La review

HARD ROCK SESSION #7
Limp Bizkit + Slayer + Arch Enemy + Mass Hysteria
Parc Des Expositions - Colmar (68)
10/08/2016


Review rédigée par Cédric


Fidèle à la tradition, la Foire aux Vins de Colmar accueille une nouvelle fois la Hard Rock Session. Soirée placée sous le signe du metal en tout genre, qui sent le cuir et le houblon et qui ne boude pas son succès, ce cru 2016 s’annonce sous les meilleurs auspices. A l’ombre du théâtre de plein air, nombreux sont les groupes emblématiques qui se sont succédés. De Motörhead à Judas Priest en passant ce soir par SLAYER, entre autres. Le haut de l'affiche est cette année dévolu à LIMP BIZKIT, figure nu metal, mélange d’éléments metal et de styles bien différents tel le hip-hop.



Mais avant, les hostilités démarrent fort avec MASS HYSTERIA et un Mouss en grande forme. En même temps, l'a-t-on déjà vu autrement sur scène ? Fort du récent album, "Matière Noire", le groupe martèle son parti pris et ses revendications. Notamment via le titre "L'Enfer Des Dieux", référence directe à l’actualité... Comme à l'accoutumée, MASS HYSTERIA met le feu dans la fosse en y plongeant pour un bon gros circle pit et bien évidemment, il aurait été difficile de faire l'impasse sur les classiques "Contraddiction" ou le dantesque final sur "Furia" qui fait forcément son effet. Excellente prestation pour ce groupe qui au bout de vingt-trois ans d'activité n'a rien perdu de sa superbe, bien au contraire !

Setlist : "Chiens De La Casse", "Vae Soli", "Vector Equilibrium", "World On Fire", "P4", "Une Somme De Détails", "L'Enfer Des Dieux", "Notre Complot", "Positif A Bloc", "Contraddiction", "Plus Que Du Métal", "Furia".



Suite au départ d'Angela Gossow, il fallait qu'ARCH ENEMY se trouve une nouvelle figure de proue, et c'est la Canadienne Alissa White-Gluz, ex chanteuse de The Agonist, qui fut l'élue. Lourde est la tâche pour la belle aux cheveux bleus mais depuis son apparition sur l'album "War Eternal", la recette semble prendre. Dans un style très différent de MASS HYSTERIA mais avec un discour vindicatif assez similaire, ARCH ENEMY ne fera pas dans la dentelle ce soir. La bande à Amott retourne le pit à grand renfort de soli et rythmes accrocheurs, tels les titres "Ravenous" ou "Avalanche". N'étant pas très friand des growls féminins, je ne me prononcerai pas sur la technique de White-Gluz, mais je ne peux que reconnaître son charisme et sa présence scénique. Mené de fort belle manière, ARCH ENEMY nous propose un show carré et efficace.

Setlist : "Khaos Overture", "Yesterday Is Dead And Gone", "War Eternal", "Ravenous", "Stolen Life", "My Apocalypse", "You Will Know My Name", "As The Pages Burn", "Under Black Flags We March", "Avalanche", "No Gods, No Masters", "We Will Rise", "Nemesis".



Cependant, difficile d'ignorer que derrière, il y a SLAYER qui joue. Et qui dit SLAYER dit boucherie avec le fameux duo Araya / King. Ces deux-là se tirant un peu dans les pattes ces derniers temps et suite à l'éviction sans ménagement de Lombardo, gageons que le groupe n'entame pas une pente descendante... Fleuron du thrash depuis les années 80 qui ont vu naître le fameux "Reign In Blood", SLAYER est attendu ce soir, en témoignent les nombreux t-shirts à leur effigie que je vois de toutes parts. Pas de surprise pour ce set huilé, vu, voir revu... autant les titres tels que "Postmortem" font toujours leur effet, autant le jeu sur scène est toujours le même. King côté cour, Holt côté jardin et Araya vissé à son micro. Bien que puissant, l'éclairage reste tristement monochrome. Dommage. Si on les voit mal, on les entend bien ! " Repentless", sorti l'an dernier, est représenté mais sans prendre tout le set. Les incontournables n'auront pas manqué de faire mouche dans l'assistance. Un set efficace mais sans surprise.

Setlist : "Repentless", "Disciple", "Postmortem", "Hate Worldwide", "War Ensemble", "You Against You", "Mandatory Suicide", "Fight Till Death", "Dead Skin Mask", "Seasons In The Abyss", "South Of Heaven", "Raining Blood", "Angel Of Death".



Un succulent panini mozzarella / jambon de parme et un red bull plus tard, il est temps d'assister au set de LIMP BIZKIT. Précurseur du genre aux Etats-Unis, mêlant un chant très rap avec une instrumentation plus heavy, il s'est reformé en 2009 suite à une pause de quelques années. J'ai eu l'occasion de les voir une première fois au festival Sonisphere en 2013 et n’avais pas été convaincu par leur prestation d’alors. Ce soir, je les trouve meilleurs. Ou bien est-ce la proximité qu'offre le théâtre de plein air comparé à une main stage ? En tout cas, les titres défilent et envoient, surtout de la part du guitariste fou Wes Borland. Les autres musiciens étant pour le moins discrets et Durst gérant le chant mais sans y mettre une conviction folle. "My Generation", "My Way" ou encore quelques reprises telles "Faith" ou "Smells Like Teen Spirit" font leur effet malgré quelques protestations entendues çà et là dans les gradins. Il aurait été de bon ton cependant de finir sur un rappel supplémentaire plutôt que de plier le set avec un quart d’heure d’avance sur l’horaire prévu, laissant cette désagréable impression d’inachevé.

Setlist : "Hot Dog", "Rollin' (Air Raid Vehicle)", "My Generation", "Livin' It Up", "My Way", "Heart-Shaped Box" / "Smells Like Teen Spirit" (Nirvana cover), "Boiler", "Gold Cobra", "Faith" (George Michael cover), "Break Stuff", "Take A Look Around".

Hormis ce final en demi-teinte, force est de reconnaître que l’organisation du festival de la Foire Aux Vins est rodée à l’exercice avec une équipe sympathique, et pro. Hâte de voir l’affiche de l’édition 2017 !



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