La review

HATEBREED + NAPALM DEATH + DEEP IN HATE
Le Trabendo - Paris
21/11/2014


Review rédigée par Réginald


Le 21 Novembre, le Trabendo a reçu entre ses murs du très lourd avec HATEBREED en tête d'affiche et rien d'autre que NAPALM DEATH et DEEP IN HATE en guise d'ouverture. La soirée s'annonce forte en décibels. Surtout que cette date sera la dernière de la tournée pour les 20 ans de carrière des Américains. Voyons voir si les gars du Connecticut vont ramener du monde pour cette soirée de fin de mois. Arrivée vers 18h30, ce sont déjà quelques personnes qui sont postées devant les grilles du Trabendo. Ça sent le harcoreux à plein nez, normal au vu de l'affiche. J'ai l'occasion de parler avec des mecs venus spécialement de province pour HATEBREED et c'est clair que le combo n'a pas l'habitude de faire beaucoup de dates dans des villes moyennes.



Comme à son habitude, le trabendo ouvre ses portes pile à l'heure et le premier concert débutera vers 19h20. Et c'est DEEP IN HATE qui ouvrira le bal à grands coups de modern death. Après avoir écouté plusieurs morceaux, je suis sûr qu'en live ce groupe va nous en faire voir de toutes les couleurs.
Dès les premières notes, il n'y a rien à dire, ça va envoyer sévère. Nicolas Bastos est derrière les fûts (c’est l'ancien batteur de L'Esprit Du Clan) et conforme à son habitude, il tape fort et vite avec une très bonne technique. Ce soir la batterie va nous coller au sol et il ne met pas de temps à le faire dès les premiers morceaux. Ça envoie fort avec un chant puissant et des guitares assassines. Et c’est plutôt une bonne surprise que de découvrir DEEP IN HATE car au cours de leurs 30 minutes de show, l’ambiance sera bonne et le public plutôt présent. D’ailleurs, à la fin du concert j’ai l’occasion de discuter avec plusieurs personnes qui seront du même avis que moi pour dire que les DEEP IN HATE envoient vraiment. Au niveau sonorité, il y a du death, du thrash bien violent et une touche de hardcore très présente. C’est vraiment le groupe parfait pour ouvrir sur ce genre de concert. Une chose vraiment cool en tout cas, ce sont les membres du groupe qui sont restés à côté de la scène pendant les autres concerts, ce qui permet d’aller les voir et les féliciter. Super initiative, au moins les membres ne se prennent pas la tête.

Setlist : "Genesis Of Void", "The Cattle Procession", "The Divide", "Altars Of Lies", Solo de batterie, "New Republic", "Beyond".



Arrivée après une quinzaine de minutes de changement de plateau, les NAPALM DEATH entrent en scène. Attention, ici, il y a une certaine attente de la part du public qui s’est pour le coup bien rapproché de la scène. Arrivée sous les cris et les "Napalm Death" en tout genre, les gars envoient dès "Multinational Corporation, Part II". C’était pour moi la première fois que je voyais ce groupe sur scène et j’ai compris dès les premières notes que j’allais en prendre plein la tête. Les membres sont vraiment surexcités, Mark "Barney" Greenway est un grand malade et bouge sur la scène de long en large, n’ayant pas peur d’aller à la rencontre du public mais aussi des autres membres du groupe. Ici, le registre grindcore a bien lieu d’être ; les chansons s’enchaînent à toute vitesse à grands coups de blast et de guitare bien rapide. Le gratteux (remplaçant) poussera des cris en guise de backing vocals sur tout le concert. Ici nous sommes dans l’extrême, et bien que se ne soit pas mon style favori dans le metal, je dois reconnaître que le groupe envoie un max.
Les membres sont vraiment à fond dans ce qu’ils font et il y a une maîtrise réelle de la scène. Le chanteur n’hésite pas à aller à la rencontre du public et à tourner autour de la scène afin de ne laisser aucun spectateur proche de la scène seul. Le show durera dans les 40-50 minutes et il n’y aura aucun temps mort. Juste un blanc afin de faire un petit appel anti-facho et c’est parti pour "Nazi Punks Fuck Off", chanson reprise des Dead Kennedys. Le concert s’achèvera sur "Siege Of Power" sous un tonnerre d’applaudissements. Le chanteur Barney restera pas mal de temps sur scène afin de serrer des mains et de recevoir pas mal de félicitations du public. Vraiment un gros show de NAPALM DEATH, qui était vraiment attendu ce soir. Il faut dire, on ne les voit pas souvent sur Paris et c’est vraiment dommage, car ça mérite le coup d’œil.

