La review

HELLFEST
Clisson (44)
16/06/2012


Review rédigée par Angie et ses acolytes.



SUICIDAL ANGELS (10h30-11h00 – Main Stage 2)
La seconde journée commencera avec SUICIDAL ANGELS que je n’avais jamais eu l’occasion de voir en live et étant plutôt dans une esprit de découverte. Eh bien l’air de rien ces trente minutes de set furent trop courtes c’est certain. SUICIDAL ANGELS a réussi à me surprendre par la qualité de leur prestation et de leur musique, moi qui pensais regarder juste un ou deux titres pour la forme... De l’efficacité, une bonne présence sur scène malgré un côté légèrement timide d’un des gratteux qui officie d’ailleurs au chant, le tout sous un son qui ce matin est terrible... se serait-il décidé enfin à baisser le niveau de la grosse caisse ? Le batteur envoie une sauce bien brutale par moments et est on ne peut plus carrée dans ses riffs. Et ils le sont tous d’ailleurs, de très bons riffs tranchants sans passer dans la démesure et aucun tempo ni note de travers. Un vrai délice. (Phenix)

Setlist : "Face Of Gods", "Chaos", "Moshing Crew".



CRASHDIET (11h05-11h35 – Main Stage 1)
Assez tôt dans la journée, la Main se voit envahir par une bande de sauvageons drôlement accoutrés, les jeunes producteurs de sleaze made in Suède de CRASHDIET. Même si je reconnais aisément ne pas être fan du groupe, je dis dire que la prestation a été plus que correcte dans un contexte assez matinal (pour un festival bien sûr). Les premiers rangs étant chargés de minettes aux cris stridents et à la mamelle lourde, ce combo mène le show de manière à plaire aux midinettes de main de maître (d’où mon désintérêt rapide vu que je n’en suis pas vraiment une). (Byclown)

Setlist : "Native Nature", "Down With The Dust", "So Alive", "Riot In Everyone", "Anarchy", "In The Raw", "Queen Obscene / 69 Shots", "Breakin' The Chainz", "Generation Wild".



GLORIOR BELLI (11h05-11h35 – The Temple)
GLORIOR BELLI, on me l’avait conseillé et je n’étais vraiment pas parti pour les shooter ni pour écrire un report à leur sujet, je remercie ma curiosité et les conseils avisés des copains car vraiment je serais passé à côté de quelque chose qui mérite sévèrement le détour. Quand je vois Julien, le chanteur guitariste arriver avec une bouille qui inspire la sagesse, il suffira du premier coup de gratte pour renverser la vapeur. Et de la vapeur on en a échangé sur GLORIOR BELLI, une musique qui t’emporte à chaque note, et les compères s’en donnent à cœur joie sur scène. Très bon jeu à la basse de Florian doublée d’une présence titanesque, le second gratteux, Rémy se veut plus discret (à croire que c’est la matinée des gratteux timides) mais le son qu’il nous sort n’en est pas des moindres car monsieur a un sacré doigté. Ambiance au comble, très en contact avec le public, GLORIOR BELLI n’hésite pas à taper quelques poses pour les collègues photographes, bref je suis vraiment heureux d’avoir reconsidéré la question de les voir en live et je ne manquerai pas de les voir une seconde fois pour mon plus grand plaisir. (Phenix)



GAMA BOMB (11h40-12h10 – Main Stage 2)
C’est au tour des Irlandais de GAMA BOMB de fouler la Main Stage avec leur thrash aux sonorités diverses. Réellement sur scène ça envoie bien, mais j’ai beaucoup de mal à accrocher la voix de Philly Byrne, je préfère même celle de Joe McGuigan en back vocal et à la basse. C'est pêchu mais il manque quelque chose qui m’échappe, sans compter ce fameux son de grosse caisse qui est revenu à la charge et j’ai vraiment du mal à percuter pleinement le jeu de Domo Dixon et Luke Graham aux guitares. Ce qui me marquera le plus dans GAMA BOMB c’est leur énergie sur scène et leur proximité avec le public. Musicalement seuls la basse et le jeu de Pal Gaffey à la batterie arrivent à me convaincre comme il se doit. (Phenix)

Setlist : "Zombie Blood Nightmare", "Slam Anthem", "Three Witches", "Backwards Bible", "Hammer Slammer", "OCP", "We Respect You", "Thashoholic", "Bullet Belt", "Mussolini Mosh", "Zombi Brew".



