La review

HARDCORE SUPERSTAR + NITRODIVE + DOUBLE CRUSH SYNDROME
Le Divan Du Monde - Paris
21/03/2015


Review rédigée par AL1


Tout le petit milieu glam rock parisien se retrouvait ce 21 Mars 2015 à l'occasion du passage des légendaires HARDCORE SUPERSTAR Bandanas, motifs animaliers (zèbre ou léopard au choix) et pantalons de cuir de rigueur. Les fans blondes décolorées aussi ! Ne manquent plus que les permanentes (définitivement reléguées aux 80's). Chaque microcosme a ses codes, celui du glam / sleaze rock a le mérite d'être visuel. Si cette scène est assez confidentielle en France, les Américains ou les Japonais (pour ne citer qu'eux) en sont friands et on peut croiser des milliers de personnes lors des concerts. Pour l'heure, l'audience est un peu plus restreinte et le Divan du Monde ne sera jamais totalement rempli.



Des compos glam-rock assez creuses, quelques flottements dans l'interprétation (notamment avec un bassiste quelque peu fatigué), la prestation des "DCS" (leur petit nom de scène) est assez poussive. Le chanteur / guitariste a tendance à en faire des tonnes ("Je t'aime Pariiiiiiiiiissssssse"), et le tout donne un rendu vraiment surjoué. Quelques titres sortiront un peu du lot, notamment "Die For Rock'n'roll" et "Yeah! Pain!". Leur nouveau single "Can't You Be Like Everyone Else" est, quand à lui, vraiment excellent et on peut donc espérer une vraie marge de progression pour le trio allemand.



Un autre power trio. suédois cette fois-ci. NITRODIVE, c’est du rock'n'roll basique à souhait, un guitariste / chanteur beau gosse qui joue avec son public féminin... on est à fond dans les codes du genre mais cette fois, la formule marche bien. Les refrains sont entêtants ("Get Out The Way On", "Hold Me Back" …) et malgré une musique simple, la mise en place est impeccable. On a même le droit à quelques exercices rythmiques du meilleur genre... Une petite reprise des Ramones ("Hey Ho Let's Go!") agrémente le tout. Fondé en 2009, le premier EP des NITRODIVE fut enregistré par le producteur des Hellacopters puis leur album par celui des HARDCORE SUPERSTAR. On retrouve très clairement ces influences dans leur musique. Le groupe sait visiblement s'entourer... Pour en revenir à leur prestation, l'ensemble est fluide, agréable, et on ne voit pas passer le set. C’est un signe qui ne trompe pas.



Et paf ! Encore un groupe suédois. De Göteborg plus précisément. Une ville que j'ai eu l'occasion de visiter. Lorsqu'on est touriste, on a du mal percevoir la frénésie musicale qui agite la région et pourtant le nombre de groupes talentueux qui viennent de Scandinavie est juste incroyable. Il faudrait qu'on m'explique... Bref, la tête d'affiche ce soir, c'est eux. Je ne connaissais que leur album "Thank You: For Letting Us Be Ourselves" (2001). Un album écouté en boucle il y a quelques années mais sans suite car ce genre de musique, ça ne s’apprécie pleinement qu'avec la sueur et les relents de bière. Cette date était donc l'occasion de voir si leur bonne réputation live était méritée. Clairement OUI ! Trois fois OUI !!! C'est à un show parfait que j'assiste. Le groupe est une machine, tout s’enchaîne parfaitement et le son est très propre. HARDCORE SUPERSTAR, c'est bientôt 20 ans de carrière (leur premier effort "It's Only Rock'n'Roll" date de 1997) mais c'est aussi du fun sur scène (le bassiste oscillait entre large sourire et franche rigolade durant tout le set) et une attitude vraiment géniale avec ses fans. Notamment avec les plus jeunes qui, encouragés par le chanteur, eurent l'occasion de monter et danser sur scène. Les rois du glam / hard rock scandinave. A voir en live, impérativement !

Setlist : "We Don't Celebrate Sundays", "My Good Reputation", "Long Time No See", "Guestlist", The Cemetary", "Off With Their Heads", "Dreamin' In A Casket", "Wild Boys", "Kick On The Upperclass", "Touch The Sky", "She's Offbeat", "Last Call For Alcohol".
Encore: "Someone Special", "Don't Mean Shit", "Moonshine", "Above The Law".