La review

HACRIDE + ERYN NON DAE. + NEPHALOKIA + EMIA
Le Bikini - Ramonville (31)
18/02/2010


Review rédigée par Marion et JU




18 Février 2010 : 4 groupes Français sont à l’affiche à Toulouse au Bikini. La première partie est le groupe EMIA. L’élément le plus remarquant en arrivant sur scène est leur maquillage sombre comme s’ils sortaient des dernières mines de charbon encore ouvertes (excepté pour l’un d'eux au maquillage vert qui venait de… (euh là je sèche). Après une introduction jouée par le groupe qui n’est autre que celle du film 28 Jours Plus Tard, le groupe EMIA commence sa prestation musclée et débordante d’énergie. Connaissant uniquement leur live sur DVD (chroniqué sur le webzine), je n’ai pas eu de déception ou de véritable surprise. Le public est réceptif, le groupe se lâche (il y a intérêt d’en profiter, c’est la salle du Bikini quand même !). EMIA fait du metal et le fait bien. Certains groupes ne se racontent pas mais se vivent et EMIA en fait partie.



Place au groupe suivant, j’ai nommé NEPHALOKIA. Venant de Toulouse comme EMIA, NEPHALOKIA a des compositions orientées death metal mélodique. Découverts par certains et revus par d’autres ce soir-là, NEPHALOKIA reste fidèle à lui-même. L’ambiance du public reste la même que celle d’EMIA. Après tous ces concerts effectués, on attend maintenant que NEPHALOKIA puisse s’imposer par un album ou un vidéo-live. Ce groupe n’a pas fini de faire parler de lui.



Le nom a changé, mais le son reste le même : ERYN NON DAE. (ancienement END.) revient jouer dans sa ville natale après avoir quelques dates en Europe. Quelques minutes d’intro sample pour nous plonger dans l’ambiance sombre et pesante propre au groupe, puis les musiciens montent sur scène pour intérpréter une musique du dernier opus ("Hydra Lernaïa", 2009), "Blistering Hate". En quelques minutes, le ton est donné : la batterie bombarde un rythme que la basse accentue et alourdit alors que les guitares imposent sons malsains et mélodies derangeantes, la voix aspirée (et oui, aucun groupe n’est parfait !) vient brutaliser le tout avec ses cris incessants. C’est avec les plus familières "Existence Asleep" et "Enigma Of The Unknown" (tirée du maxi "The Never Ending Whirl Of Confusion") que se poursuit le set. Difficile de distinguer où commencent et où finissent les chansons puisque le silence ne trouve jamais sa place dans le set, durant lequel groupe enchaîne musiques et "atmoshpères" (samples, larsens,…). Quelques autres chansons de l’album sont jouées devant les pogos du public avant que les toulousains ne laissent place à HACRIDE. Et au final, les opinions sont comme toujours divisées : alors que certains trouvent le set long et répétitif, nombreux sont ceux qui adhèrent complètement et sont séduits par l’univers du groupe. Dans tous les cas, il est certains qu’ERYN NON DAE. ne laisse pas indifferent !



Après les trois groupes locaux, ce sont les Poitevins d’HACRIDE qui s’emparent de la scène pour une des dates de leur "Lazarus Tour". Leur son, tout comme leur charisme, montre dès le début le côté très professionnel et expérimenté du groupe. Les instruments lents et lourds succèdent au riffs plus rapides accompagnés des cris puissants du chanteur. Là encore, les musiciens ne laissent guère le temps aux silences de s’installer : les ambiances sont prenantes, et les chansons s’enchaînent de manière très fluide. Je ne connaissais quasiment pas le groupe sur CD, mais globalement, les musiques sont vraiment bonnes sur scène. Cependant, l’efficacité du set est parfois un peu courtcircuitée par des breaks de batterie un peu trop techniques, et les deux / trois solos de gratte nuisent légèrement à la consistance des morceaux. Au final, HACRIDE a présenté un très bon concert, avec un son globalement assez original, et vu la notoriété du groupe, ainsi que les premières parties qui étaient très sympa, je trouve ça étonnant et dommage qu’il n’y ait pas eu énormément d'entrées ce soir-là, au Bikini.