KOBRA AND THE LOTUS (12h15-12h45 – Main Stage 1)
KOBRA AND THE LOTUS aura été une double surprise déjà dans son heure de passage, du fait qu’il y ait eu un gros chambardement dans les running orders je pensais voir KORITNI. La deuxième surprise c’est quand je vois arriver justement Kobra Paige au chant, je me dis "Merde que fout Shakira sur une scène du Hellfest ?!!!"... Classé dans un registre metal tout ce qu’il y a de plus "simple", je me rends vite compte que leur musique est bien plus poussée que ça, mais il est vrai qu’à part dire "c’est du metal" ou "c’est du Kobra", il est difficile de leur donner un sous-genre. Mais en dehors de ça qu’est ce qu’ils envoient !! Je regrette Pete Dimov à la basse qui reste souvent en fond de scène car j’ai beaucoup aimé son jeu, Thimoty Vega et Jasio Kulakowski aux guitares t’en mettent plein les esgourdes et gèrent la Main Stage avec brio. J’en viens à traîner un peu la patte avant de partir car vraiment miss Kobra dépote sur scène, elle joue énormément avec son public, elle a quand même passé les 3/4 de son temps de set à jongler entre les différentes avancées de scène pour aller vers le public, ce qui est fort appréciable. Sans compter la grande complicité qu’on sent et voit au sein du groupe, ce qui n’en donne qu’une scène encore plus jouissive. (Phenix)



AS THEY BURN (12h15-12h45 – The Warzone)
Combo de metal "afro" estampillé made in France, AS THEY BURN aura retourné la tente justement nommée "Warzone", en plein après-midi devant un public archi présent, pataugeant avec effort dans la boue laissée par la pluie de la nuit. Servi par un son correct, le jeu de scène des braves aura fini de convaincre les plus sceptiques d’entre nous et confirme une fois de plus que ces petits gars sont en train de monter. (Byclown)


AMENRA (12h50-13h30 – The Valley)
Il est encore tôt pour les couche-tard, rien de tel que de prendre son petit déjeuner mousseux les yeux encore embués avec la musique prêcheresse d’AMENRA. Sur une scène envahie par le brouillard, les super vedettes Belges du sludge nous en mettent plein la vue et les oreilles. Si vous souhaitez expier vos fautes c’est le moment ! On s’imagine dans une grande messe noire, le soleil contre la tente en trop. Le chanteur ne se fait pas prier, la plupart du temps dos à son public, il rentre dans une espèce de transe du plus bel effet, marqué d’un rouge vif sur le torse par les écorchures qu’il s’inflige Le jeu de scène est sincère et obsédant, le magnétisme est à son point culminant par le récital de riffs fiévreux qui ont fait leur réputation. Une bonne dose de funeste, mieux que l’ami du petit déjeuner pour bien démarrer cette seconde journée qui se place sous le signe des groupes maîtres en matière de musique démesurée. (Angie)

Setlist : "Razoreater", Nouvelle chanson, "Terziele", "Am Kreuz", "Silver Needle. Golden Nail".



STEEL PANTHER (13h35-14h15 – Main Stage 1)
Je les attendais de pied ferme les STEEL PANTHER et la claque fut de mise ! Ils commenceront leur set avec "Supersonic Sex Machine", que demander de plus pour un départ en trombe parfaitement réussi, l’ambiance explose littéralement dans le public et cette ambiance n’ira pas en s’amenuisant, bien au contraire. N’oublions pas que nous sommes tout de même dans un registre glam metal, mais ça leur va si bien et ils en jouent à merveille. Plaisantant sur scène ou frôlant le ridicule parfois et ce de manière volontaire pour amuser le public entre différentes réclamations de "boobies and pussys", Micheal Starr au chant réussira à convaincre deux demoiselles en devant de scène et Satchel à la guitare n'arrêtera pas d’en réclamer encore plus et ce, avant quasiment chaque morceau. Très proches les uns des autres sur scène, souvent même agglutinés à trois sur l’avancée avec Lexxi Fox à la basse, le public adore et l’ambiance est assez chaude vu les cameramans se perdant quelque peu dans leurs angles de vue au point où ils en oublient la scène par moments si vous voyez ce que je veux dire... Mais c’est ça STEEL PANTHER en live, de la musique qui envoie, à l’image de "Asian Hooker", "Gold-Digging Whore" et "17 Girls In A Row", un côté kitch dans leur manière d’être, sans oublier leurs côtés vicelards mais ce dans une ambiance bon enfant. STEEL PANTHER est le groupe à voir en live pour tout amateur du genre, sourires garantis. (Phenix)

Setlist : "Supersonic Sex Machine", "Tomorrow Night", "Asian Hooker", "Just Like Tiger Woods", "Gold-Digging Whore", "Community Property", "17 Girls In A Row", "Death To All But Metal".


