La review

HELLFEST
Clisson (44)
17/06/2012


Review rédigée par Angie et ses acolytes.



L’ESPRIT DU CLAN (10h00-11h00 – Main Stage 2)
Premier groupe de ce troisième jour sur la Main Stage 02, L’ESPRIT DU CLAN, malgré deux jours déjà intenses, le public est au rendez-vous pour prendre ce qui sera une claque habituelle. Nous aurons bien sûr droit à des morceaux de qualité comme l’incontournable "Fils De Personne" qui aura le don, à sa grande habitude, de mettre l’ambiance très haute et aussi de réveiller nos festivaliers pour certains quelque peu fatigués en ce troisième jour ou simplement en train de décuver de la veille. Une patate sur scène de la part de chaque compère, Arsene et Shiro jonglant toujours avec autant d’efficacité, Bastos bien en forme derrière ses fûts avec une balance qui est plus que correcte. Pour se réveiller ce Dimanche et repartir sur les chapeaux de roues, L’ESPRIT DU CLAN c’est parfait et ils auront mené la scène avec brio. (Phenix)



VANDERBUYST (11h05-11h05 – Main Stage 1)
S’en suivra un registre quelque peu différent avec VANDERBUYST nous venant des Pays-Bas. Jonchem Jonkman en grande forme sur scène et j’avoue en toute sincérité que je ne m’attendais pas à cela. VANDERBUYST envoie du bois, ce côté heavy-rock me laissait assez perplexe mais sur scène ils savent gérer et ce en étant des plus carrés, pas un pet de travers. Petit bémol tout de même sur "To Last Forever" qui ne m’as pas vraiment plu, comparé aux autres morceaux de la setlist, après ce n’est ici qu’une question de goût puisque le jeu basse / guitare se veut vraiment rentre-dedans ce qui aura pour effet d’emballer aisément le public. (Phenix)

Setlist : "Black & Blue", "KGB", "To Last Forever", "Stealing Your Thunder", "Tiger", "From Pillar To Post".



HOUR OF PENANCE (11h40-12h10 – The Altar)
On change une fois de plus de registre, mais n’est-ce pas là le point fort d’un festival tel que le Hellfest ? Jongler de scène en scène dans un éclectisme total ? HOUR OF PENANCE balance donc son death brutal metal et ils ne font clairement pas dans la dentelle. Le côté chant multiple avec Paolo Pieri en chant principal et guitare accompagné en backing vocal par Giulio Moschini et Slivano Leone respectivement à la guitare et à la basse donne un certain plus sur la musique de HOUR OF PENANCE qui, à mes yeux, est bien trop dans le déjà vu. Faire du bourrin, je ne dirai pas le contraire j’aime, mais à force d’en bouffer à répétition, j’en viens à être de moins en moins atteint au vu du nombre de groupes officiant dans ce registre, le plaisir est là mais, HOUR OF PENANCE, en dehors du chant n’offrira rien non plus d’exceptionnel si ce n’est tartiner du riff bourrin bien brutal qui tout de même montre le niveau certain de chaque instrumentiste, mais les voir une fois en live sera déjà bien suffisant pour moi. (Phenix)



GIRLSCHOOL (12h15-12h45 – Main Stage 1)
Du hard rock féminin, GIRLSCHOOL sera une première pour moi en live, et le groupe mené par Kim McAuliffe va nous montrer ce que c’est d’assurer un show digne de leur grande réputation. Au départ sur "Demolition", les girls vont envoyer du steak à coups de riffs énormes, le tout avec un charisme débordant. GIRLSCHOOL en live c’est vraiment terrible, j’en viens au fil des morceaux à regretter un set si court, trente minutes sonnent vraiment comme un goût de trop peu tellement ce groupe est plaisant sur scène, le coté féminin y est pour beaucoup, mais qu’on ne se fie pas à cette seule apparence, les GIRLSCHOOL ont de l’or au bout des doigts et l’ambiance devant la Main Stage ne s’en trouve que décuplée. Entre "The Hunter", "Watch Your Step" et "Race With The Devil", elles nous en mettent plein les mirettes, un son terrible, un set court mais mémorable, j’en garderai un très très bon souvenir.(Phenix)

Setlist : "Demolition", "C’mon Let’s Go", "Hit And Run", "The Hunter", "I Spy", "Watch Your Step", "Race With The Devil", "Emergency".



