBID ANGEL – Altar – 01h05-02h05
Enfin, ils ont commencé à jouer... Super tard, la fatigue, le mal aux jambes, une douleur insoutenable aux épaules, même à moitié envie de dormir, je voulais assister au concert de MORBID ANGEL. Le logo planté au fond de la scène, dépassant même un peu... Aaaaaaaaah.... MORBID ANGEL, mon adolescence, le culte, la référence, le son, la voix, les solos, la guitare, le logo, les pochettes, l'ordre alphabétique... David Vincent, Trey Azagtoth... Si un seul groupe devait rester, ce serait MORBID ANGEL. Il était donc temps qu'ils commencent, oui, le show était excellent, comme le son, comme la prestation hyper professionnelle des gars. David Vincent, en grand prêtre, était au premier plan pour balancer la messe noire. Une messe noire assez old school, parce que le groupe a choisi une setlist avec des morceaux très représentatifs de leurs débuts. On y retrouvera un "Immortal Rites" aux petits oignons, "Maze Of Torment", ou encore "Rapture". Des classiques, mais de qualité. En ce qui concerne l'aspect old school les Américains n'ont pas oublié l'album  "Blessed Are The Sick"  avec "Fall From Grace" et "Day Of Suffering". Etrangement je m'attendais quand même à avoir une "Dominate" ou du moins "Where The Slime Live", mais non, MORBID ANGEL a mis à l'honneur "Altars", "Blessed", sans oublier deux extraits du dernier album qui a été descendu, mais les titres "Nevermore" et "Existo Vulgoré" gardent malgré tout la saveur death metal. Plusieurs fois durant le show, David Vincent chante en clair avec sa voix grave pour faire les claviers, ce qui donnait un côté folklorique très original. Le professionnalisme stoïque du groupe n'a pas failli à sa réputation car ils ont envoyé le jus sans trop bouger, la musique se suffisant à elle même, avec un Tim Yeung derrière les futs, hyper carré. Avec entre autres "Pain Divine", et "Sworn To The Black" de "Covenant", il aura fallu attendre le rappel final pour tout de même profiter de "Chapel Of Ghouls"... C'était tard, mais ça valait le coup... Le public était ravi et détruit... (Arch Gros Barbare)

Setlist : "Immortal Rites", "Fall From Grace", "Day Of Suffering", "Rapture", "Pain Divine", "Sworn To The Black", "Maze Of Torment", "Blasphemy", "Existo Vulgoré", "Nevermore", "Lord Of All Fevers And Plague", "Chapel Of Ghouls".


CULT OF LUNA – The Valley – 00h00-01h20
Imaginez sept mecs sur une scène bourrée d’amplis et percussions dans la pénombre de lumières froides et de fumée éparse. Aucun doute, il est l’heure pour le groupe suédois de post-hardcore atmosphérique d’assurer la prestation. Sur les chemins de l’occulte depuis quinze ans, le septuor infernal vient clôturer la Valley par 1h20 de spectacle magnétique. L’innitiation démarre sur l’instrumentale "The One" du récent "Vertikal" (2013), digne d’une scène de film apocalyptique. Suite sur un "I : The Weapon" sluge / doom du même album. Notes de synthé électrisantes, perçus fracassantes, cris transperçant, le mélange est dévastateur, sans compter sur l’ensemble de trois guitares, incisif. Le public en est bouche-baie, l’interaction opère, nous ne sommes pas dans une messe noire mais c’est pas loin… ce soir, c’est trois de leurs opus qu’ils décident de nous faire partager avec "Eternal Kingdom" (2008) et "Somewhere Along The Highway" (2006) dans le lot, de "Ghost Trail", "Owlwood" à "Dark City, Dead Man" -qui dure tout de même quinze minutes- plus grisants les uns que les autres. Forts de leurs influences à la Neurosis, c’est le moment parfait pour se prendre une bonne dose de folie furieuse à la fois dépressive et chargée de plénitude. Quarante-cinq secondes de l’interlude "Disharmonia" instrumentale, la boucle est bouclée en clôturant par "In Awe Of" du dernier opus qui en met plein la vue. Un moment qu’on n’est pas près d’oublier. (Angie)

Setlist : "The One", "I : The Weapon", "Ghost Trail", "Finland", "Vicarious Redemption", "Dark City, Dead Man", "Owlwood", "Disharmonia", "In Awe Of".



Photos Byclown tirées de : www.byclown.com