BIG BUSINESS (14h20-15h10 – The Valley)
Les groupes maitres dans l’art des musiques bouleversées s’enchainent dans la Valley, c’est au tour du trio de Seattle de se prêter au petit manège. Entre riffs sombres et puissants leur cœur balance. Mêlant éléments distordus chaotiques à des tempos variant du punk au grunge, l’alliage donne un metal sludge pâteux dont la ressemblance est incontestable avec le groupe pionnier du "King Buzzo". Pas étonnant, cette grosse affaire ne portant pas moins en son sein que le bassiste / chanteur des Melvins et l’un de ses batteurs à la frappe de bûcheron. Le rendu est exquis, les intonations disparates de Jarred Warren plongées dans la reverb apportent un effet des plus menaçants à l’ensemble. Le niveau des musiciens est incontestable et l’énergie balancée sur scène est palpable. Un moment captivant supplémentaire à cocher dans la case "vu et dégusté".  (Angie)

Setlist : "Always Never Know When To Quit", "Just As The Day Was Dawning", "Hands Up", "Guns".



DEATH ANGEL (14h20-15h10 – Main Stage 2)
Fini l’ambiance bon enfant, on passe à une scène thrash metal avec les Californiens de DEATH ANGEL. Je connaissais déjà pas mal mais je n’avais jamais eu l’occasion de les voir en live, voilà une chose de corrigée et qui fut un excellent moment. Dès que Mark Oseguada débarque sur scène pied de micro en main sur "Thrashers", on ressent direct que le bonhomme en impose méchamment, il a un charisme incroyable et sait en un mouvement attirer les regards. Si ce n’était que lui, dira-t-on, mais non, ils sont tous comme ça. En plus d’offrir un son qui ne s’étouffe pas dans un thrash metal m’as-tu-vu et totalement simpliste, chacun dispose d’un charisme et d’un potentiel impressionnant. Ted Aguilar et Rob Cavestani aux guitares, souvent à deux sur scène, je remarque même qu’ils arrivent à se marrer en se parlant à l’oreille pour se sortir des conneries sûrement, c’est pas comme s’ils étaient sur scène à envoyer des riffs énormes voyons ! En parlant de riffs énormes, le must pour moi aura été "Kill As One" et "The Ultra-Violence", que je ne connaissais pas tant que ça mais qui arrache tout sur scène avec le jeu de basse de Damien Sisson, qui est totalement dans son élément pour ne pas dire sur son petit nuage. De la puissance, de la prestance, du charisme du thrash qui tache vilainement, DEATH ANGEL en live est simplement une réelle tuerie. (Phenix)

Setlist : "Thrashers", "Evil Priest", "Vocarious Souls", "Kill As One", "The Ultra-Violence", "Mistress Of Pain", "Final Death".



KORITNI (15h15-16h00 – Main Stage 1)
Y’en a une qui m’aurait tué si je n'étais pas allé voir KORITNI, je ne citerai pas son nom car ma vie en dépendrait. KORITNI vient comme une petite vague de douceur avec ce son rock mené par le frontman Lex Koritni au chant. Départ sur "Sometimes" que je ne connais pas, comme aucun de leurs titres d’ailleurs puisque je découvre totalement le groupe et j’avoue que les découvrir de la sorte est assez cool. Les Australiens sont bien motivés à secouer la foule, et arriveront malgré leur registre musical bien plus calme que ce qu’on l’on a eu jusqu’alors à foutre un joyeux bordel devant la Main Stage. Mister Koritni semble assez imbu de sa personne et en joue beaucoup sur scène, et ce avec un juste milieu car ça marche. Dean Matt Hunter à la basse semble également possédé par cette vague d’égocentrisme sur scène, un peu dans le même genre que Lex, ça me gênait un peu au début mais l’on se rend compte assez vite que cela est clairement un jeu de scène avec lequel ils s’amusent. J’ai bien aimé "Red Light Join" et "TV’s Just A Medium" alors que d’autres morceaux tels que "15" ou "Highway Dream" me laisseront de marbre, mais bon on ne peut pas tout aimer non plus ! Peut-être est-ce dû au son de guitare de Eddy Santacreu et LukeGuerden qui par moments fluctuait dans le niveau, ça monte, ça descend, ça monte, ça descend... bref ça c’est pas cool, surtout que leur jeu est assez intéressant. Le temps de frimer sur divers morceaux, Lex Koritni aura quand même offert une scène qui restera gravée dans les mémoires. (Phenix)