ALL SHALL PERISH (12h50-13h30 – Main Stage 2)
Entrons désormais dans ce qui sera une phase plus hardcore / deathcore (sur les Main Stages) dans cette journée, avec comme premier groupe ouvrant cette phase : ALL SHALL PERISH. Les Californiens arrivent comme une vraie tornade sur scène, aucun répit aucun repos, de la première à la dernière note, l’ambiance se veut explosive, et chacun se donne à fond pour essayer de pousser le bouchon toujours plus loin. Dans le public, il en sera d’incessants moshparts et circle pits de plus en plus conséquents au fil de la setlist, le son est terrible, rien de travers, après il faut dire que sur le son harcore / deathcore, la dominante grosse caisse devient vite un atout ou s'étouffe dans la puissance délivrée au chant et aux guitares. Toujours est-il que ALL SHALL PERISH gèrera un set à l’image d’un train inarrétable, ce qui ne sera pas pour déplaire au nombre de fans amassés devant la Main Stage. (Phenix)



AUGUST BURNS RED (14h20-15h00 – Main Stage 2)
Pourquoi rester à se reposer sur ses lauriers quand on a des groupes comme AUGUST BURNS RED en Main Stage. Les gaillards de Pennsylvanie arrivent devant un public chaud patate, prêts à nous balancer leurs quarante minutes de metalcore invasif. Une véritable bombe scénique, voilà ce que j’ai devant les yeux, ils ne tiennent pas en place, et sont totalement survoltés, à l’image évidemment de leur musique qui est loin d’être dans un registre d’enfants de chœur. Jake Luhrs au chant sait attirer aisément les regards avec son jack micro rouge pétant qu’il s’amuse continuellement à faire tourner dans tous les sens en s’amusant avec, peut-être est-ce là un hommage à ce que symbolise le "red" dans le nom du groupe. AUGUST BURNS RED a donc foulé la Main Stage du Hellfest sans aucune appréhension, ils sont venus pour dynamiter l’ambiance et à ce niveau-là, ils sont depuis devenus experts. (Phenix)


BLACK LABEL SOCIETY (15h05-15h50 – Main Stage 1)
BLACK LABEL SOCIETY, dans ce qui était une grande joie pour moi de le revoir depuis l’édition 2011 du Hellfest, je sortirai très déçu du set de notre cher Zakk. Seconde fois que je le vois en live, comme dit précédemment, et réellement rien n’a changé, sauf qu’ici c’est un réel problème, si je mets de côté la mise en scène et le visuel, Zakk est toujours coiffé de son chapeau à plumes, le son est vraiment mauvais et les morceaux pourtant si classiques et incontournables, sans perdre initialement de leur efficacité, vont se trouver ici à en devenir pompeux à l’écoute. Sans compter le fameux solo à la Zakk, solo de plus de six minutes de branlage de manche, clairement je dirais que ce n’est pas réellement dérangeant, sauf ici sur un set de 45 minutes c’est gênant surtout quand on se mange exactement le même branlage de manche que l’année dernière, sans aucune variation, on n’a que du réchauffé et je trouve que quand on a la notoriété de Zakk Wylde pour son jeu à la guitare, cela ne veut pas dire qu’on doit tout le temps nous resservir le même plat tiède et en oublier ce qui a fait de lui ce qu’il est aujourd’hui, l’innovation dans les riffs de guitares. Bref j’en sors assez déçu. (Phenix)

Setlist : "Crazy Horse", "Funeral Bell", "Overlord", "Parade Of The Dead", Solo de guitare, "Godspeed Hell Bound", "Concrete Jungle", "Stillborn".



