La review

HALESTORM + DEVILSKIN
La Cigale - Paris
02/10/18


Review rédigée par Matthieu


Après une soirée de repos à écrire les live reports, me revoici dans une salle de concert. Cette première fois à la Cigale est l’occasion d’aller apprécier les Américains de HALESTORM, ainsi que leurs grands amis de DEVILSKIN pour réchauffer les Parisiens qui semblent devenir moroses au fur et à mesure que le temps se rafraîchit. Les VIP entrent évidemment en premier, puis on nous annonce la présence de dix-sept photographes pour un si petit pit photo. Tant pis, ce sera dans la bonne humeur que nous tenterons de ne pas trop nous bousculer !



Il est 19h30 lorsque les lumières s’éteignent pour la première fois. La scène, décorée aux couleurs de DEVILSKIN, est investie par les musiciens. Nic Martin (batterie) prend place derrière ses fûts pendant que les Paul Martin (basse) et Tony “Nail” Vincent (guitare) occupent les deux côtés de la scène. Au centre, Jennie Skulander (chant) attire déjà tous les regards de part sa tenue, mais c’est surtout par sa voix que la jeune femme va se distinguer. Alors qu’elle nous montre que sa voix puissante, capable de passer d’un chant clair parfaitement juste à un peu de growl caverneux lorsque le besoin s’en fait sentir. De leur côté, Paul et Tony, que j’ai à tort pris pour des jumeaux dû à leur look en tout point similaire, se démènent pour attirer les regards. Alors que la chanteuse se cambre sur son pied de micro, les musiciens bougent en permanence, montent sur des caisses pour jouer ou se rejoignent sur un côté de la scène. Les rythmiques massives du groupe passent très bien sur un public visiblement réceptif. "Hello Paris !" lance la chanteuse pour introduire le titre suivant. "It’s a song about drinking !". C’est l’occasion pour le guitariste et le bassiste de se rejoindre à nouveau pour jouer face à face puis de poser devant le public avant d’aider Jennie au chant avec des choeurs. "Thank you for your support !" lance la frontwoman. Le titre suivant, "Fade", exploite des influences blues teintées de hard rock pour séduire, alors que les suivants sont plus énergiques, exploitant pleinement les choeurs et la voix de la chanteuse. La fosse, très remplie, semble apprécier au moins autant que les Néo-Zélandais, qui arborent en permanence un sourire satisfait. "Merci !" hurle le bassiste en direction de la foule, alors que Jennie s’empare d’un pistolet à fumée pour haranguer une fois de plus la fosse, incitant les spectateurs à participer au show avec eux. "Thank you for coming, we have a couple more songs !" nous lance Paul . Et c’est en effet trois titres plus tard, dont "Little Pills" qui sera un peu plus remuant que les autres, que le concert s’achève. Les musiciens lancent une poignée de médiators au public, qui les applaudit chaleureusement à l’issue de cette excellente entrée en matière.

Setlist : "We Rise", "Elvis Presley Circle Pit", "Limbs", "All Fall Down", "Start A Revolution", "Fade", "Barracuda", "Never See The Light", "Vessel", "Believe In Me", Endo", "Pray", Voices", "Little", "Violation".