Setlist : "Sometimes", "Heart Donation", "155", "Red Light Joint", "Better Off Dead", "Lost For Words", "TV’s Just A Medium", "Highway Dream", "Down At The Crossroads", "Sweet Home Chicago".


UFOMMAMUT (16h05-16h55 – The Valley)
Enchaiîement presque logique avec UFOMMAMUT qui n’a décidemment pas fini de faire parler de lui. Originaire d’Italie, le line-up accumule les dates ces quelques dernières années. Avec des sons toujours concoctés avec dextérité, les trois musiciens embrumés dans des jeux de lumière unicolore transportent le public dans les sonorités de leur nouveau né "Oro : Opus Primum"  dont le rendu rime avec excellence. Amplis  orange verts dressés, le show commence pour 50 minutes dans les profondeurs abyssales. Lenteur, superpositions et répétitions à n’en plus finir jusqu’au point culminant où les éléments sonores explosent, l’essence même du doom est scrupuleusement expérimentée sur tout les points. Le public est sous le charme, moi la première pensant avoir savouré le concert le plus nébuleux de la journée ; YOB ne s’était pas encore exécuté… (Angie)

Setlist : "Stigma", "Empireum", "Aureum", "Infearnatural", "Magickon", "Mindomine".



DJERV (17h00-17h50 – The Temple)
Un groupe que je n’aurais raté pour rien au monde : DJERV avec son rock metal aux diverses sonorités nous venant tout droit d’Oslo. Agnete Kjolsrud en plus d’avoir une voix magnifique doublée d’un coffre monumental, a une présence sur scène qui ne peut laisser personne indifférent. Les DJERV s’éclatent comme des forcenés sur scène, ça se lit assez facilement au visage de Stian Karstad à la guitare qui a le sourire facile sur certains passages de "Madman" ou de "Headstone". "Madman" est déjà une claque énorme sur CD mais là en live c’est tout simplement ahurissant, Agnete gère sa voix aussi bien que sur galette et j’ai même envie de dire que c’est encore mieux en live. Ole G Eikeland a la basse lourde sur "Headstone" et là je suis limite bouche bée devant la toute-puissance et la vigueur de DJERV sur scène, j’en attendais beaucoup et le groupe m’en a donné encore plus que je n’aurais osé l'espérer. Le son de batterie d’Erlend Gjerde est super propre, il faut dire qu’avant de monter sur scène, ce ne sont pas des roadies ou autres techos qu’on voyait sur scène mais bien les compères de DJERV et la balance gérée par Agnete elle-même, niveau professionnalisme, au moins il sont sûrs de leur son, et là, vraiment, le son est démentiel et peut-être l’un des plus propres que j’ai pu entendre jusqu’ici. Les guitares sont bien séparées, on entend très bien celle de Jan Ole Kristensen malgré celle de Stian qui semble avoir bien plus de puissance, mais c'est sûrement le charisme du personnage qui fait beaucoup. Une setlist concoctée aux petits oignons, "Ladder To The Moon" va agir comme une claque de plus dans ce qui sera la plus longue série de baffes à répétition sur le set d’un même groupe pour le petit Phenix. Totalement pris par la grandeur de DJERV sur scène, le public est tout aussi enragé à l’image d’Agnete qui ne cesse de le prendre en considération et à jouer beaucoup avec. L’ambiance sous la tente atteint une réelle apothéose dans cette effervescence de riffs à te couper le souffle, ça chante, ça jumpe, ça headbangue... Une ambiance grandissant constamment, Agnete prenant un bain de foule pour finir un de ses morceaux juste après un break, les yeux écarquillés, je contemple en espérant que ce set ne s'arrête jamais en live. DJERV, la plus grosse claque que j’ai prise en live et que je ne manquerai pas de reprendre dès que l’occasion se présentera, je suis comblé. (Phenix)