WALLS OF JERICHO (15h55-16h40 – Main Stage 2)
WALLS OF JERICHO sera la cerise sur le gâteau après ALL SHALL PERISH et AUGUST BURNS RED avant EXODUS bien sûr. Première grande surprise, Candace Kucsulain a quelque peu... changé... disons qu’elle se trouve plus dans l’archétype "femme bodybuildé" qu’autre chose désormais, mais ce qui est certain c’est que sa présence et sa fureur sur scène n’en sont en rien altérées, bien au contraire elle semble fournir encore plus de rage qu’à son habitude. "A Trigger Full Of Promises" va agir comme une bombe H sur la Main Stage, leur musique déborde de hargne et de vigueur, l’effet au sein du public est quasi instantané, la rage et la fureur des WALLS OF JERICHO s’étend telle une pandémie sur le site du Hellfest. WALLS OF JERICHO ou comment vivre 45 minutes de set d’une extrême intensité, Candace se balade sur la scène pour un maximum de contact avec le public, ses compères en font tout autant et la claque est ici de mise à chaque morceau, le groupe aura défendu son faire-valoir avec une facilité presque déconcertante. (Phenix)

Setlist : "All Hail The Dead", "A Trigger Full Of Promises", "And Hope To Die", "A Little Piece Of Me", "Feeding Frenzy", "The American Dream", "The Prey", "I Know Hollywood And You Ain’t It", "Playing Soldier Again", "Revival Never Goes Out Of Style".


EXODUS (16h45-17h35 – Main Stage 1)
Groupe très très attendu en plein après-midi sur le main, EXODUS aura fait parler la poudre une fois de plus avec son hardcore en balançant une setlist vraiment cool, accompagnée d’un son limite trop énorme (basses) et en réussissant l’exploit de rendre la foule et les slammeurs encore plus hystériques que lors du set de MACHINE HEAD (ce qui constitue en soi un exploit), au grand désespoir des gars de la sécurité. Dur de trouver des défauts à une prestation qui n’en a pas… (Byclown)

Setlist : "Never Let It Die", "Before Dishonor", "Betrayed By Life", "As Diehard As They Come", "Voice Of Contention", "To The Threshold", "Empty Promises", "Perseverance", "Defeatist", "Beholder Of Justice", "Last Breath", "Proven", "Live For This", "I Will Be Heard", "Destroy Everything".



DEVILDRIVER (17h40-18h30 – Main Stage 2)
Fin d’après-midi en compagnie des conducteurs du diable sous un temps couvert mais sec, que demander de plus ? Setlist laissant la part belle aux hits du groupe, tous albums confondus ("Head On To Heartache", "Clouds Over California", "Diving Down The Darkness", deux morceaux du premier album), pour contenter les fans, un groupe avec un gros sourire aux lèvres malgré un Mister Fafara en fin de course qui chante plus qu’il ne gueule (bizarre , c’est souvent le contraire avec les autres groupes). Le show est à la hauteur de la réputation du groupe même si une nuit de sommeil supplémentaire aurait été bien utile aux braves Américains. (Byclown)

Setlist : "End Of The Line", "Horn Of Betrayal", "Head On The Heartache", "Dead To Rights", "I Could Care Less", "Hold Back The Day", "Not All Who Wander Are Lost", "Clouds Over California", "Meet The Wretched".