La foule se rapproche et nous investissons à nouveau le pit photo pour attendre la venue de HALESTORM. A 21h pétantes, les lumières s’éteignent à nouveau, et Arejay Hale (batterie) se place derrière son instrument. Josh Smith (basse) entre timidement en scène pendant que Joe Hottinger (guitare), vêtu d’un chapeau, salue les fans. C’est enfin au tour de Lzzy Hale (chant / guitare) de prendre place au centre de la scène, pour débuter le premier titre.
Et "Black Vultures" séduit immédiatement l’intégralité de la fosse grâce à un son absolument parfait. Les musiciens semblent vraiment heureux d’être sur scène à Paris, et cela se ressent dans leur façon de jouer. Si Josh est peu mobile, mais souriant, Joe se balade littéralement sur la scène, alors que Lzzy , cantonnée derrière son micro, semble danser tout en jouant. Pour le début du deuxième titre, elle délaisse sa guitare afin de venir chanter au plus près de son public, ravi. Le son est tout aussi excellent, et le jeu de scène énergique des Américains ne fait que renforcer cette cohésion qui se crée entre le groupe et la foule. "Paris, show me that you are on fire !" lance la chanteuse pour introduire "I Am The Fire". Alors que nous quittons le pit photo à l’issue de cette performance poignante, Lzzy chantera seule sans aucun instrument, avec une voix exceptionnelle. Les musiciens reviennent pour continuer le show, alternant rythmiques heavy avec des breaks un peu plus blues-rock qui rythment parfaitement les titres. "Oh merci ! Je t'aime Paris, je t'aime !" hurle la jeune femme. "Each time we come here, my french is better ! We released "Vicious" a couple of weeks ago. Three months ? Details, details…" plaisante-elle avant d’enchaîner sur le titre éponyme, qui fera headbanguer la fosse. Le concert continue, avec un Arejay qui se déchaîne sur ses cymbales, jonglant même avec ses baguettes tout en jouant. Le batteur s’offre un solo de batterie, dont une partie qu’il effectue avec des baguettes d’au moins un mètre de long. Le groupe enchaîne les titres avec un "Freak Like Me" des plus énergiques, alors que Josh et Joe aident la chanteuse avec quelques choeurs. "We decided to go way way back... for those who don't know, we are a band for twenty years old, this is called "Takes My Life”" nous annonce Lzzy , visiblement heureuse de jouer ce titre. En excellente frontwoman, la demoiselle n’hésitera pas à terminer une partie de guitare particulièrement intense du titre suivant à genoux sur le devant de la scène. La foule est conquise, et le groupe repart en coulisses.
Mais le public en veut encore, et hurle le nom du groupe. Un technicien installe une flycase sur scène, puis Joe et Lzzy s’installent dessus. "Paris, in the history of Halestorm, you are just the best !" s’exclame la jeune femme. "It is the anniversary of the first time I fell in love, and it's really nice that we are in the city of love ! And the next song is about him, it is called "The Silence"". Cette prestation acoustique très émouvante arrachera quelques larmes à certains spectateurs, pendant que d’autres allument leur téléphone pour l’agiter en rythme. Mais l’ambiance va changer radicalement avec "I Miss The Misery", introduit par un hurlement strident de la jeune femme. Josh met sa basse de côté pour quelques notes au clavier lors du break, qui motive les premiers slammeurs à entrer en action, réceptionnés par la sécurité. "Paris, you always win ! So cheers to you, and to Devilskin" hurle la chanteuse alors que le groupe néo-zélandais les rejoint, un verre à la main. Le dernier titre, "Here’s To Us", sur lequel Lzzy joue sans guitare en rejoignant Joe sur le côté de la scène, est suivi d’une myriade d’applaudissements amplement mérités et de quelques jetés de médiators et autres baguettes.

Setlist : "Black Vultures", "Love Bites (So Do I)", "I Am The Fire", "Do Not Disturb", "Amen", "White Dress", "Vicious", solo de batterie, "Freak Like Me", "Uncomfortable", "Skulls", Takes My Life", "Killing Ourselves To Live".
Rappel : "The Silence", "I Miss The Misery", "Here’s To Us".

Au stand de merchandising, les membres de DEVILSKIN sont heureux de rencontrer des fans de la première heure ainsi que de nouveaux adeptes de leur musique, en signant des autographes et en prenant des photos avec eux. Après une petite discussion avec eux, il n’est pas impossible qu’on les revoie assez rapidement dans la capitale… Mais malheureusement, le RER me rappelle que je ne peux pas rester pour la sortie de HALESTORM comme bon nombre de fans, avec qui j’ai attendu jusqu’à près de minuit. Si les Néo-Zélandais ont été une excellente découverte pour moi, les Américains ont confirmé l’impression de puissance que j’avais retenue de l’album, en offrant un concert de haute volée au public parisien.