CANCER BATS (17h00-17h50 – The Warzone)
Comment faire preuve d’objectivité avec l’un de mes groupes poulains … ! Sans traitement de faveur inapproprié et avec toute la justesse que j’attache à rendre aux lecteurs, ce sera l’un de mes tops 3 de l’édition. Comment ne pas se déchaîner frénétiquement ou rester bouche bée devant une telle prestation. Démarrage en trombe sur la fameuse reprise des Beastie Boys qui comble la demande générale de la matinée ("J’espère qu’il vont jouer Sabotage !" ai-je entendu quelques 4-5 fois), les premiers accords marqueront l’ouverture de 50 minutes d’une énergie bluffante, sans parler de la capacité que détient Liam Cormier à tressauter des instants durant de part et d’autre de la scène sans la moindre impression d’essoufflement, avec une maîtrise sans bavure de ses éclats vocaux. Une rapide présentation après l’introduction fulminante à base de "Je parle un peu français, on s’appelle "les chauve-souris ont le cancer !"" et le délire reprend sur fond de riffs déments variant du punk hardcore au crust tapageur, breaks irréguliers pour headbangs débridés, c’est un véritable champs de bataille sous la Warzone. Scott Middleton gère la 6 cordes avec une dextérité exemplaire digne des plus grands, le professionnalisme des musiciens est implacable. Une musique rentre-dedans à souhait avec variations anticonformistes, ces mecs-là sont des génies. Une prestation qui n’a pas fini de faire parler d’elle ; Respect. (Angie)



EXODUS (17h55-18h45 – Main Stage 2)
Place à EXODUS qui est désormais un habitué du festival. Il faut dire que le groupe avait retourné la Main Stage 2 il y a 2 ans et comme à son accoutumée, ils ne vont pas se faire prier pour rééditer leur exploit. Le public est impatient d'en découdre avec les Californiens dont on notera l'absence de Gary Holt parti fricoter du côté de Slayer le temps d'une tournée, voyant ainsi le retour pour ces quelques dates Européennes de Rick Hunolt. Le groupe attaque avec "The Last Act Of Defiance" et la fosse semble prise d'une folie communicative d'entrée de jeu, les circle pits s'enchaînant les uns après les autres ainsi que les slams en tout genre, le tout dans une ambiance des plus festives (merci au gars qui m'a rendu ma chaussure). Le groupe nous le rend bien et déploie une force de frappe impressionnante, plaçant ses cartouches avec puissance et misant principalement sur le cultisisme "Bonded By Blood" ("Piranha", "And Then There Were None", "A Lesson In Violence"). On remarque que les côtés de la scène sont méchamment squattés par les potes du groupe qui assiste avec intérêt au show (on reconnaitra pêle méle, les gars de DEATH ANGEL et de Sacred Reich). La tension positive monte dans une ascension largement portée par le frontman Rob Dukes qui n'a de cesse de demander au public de taper dans les mains et de faire des circle pits de plus en plus gros, recevant un peluche rouge sur scène et l'honorant d'une simulation de coït sur "Black List". Les thrasheurs assènent un coup fatal avec un "Bonded By Blood" ravageur qui verra Mark Osegueda de DEATH ANGEL venir pousser les chœurs sur le refrain. La suite et fin du concert ne sera que purs joyaux, le combo ne faiblissant à aucun moment dans son envie de tout casser ("War Is My Shepherd", "The Toxic Waltz"), les Californiens faisant le métier comme des patrons, organisant le plus gros wall of death du fest et nous achevant avec "Strike Of The Beast", excellent !! (Lole)

Setlist : "The Last Act Of Defiance", "Piranha", "And Then There Were None", "A Lesson In Violence", "Blacklist", "Bonded By Blood", "War Is My Shepherd", "The Toxic Waltz", "Strike Of The Beast".



SEBASTIAN BACH (18h50-19h40 – Main Stage 1)
Sur un Main ensoleillé et devant un public extrêmement nombreux monte en scène Mister Sébastian Bach, qu’on ne présente plus, pour une grosse heure de show à l’Américaine. Au programme, sans réelle surprise, les deux titres phares de son album solo ("Tunnelvision", "Kicking And Screaming") et du Skid Row avec des hits par paquets de 12 : "Monkey Business""18 And Life", "I Remember You", "Youth Gone Wild", "Here I Am", pour ne citer qu’eux. Voix noyée dans la reverb (rien de changé par rapport aux grandes heures du groupe, que ceux qui se permettent de critiquer sans savoir se le disent), pantalon moule burnes et cheveux longs, tout est là pour faire passer un excellent moment aux fans ! Anecdote sympa à mon sens, l’actuel batteur de SEBASTIAN BACH est l’ancien batteur de Iced Earth. (Byclown)

Setlist : "Slave To The Grind", "Kicking & Screaming", "Here I Am", "Big Guns", "Piece Of Me", "18 And Life", "American Metalhead" (PainmuseuM cover) "Monkey Business", "I Remember You", "Youth Gone Wild".