RIVAL SONS (17h40-18h30 – The Valley)
Ce groupe a été ma bonne humeur, mon p’tit rayon de soleil de la journée. La nuit précédente s’étant jovialement prolongée sur un air d’apéro p’tit dèj, le réveil s’est fait tardif et les RIVAL SONS étaient préposés a être mon premier concert du jour, dont les faveurs m’avaient été appuyées la veille par un ami. Jusque là inconnus au bataillon, quelle n’a pas été ma surprise à l’écoute de leurs morceaux rock psyché dignes des années 70. Des musiciens au look classy impeccable, lunettes de soleil enfilées avec chic de mise, les riffs entraînants s’enchaînent dans un professionnalisme qui me jette de la poudre aux yeux. Oui, le Hellfest c’est aussi le monde des bisounours, et là, retour en arrière sur Woodstock. On a bien le droit de vénérer tout style de musique renflée et d’avoir une soudaine envie de danser pieds nus dans la boue en remuant du popotin sur un jeu de guitare saturée aux mélodies imprégnantes, oui ! Rythmiques hypnotiques et solos bluesy à la carte, le jeu est enivrant. Et cette voix… Jay Buchanan est un véritable Janis Joplin masculin des temps modernes, sans exagération. Des envolées phoniques incroyables, un timbre suave et des cordes vocales contrôlées avec subtilité, je suis éblouie devant ses spécialistes trop peu encore reconnus. Découvrez, vous tomberez sous le charme. (Angie)

Setlist : "Gypsy Heart", "Burn Down Los Angeles", "Torture", "All Over The Road", "Young Love", "Pressure and Time", "Face Of Light", "Keep On Swinging", "Sleepwalker", "Soul", "Get What's Coming".



BLUE ÖYSTER CULT (18h35-19h35 – Main Stage 1)
Comme à chaque festival, il est toujours bon de dépoussiérer ses vieux vinyles pour en sortir quelques traces de groupes de légende tels les papys du BLUE ÖYSTER CULT  et leur rock'n'roll. Qu’il est bon de voir ou revoir Erik Bana et Buck Dharma une guitare à la main et le sourire aux lèvres pour faire revivre aux plus quinqua d’entre nous leurs heures de gloire ! Le son est bon, la prestation aussi, mais seule ombre au tableau, les solos de guitare à rallonge vite chiants même pour l’amateur de guitar hero que je suis (la présence d’un petit nouveau, troisième guitariste, n’y est pas pour rien). Un bon moment de nostalgie tout de même. (Byclown)

Setlist : "The Red & The Black" "Burnin' For You" "Buck's Boogie" "Cities On Flame With Rock And Roll" "Then Came The Last Days Of May" "Godzilla" Solo de guitare, "(Don't Fear) The Reaper " "See You In Black".


PENTAGRAM (19h30-20h20 – The Valley)
Les papys du heavy metal reconnus en tant que pionniers du doom avait assurément gagné leur place dans la Valley en cet après-midi. La foule noircit la tente, il y a décidemment beaucoup de monde sur la plupart des prestations de la Valley qui n’aura décidemment pas lésiné sur sa programmation. Cuir clouté et cheveux au vent, le seul membre originel Bobby Liebling fait part de ses performances vocales à un public enthousiaste de pouvoir (re)découvrir le groupe phare des années 70. Du haut de ses 58 ans, il assure toujours un show exceptionnel avec ses mouvements lents de démence qui accompagnent parfaitement le côté malfaisant des interprétations. Victor Griffin manie la guitare à base de solos enjoués crachant leur efficacité dans des boîtes Orange effectives. Le jeu a bel et bien son caractère de sonorités obscures alliées à une voix angoissante déraillant volontairement de temps en temps sur des aigus déplacés. Final sur "Wartime" fortement sollicité par un public insatiable. Chose demandée, chose due ! C’est le poing levé qu’on bat en rythme notre sympathie pour l’un des plus anciens morceaux de la bande. Groupe culte. Public conquis. (Angie)

Setlist : "Death Row", "All Your Sins", "Into The Ground", "When The Screams Come", "Forever My Queen", "Sign Of The Wolf (Pentagram)", "Review Your Choices", "Relentless", "Dying World", "Wartime".