Setlist : "Multinational Corporations, Part II", "Silence Is Deafening", "Everyday Pox", "Unchallenged Hate", "Suffer The Children", "When All Is Said and Done", "Oh So Pseudo", "Smash A Single Digit", "Errors In The Signals", "Breed To Breathe", "Human Garbage", "On The Brink Of Extinction", "Social Sterility", "Self Betrayal", "Protection Racket", "Taste The Poison", "Necessary Evil", "Scum", "Life?", "Deceiver", "The Kill", "You Suffer", "Nazi Punks Fuck Off" (Dead Kennedys cover), "Siege Of Power".



Maintenant les choses sérieuses commencent. HATEBREED, qui fête ses 20 ans de carrière, nous offre la dernière date de sa tournée ce soir, entre en scène. Le public est tout simplement dingue. À peine le premier membre monté sur scène ça gueule (il n’y a pas d’autre mot). "Hatebreed" est scandé et les membres attaquent directement sur "To the Threshold" et je vous assure que le public est parti au quart de tour. Pogos et slams sont désormais la règle dans la fosse et c’est même plutôt violent. À l’image des deux groupes précédents, les chansons s’enchaînent à une vitesse folle. Arrivée sur "Honor Never Dies", c’est un public qui redouble de violence que nous avons ce soir au trabendo. Ça crie, ça scande "Hatebreed", ça en veut ce soir. On enchaîne avec "Defeatist" et là HATEBREED nous enfonce dans le sol à grands coups de massue. C’est tellement bon, on voit que le public prend son pied et l’attente aura value la peine. Le trabendo tremble ce soir, les hardcoreux sont bien présents et ont envie d’en découdre. Le concert continue à un rythme fou et une belle place est faite au dernier album du combo. "Destroy Everything" sera la dernière chanson de la setlist, mais rien d’étonnant c’est LE tube de HATEBREED et même si on s’y attend, cette chanson a quand même le don de mettre un bordel monstre et de donner envie de foncer dans le pogo. D’ailleurs, j’aurais dû déposer mon appareil photo à la consigne pour foncer en plein milieu.
C’était la deuxième fois que je voyais HATEBREED en concert, la première au Hellfest et j’avais était pas mal déçu de ne presque rien entendre et de ne rien voir avec la poussière. En plus de cela, le guitariste avait eu des soucis techniques sur ses guitares. Pour ce concert au Trabendo, HATEBREED nous livrera un show presque sans fausse note, mais quand même avec des soucis de micro pour le chanteur… décidément ils n’ont pas de chance quand je suis là. Pour ce qui est du son, c’était plus brouillon que les groupes précédents avec une basse très en avant et des guitares un peu en retrait. Ok on ne vient pas écouter l’album en live mais le son était un peu en bouillie ce soir-là. Dommage car le concert était pas mal du tout. Si on le compare avec le DVD live "Dominance" datant de 2008, on est en retrait et de beaucoup, mais en fin de tournée, ça peut se comprendre. Par contre pour ce qui est de l’ambiance, là il n’y a rien à dire, le groupe échange un peu avec son public mais arrive en un temps record à mettre le bordel.
Alors pour avoir fait gros festival et petite salle pour HATEBREED, je vous conseille la petite salle et surtout, allez voir NAPALM DEATH et DEEP IN HATE, ça vaut vraiment le détour.

Setlist : "To The Threshold", "Empty Promises", "Tear It Down", "Everyone Bleeds Now", "In Ashes They Shall Reap", "Honor Never Dies", "Defeatist", "Smash Your Enemies", "Doomsayer", "Perseverance", "Before Dishonor", "The Language", "Straight To Your Face", "Boundless (Time To Murder It)", "As Diehard As They Come", "Proven", "Last Breath", "This Is Now", "Live For This", "I Will Be Heard", "Destroy Everything".

Photos tirées de : www.facebook.com/theredgphoto