ABORTED (19h45-20h45 – The Altar)
C'est parti pour une bonne vague de brutalité avec les ABORTED qui d'entrée sur "Global Flatline" montrent leur force sur scène. Les premières chansons nous passent comme une tornade en pleine tête. Sven De Caluwe, est tellement plein de puissance sur scène, que je préfère amplement sa voix en live que sur galette. On aura quelques belles surprises avec "Meticulous Invagination" et en featuring avec BENIGHTED sur "The Origin Of Disease", ce qui aura le don de faire exploser l'ambiance sous les tentes, puisque le public se lâchera un très grand coup dans ce qui sera un méga bordel mais un plaisir des yeux assez indescriptible, sans compter ces sons de guitares. J'aime ABORTED, mais ne ferai pas le set complet, du moins pas de près puisque juste après "Sanguine Verses", je me mettrais en place pour shooter IN EXTREMO. De là je dirais que voir la scène et le public d'ABORTED avec le recul est assez intéressant et impressionnant quand on voit qu'il y a masse de gens agglutinés à jumper et foutre le boxon sous leur son. (Phenix)

Setlist : "Global Flatline", "Coronary Reconstruction", "Meticulous Invagination", "From A Tepid Whiff", "Expurgation Euphoria", "The Origin Of Disease" (avec Benighted), "Sanguine Verses", "Theading The Prelude", "Dead Wreckoning", "Nailed Through Her Cunt", "The Saw And The Carnage Done".


YOB (19h45-20h45 – The Valley)
Voici l’histoire d’un concert unique du début à la fin, avec un entre-deux qui différenciera juste votre état à la sortie du spectacle… Flippant non ? Evidemment je parle en mon nom mais pense que les trois phénomènes Américains n’ont laissé personne indemne. Comment vous expliquer l’intensité d’une heure d’évasion extrême sans la moindre minute de répit, où l’on se sent transporter par les sonorités les plus funestes dont on ne peut se détacher. En bons maîtres du sludge / doom de la scène actuelle, YOB rentre dans un style similaire aux précédents et pourtant rien de comparable ne se passe dans cette tente où le public n’en a décidemment pas fini de balancer la tête sur des tempos à rendre névrosé. Entre rythmes qui nuancent peut-être une fois toutes les cinq minutes et solos transitoires saisissants se développe une atmosphère magnétique qui rend les visages béats. Les accords massifs pèsent, on est mitigé entre le souhait que le trépas s’achève et un je ne sais quoi nous rend prisonniers du jeu. Aucun faux pas et des compos carrées à souhait fichues comme pas deux, le mérite de leur réputation ne fait maintenant aucun doute. Ensorcelés, on rentre dans une nouvelle dimension de laquelle j’ai bien du mettre quelques minutes accompagnée d’un fameux breuvage pour m’en remettre. La grosse claque doom de la journée.  (Angie)

Setlist : "Prepare The Ground", "Burning The Altar", "Adrift In The Ocean", "Upon The Sight Of The Other Shore", "Grasping Air"