SLASH (22h05-23h05 – Main Stage 2)
Le parvis des Main Stages est maintenant noir de monde, la plupart des festivaliers viennent applaudir ou au moins jeter un coup d’œil attentif au grand maître de la guitare dont la présence fait toujours son petit effet. Slash arrive sur scène avec ses nouveaux "conspirators" et son chanteur maintenant attitré Myles Kennedy pour une heure de rock et de solos majestueux. Un morceau du dernier album s’exécute en guise d’introduction, histoire de nous donner le groove de la suite des événements. Les choses sérieuses commencent avec "Nightrain" composé il y a maintenant 30 ans avec son célèbre groupe aux flingues de l’époque. Et là, c’est la stupéfaction. On attend évidemment le chanteur au tournant qui m’aura scotchée du début à la fin. Le registre vocal a été travaillé à la perfection, ça se sent, Myles Kennedy donne une interprétation exacte du titre avec une souplesse admirable. De même sur "Mr Brownstone", "Sweet Child O’Mine" et "Paradise City" dont le jeu pourrait bien rendre jaloux un certain chanteur observé la veille. Des reprises des GUNS N' ROSES à couper le souffle mais pas que, le fameux "Slither" des Velvet Revolver mettra tout le mode d’accord sur la chaleur de ses "Hey" abondement repris en chœur et les anciens titres "Ghost" interprété d’origine par Ian Astbury (The Cult) et "Back From Cali" du précédent album solo dont Myles était déjà l’invité le plus présent. Le jeu de guitare reste divin, cela changera-t-il un jour… Inutile de s’éterniser, cinq titres du nouvel album, deux de l’ancien, quatre GUNS et un Velvet, le show était complet et excellent, on en aurait bien pris une petite dose supplémentaire. (Angie)

Setlist : "One Last Thrill", "Nightrain", "Ghost", "Standing In The Sun", "Back From Cali""Mr. Brownstone", "Halo""Anastasia""Sweet Child O' Mine", "You're A Lie""Slither", "Paradise City".


SUNN O))) (23h30-00h30 – The Valley)
Dimanche soir, on a un peu la boule au ventre, la fin approche, et oui c’est triste… surtout avec ce temps de déluge qui s’abat sur le site histoire d’affoler les foules. Certains décideront de se réfugier sous les tentes, d’autres sous une certaine Valley pour venir se réchauffer au son de SUNN O))). Mais c’est quoi ce groupe en fait ? J’en avais déjà entendu parler, un groupe à ne pas rater m’a-t-on dit. Alors je m’exécute à découvrir la bête, ou plutôt devrais-je dire le monstre sacré. Tiens, elle est sympa cette intro, les jeux de fumée et de lumière donnent sur la scène un effet mystique des plus angoissants, il semble être l’heure d’une grande célébration. J’attends dans une impatience certaine que les riffs gras se fassent moins timides pour me stimuler. Larsens contrôlés et bourdonnements de guitare fusent dans tous les sens, le rendu drone est spectaculaire mais étrangement rien y fait, les accords musclés ne veulent pas se lancer, les notes se prolongent lentement et m’engourdissent de plus en plus, je me sens comme happée dans une atmosphère quasi fantomatique. Impossible d’ y échapper, j’entre dans une autre dimension comme les centaines voire milliers de voisins à mes côtés. 00h30, les lumières se rallument sur un stock d’amplis empilés symétriquement sur une stage dont on ne pouvait qu’apercevoir la toque de druide du chanteur aux intonations malfaisantes. Comment ça s’est déjà fini ? Mais le morceau n’a pas commencé ! Je ne connaissais pas cet autre groupe du membre de Goatsnake, eh bien j’ai appris à le connaître… Et pour cause quelle claque ! Une musique aux antipodes du raisonnable, les trente minutes de pose avant le prochain concert ont bien été nécessaires pour remettre les pieds sur terre… Frissons dans le dos. (Angie)



