La review

HACRIDE + CENTAURUS-A
Le Nouveau Casino - Paris
25/04/2009


Review rédigée par Eniel-Obtide


Un samedi soir (presque) comme les autres, il est 19H30 et je sors du boulot. Il me suffit juste de faire 200m et me voici devant le Nouveau Casino. L’actualité de la salle est chargée en ce moment : Amphitryon la semaine dernière et Septic Flesh pour la suivante. Pour l’heure, Sigma Music nous a préparé une soirée en compagnie de CENTAURUS-A et HACRIDE.

Repérant un ami, je me suis installée au balcon : moi qui suis toujours en pleine fosse, cela me fera une occasion de voir le concert autrement. Justement, CENTAURUS A arrive dans un silence poli vite éclipsé par le fracas des instruments et les cris du chanteur. La formation existe depuis 2000, les Allemands se sont déjà souvent frottés à la scène, la technique est rodée : en mettre le plus possible dans nos pauvres oreilles. C’est lourd, puissant, du death metal ça et là mélodique mais globalement fait pour être une démonstration de force : double pédale, headbanging et hurlements assurés. L’ouverture du morceau "Drop Off" poutre particulièrement. Le frontman prend une minute pour souffler, remercier le batteur remplaçant au pied levé le "titulaire" puis le public et finit sur la promo de "Side Effects Expected", premier album du groupe après trois démos et sorti chez Listenable Records. Si de par ma position je ne voyais que les premiers rangs et les quelques têtes qui headbangaient de concert avec les musiciens, l’accueil fait à ce petit discours ainsi que les applaudissements en fin de set amènent à penser que le public était satisfait.

Installation de matériel et pause de rigueur jusqu’à l’intro annonciatrice. HACRIDE investit la scène et soulève une vague de bienvenue dans la salle. Personnellement il a fallu que j’aille en Slovénie (le monde est petit) l’été dernier pour découvrir ces compatriotes au détour de la fin de leur set, alors que le groupe existe depuis 2001. Ils défendaient leur deuxième album "Amoeba" au Metal Camp, place aujourd’hui à "Lazarus" (Listenable Records). La scène a d’ailleurs été refondue aux couleurs de cette nouvelle production : deux grands panneaux représentant l’artwork de "Lazarus" "encadrent" le groupe tandis que sur un écran en arrière-plan apparait son logo. La machine se lance, attendue au tournant par le public où les premières têtes commencent à osciller, puis les bustes. D’emblée HACRIDE impose sa personnalité. L’ambiance est complètement différente, un léger sample se laisse deviner tandis que les fumigènes et les lumières font leur petit effet. La musique dégage une certaine intensité, cependant après le rouleau compresseur teuton cette dernière paraît plus planante, presque progressive par moment. La puissance est pourtant là, le public la reçoit mais l’intériorise (du moins est-ce comme cela que j’ai ressenti les choses). Nul pogo ou début de bousculade, la salle reste sage malgré une réceptivité affichée. J’assiste à une prestation carrée, technique et sincère mais je reste comme sur la touche. Sans améliorer les choses, le set s’avère étonnamment court et sans rappel.
Setlist HACRIDE : "Phenomenon" / "My Enemy" / "To Walk Among Them" / "Perturbed" / "Fate" / "A World of Lies" / "Act Of God" / "On The Threshold Of Death".

Il m’est difficile (et pénible) de clore sur le constat que je n’ai pas été entraînée dans l’univers d’HACRIDE cette fois, surtout quand je sais les bonnes critiques faites au groupe ("Lazarus" 18/20 – "Amoeba" 19/20 – "Deviant Current Signal" 17/20 sur French Metal) et malgré un live où il n’y avait rien à redire. Bien mal m’a pris de m’installer au balcon, peut-être ai-je pris trop de hauteur pour le coup ou HACRIDE est-il un groupe qui ne se laisse pas découvrir comme ça. Allez, les Poitevins seront à l’affiche du Legacy Fest le 21 Mai, je compte bien aller les revoir et en pleine fosse cette fois. Pour ceux d’entre vous que l’aventure Hellfest tenterait, sachez qu’HACRIDE y jouera également ! Et pour les fans de CENTAURUS-A, ces messieurs sont eux aussi annoncés au Legacy Fest (le lendemain d’HACRIDE) avant d’aller à leur tour au Metal Camp.