IN EXTREMO (20h50-21h40 – The Temple)
Voilà longtemps que je n'avais pas vu les IN EXTREMO sur scène, quasiment dix ans se sont écoulés depuis et les musiciens offrent toujours une scène mémorable en jouant toujours cet énorme aspect communicatif avec son public. Démarrage avec des torches lance-flammes à même le sol de la scène Temple, les shoots en avaient même été totalement interdits. Ayant sympathisé avec l'équipe de sécurité je commencerai donc le concert des IN EXTREMO au bord du pit photo malgré cette interdiction de shooter (pour des soucis de sécurité en rapport avec la pyrotechnie). Je contemple donc une scène orchestrée avec brio, les titres s'enchaînent, j'ai une grosse banane sur le visage et je contemple avec un plaisir certain. Grande surprise au bout du troisième titre et suite à un clin d’œil du chanteur, ils se décident enfin à laisser rentrer les photographes dans le pit, gros sourire sur la tronche, je me retrouve au final devant la scène à shooter sur "Kuss Mich", que du bonheur, sur ce morceau démentiel que j'adore particulièrement. IN EXTREMO représente une équipe très diversifiée musicalement sur scène avec ces binious, cornemuse, percus, flûte Irlandaise et j'en passe, et malgré tout cet agglomérat de sonorités diverses et variées le son et la balance sont excellents. Une scène de qualité, des sourires à répétition, IN EXTREMO semble très heureux de sa scène autant que son public d'ailleurs qui est sans mauvais jeu de mots "tout feu tout flamme" ! Difficile de rester de marbre devant une telle équipe si soudée sur scène et qui nous balance tous ses meilleurs titres. IN EXTREMO, un groupe à voir et à revoir sur scène ! (Phenix)



WITHIN TEMPTATION (20h50-22h05 – Main Stage 1)
Après mes vapeurs sur IN EXTREMO, j'espérais pouvoir shooter les WITHIN TEMPTATION, mais arrivant sur la fin de "Stand My Ground", je peux toujours courir ! Je verrais donc les WITHIN à partir de "Sinéad", qui n'est pas de mes morceaux préférés mais d'emblée je constate un son plus que moyen, pour ne pas dire décevant, Sharon n'a pas de voix, elle m'avait habitué à beaucoup mieux lors de son passage au Hellfest en 2007 où elle avait chanté en étant malade (problème de gorge) c'est pour dire ! J'aurai tout de même une once de plaisir au départ de "Angels" et "See Who I Am", mais la voix se casse par moments et s'étouffe trop vite sous la batterie un peu trop explosive de Mike, les guitares sont à peine audibles sur certains passages et seuls les samples orchestraux prennent le dessus ici. Ils finiront leur set sur "Mother Earth" qui est tout de même un morceau phare de WITHIN, le plaisir est là mais bien trop vite altéré par tout ces soucis au niveau du son, j'en sortirai au final assez déçu car WITHIN TEMPTATION m'a tout de même habitué à bien mieux. (Phenix)

Setlist : "Shot In The Dark", "In The Middle Of The Night", "Faster", "Ice Queen", "Fire And Ice", "Our Solemn Hour", "Stand My Ground", "Sinéad", "What Have You Done", "Iron", "Angels", "See Who I Am", "Where Is The Edge", "Mother Earth".



MACHINE HEAD (22h10-23h25 – Main Stage 2)
Le groupe de tête d'affiche aujourd'hui : MACHINE HEAD, le public s'est amassé à perte de vue devant les deux Main Stages, le site est plein à craquer ! Ils commenceront leur set en douceur sur "I Am In Hell (Sonata In C#)", morceau ouvrant également la galette de "Unto The Locust". Les lumières ne sont pas extra, on jongle entre des surexpositions bleues ou vertes, ce qui est quand même loin d'être génial et MACHINE HEAD m'a habitué à de plus belles scènes. J'étais venu pour prendre la claque habituelle que le groupe m'a toujours donné en live, et bien là ce ne fit honnêtement pas le cas. Bien sûr ils feront les grands classiques en passant par  "Imperium" et "Aesthetic Of Hate", ce qui incontestablement foutra le feu parmi le public avec des moshs gigantesques, mais alterneront avec des morceaux du dernier album, ce qui aura pour effet de casser l'ambiance mise par d'anciens morceaux bien plus ravageurs et rageurs sur scène comme dans le pit. On se retrouvera à alterner entre des ambiances explosives et d'autres bien plus calmes, ce qui à force d'écoute n'est pas très agréable, selon moi, l'album "Unto The Locust" n'est vraiment pas adapté à la scène, même si cet album est une réelle tuerie à mes yeux. Quand s'enchaînent "Darkness Whithin" et "This Is The End" juste après "Aesthetic Of Hate", ces morceaux pourtant très bons sonnent avec un côté assez fade... Pourtant rien à redire sur la voix de Rob qui est toujours aussi excellente sans compter le jeu de scène lors des soli avec Phil Demmel et Adam Duce qui balancent sévère avec cette basse tonitruante. Mais en dehors de ça je ne retrouverai pas la flamme que j'ai pu avoir sur MACHINE HEAD en live précédemment, ils termineront leur set sur l'incontournable "Davidian", histoire de respecter une fin de show explosive comme ils le font toujours. MACHINE HEAD cette année m'aura surpris mais pas comme je l'espérais, je n'ai pas été non plus déçu, il ne faut pas exagérer, disons que je sortirai de leur show avec moins de lumière dans les yeux et que je préfèrerais garder en souvenir d'autres concerts qui m'auront bien plus marqué que celui-ci. (Phenix)

Setlist : "I Am In Hell (Sonata In C#)", "Old", "Imperium", "Beautiful Mourning", "Locust", "Aesthetic Of Hate", "Darkness Within", "This Is The End", "Halo", "Davidian".