CHILDREN OF BODOM (23h30-00h30 – The Altar)
Dur de faire un report comme celui qui va suivre pour ce groupe dont je suis fan depuis le premier album. Jouant en même temps qu’OZZY, le combo devait mettre les bouchées doubles pour contenter ceux qui avaient fait le choix cornélien de venir les voir. Contrat pas vraiment rempli pour le combo de metal extrême qui, en plus d’avoir un son loin de l’excellence, semblait fort fatigué (palme d’or à Alexi Laiho) et présentait une setlist merdique, trop axée sur les albums les moins cultes du groupe (la moitié du set d’une heure a été occupée par des chansons du dernier album médiocre, de "Hate Crew Deathroll", "Blooddrunk"….). Ayant rapidement quitté le pit photo, je me suis installé à l’autre bout de la tente, dans la file d’attente des photographes pour DIMMU BORGIR, bénéficiant de manière surprenante d’un son relativement correct (à l’inverse de ceux trop proches de la scène). J’ai connu plusieurs bons concerts de ce groupe mais celui-ci devra rapidement se faire oublier. (Byclown)

Setlist : "Warheart", "Hate Me", "Silent Night , Bodom Night", "Needled 24/7", "Everytime I Die", "Shovel Knockout", "Deadknight Warrior", "Blooddrunk", "In Your Face", "Angel’s Don’t Kill", "Downfall", "Hate Crew Deathroll".



DIMMU BORGIR (01h00-02h00 – The Temple)
Que dire du show du plus grand groupe de black metal commercial du monde si ce n’est que celui-ci, placé sous le signe de l’anniversaire de l’album culte "Enthrone Darkness Triomphant", a été un franc succès malgré le peu de temps de jeu alloué au groupe. Un set carré, riche en éclairages, fumées et costumes à dormir debout pour accompagner des musiciens évidement très contents d’être là. Une réussite sur toute la ligne devant un parterre de fans écrasés contre la crash barrière, la larme à l’œil. (Byclown)

Setlist : "Mourning Palace", "Spellbound (By the Devil)", "Vredesbyrd", "Kings Of The Carnival Creation", "Dimmu Borgir", "Ritualist", "Gateways", "Puritania", "The Serpentine Offering", "Progenies Of The Great Apocalypse".


BIOHAZARD (01h00-02h00 – The Warzone)
Après la tempête SUNNO))), je décide d’achever cette édition en fracas avec une tornade tout droit venue de NYC. Le public ayant du faire leur choix, pour certain crucial entre BIOHAZARD et leur voisin de scène LAMB OF GOD, pointe donc présent dans la Warzone pour terminer sur une note de hardcore dévastateur. Scott Roberts ayant repris le flambeau quatre cordes d’Evan Seinfield, c’est en nouveau quatuor qu’ils vont nous faire passer une heure d’intensité extrême. Deux intros datant de 1994 "Failed Territory" et "Victory" engagent les hostilités, histoire de s’échauffer un peu les muscles avant un acclamé "Shades Of Grey" avec toute la patate qu’il engendre. Billy & Co explosent sur scène, la fosse commencent à s’agiter sérieusement, pogos et slams se forment amplement. Les très attendus "Urban Discipline" et "Black And White And Red All Over" feront headbanguer et jumper à outrance, malgré la difficulté rencontrée d’un sol aux allures de glue boueuse ! "Urban Discipline", "State Of The World Adress", BIOHAZARD, et leur dernier cocon "Reborn In Defiance", un beau panel d’albums est revisité avec caractère ; il commence à faire bien chaud sous la tente, les esprits sont en ébullition, la machine de guerre est lancée, ça saute à tout va dans une ambiance de dernier concert à savourer jusqu’à la dernière miette. La petite chute brièvement remarquée de Billy ne lui fera perdre en aucun cas sa sympathie et ces performances de guitariste acrobate, se laissant avec brio porter par la foule le temps d’un riff de "Wrong Side Of The Tracks". Un rappel sur un "Punishment" explosif invitera gracieusement le public à partager la scène pour un final enflammé. Echanges et jovialité entre les musiciens et leur public sont à leur comble, en a-t-on presque la larme à l’œil…? Merci. Le festival se termine sur une note de perfection.