ENTOMBED (23h55-00h55 – The Temple / The Altar)
Désormais l’heure de découvrir les Suédois du death’n’roll sur scène, on se dirige vers la double tente. Une première pour moi et au vu du nombre de personnes se dirigeant dans la même direction, la prestation devrait faire son petit effet. Exact, je n’ai pas été déçue. Entre pur death et riffs entrainant, je me laisse séduire par cette originalité du genre qui laisse toute sa place à la voix de Lars-Göran Petrov aux intonations bestiales modulées avec tact. Les morceaux défilent à base de structures simples sur fond de patterns tranchants alternant rapidité et pesanteur. Les guitares sont aiguisées, prêtes à cracher leurs plus beaux solos version torticolis cheveux en rotation. "Ride, Shoot Straight And Speak The Truth" s’élève en milieu de set, efficace de son groove bien heavy qui mettra tout le monde d’accord pour headbanguer. Slams à gogo, l’atmosphère frénétique s’achèvera sur l’ultra thrashy "I For A Eye". Une bonne dose d’énergie que les maîtres du genre contiennent depuis des années d’une poigne de fer. (Angie)

Setlist : "Stranger Aeons", "Revel In Flesh", "Wolverine Blues", "Left Hand Path", "Supposed To Rot", "To Ride, Shoot Straight And Speak The Truth", "Damn Deal Done", "Like This With The Devil", "When In Sodom", "I For An Eye".


BEHEMOTH (01h00-02h00 – The Temple)
Deux ans après leur dernier passage en terres Clissonnaises, les Polonais de BEHEMOTH reviennent pour un show exceptionnel et cette fois-ci, pas en plein après-midi. En effet, même s’ils avaient fait l’unanimité alors, on regrettait que le show ne se soit pas passé en pleine nuit. Là, c’est le cas et le groupe nous propose une performance nocturne d’une qualité rare et impressionnante tant au niveau sonore qu’au niveau visuel et scénique. Le public est très dense pour écouter le death ultra-puissant du groupe. Le combo ouvre les hostilités avec un dévastateur "Ov Fire And The Void", suivi de grands classiques tels que "Conquer All" où Nergal  nous hurle "It’s good to be alive, so let’s conquer all"... Juste parfait et plein de sens... La rage et l’énergie sont palpables. Le son est juste impeccablement réglé ; je tiens à le préciser car, certains ont dû constater que cela n’a hélas pas été le cas souvent ni sous la Altar et ni sous la Temple le Vendredi. On acclame avec lui "Serpents And Lions" sur "At The Left Hand Ov God". A cette qualité sonore s’ajoute un jeu scénique callé au millimètre près avec un show pyrotechnique et des fumigènes. BEHEMOTH attise le feu en brûlant deux croix renversées disposées de part et d’autre de la scène avant d’entamer le morceau "Christians To The Lions". On s’en prend vraiment plein les mirettes ! Puis Nergal nous apparaît coiffé d’une couronne pour interpréter "23 (The Youth Manifesto)". Le concert se termine dans une nuée de fumée et de... confettis... Bon là, je vous avoue qu’il y a réellement une grosse faute de goût ou alors, c’était pour faire marrer le public. Bref , je suis restée quelques secondes dubitative mais bon hein, on ne peut pas être bon partout. Le groupe a été généreux, ultra-efficace et Nergal était plus que jamais en forme et a tenu à merveille son rôle de frontman charismatique. Juste mémorable ! (Maria)

Setlist : "Ov Fire And The Void", "Demigod", "Moonspell Rites", "Christians To The Lions", "Alas, Lord Is Upon Me", "Conquer All", "At The Left Hand Ov God", "Slaves Shall Serve", "Chant For Eschaton 2000", "23 (The Youth Manifesto)", "Lucifer".