La review

GOJIRA + HEADCHARGER
Le Splendid - Lille (59)
04/05/2012


Review rédigée par Phenix


Prochainement sortira "L’Enfant Sauvage", nouvel album de GOJIRA. A cette occasion le groupe enchaîne donc ses dates et ce soir c’est à Lille au Splendid qu’ils viendront déchaîner leur talent sur scène avec en première partie HEADCHARGER ! Une soirée pur metal Français !



Nos cinq gaillards de Caen lanceront leur set sur "Without A Nation". Le son est correct et ce morceau ne manque pas d’une certaine patate pour déclencher les hostilités dans le Splendid ! Par moments le timbre de la voix de Seb me fait penser un celle du chanteur de Lofofora mais en "hurlée". Voilà un premier morceau tout en efficacité, avec des riffs de basse qui en imposent et, il faut dire également que Rom possède un certain charisme sur scène qui attire les regards de la foule. Ils enchaîneront sur "1000 Tides" qui comme le premier morceau nous vient de l’album "The End Starts Here" (2010). Ici beaucoup plus de puissance, que ce soit dans le chant comme dans les riffs de guitares, que je trouve bien plus tranchants et secs. Babz et Anthony, assure çà et là quelques parties chœurs en surplus sur ce morceau aux ambiances metal stoner avec un côté rock dans le chant de Seb. "Fires Of Hell" tiré du tout nouvel album "Slow Motion Disease" (2012) est bien plus stoner que ce qu’on a vu jusqu’ici, un p’tit côté Black Stone Cherry par moments dans les riffs, des chœurs à souhait, des riffs lourds sans être explosifs, un jeu à la batterie très soft de la part de Matt le tout agrémenté d’un soli bien cool à la guitare qui viendra me mettre le petit plus sur une chanson que j’ai bien aimé.



Le temps pour moi de quitter le pit photo, et HEADCHARGER balancera "Using People As One Of The Fine Arts", déjà plus pêchu et rentre dedans, Seb communique bien avec son public, nos chers gros muscles de la sécurité ramassent les slammers sous un son rock’n’roll avec un chant hurlé propre et puissant. Cependant à partir de là je commence à me "lasser" tout doucement de HEADCHARGER, les 4 premiers morceaux étant sur un stade de découverte en live, j’ai bien kiffé mais après on sent que le tout s’aplanit quelque peu. Ils arriveront à me mettre le doute sur "Communication Breakdown"… Ne serait-ce pas un morceau de Led Zeppelin ça ? C’est vieux et le doute m’assaille, merde c’est de 69, je n’étais même pas né !!! Après un court instant à m’adapter au son des HEADCHARGER sur ce morceau, je me rends compte que c’est bel et bien une cover de Led Zeppelin qui pour le coup sera vachement bien adapté et saura mettre un joyeux bordel dans le Splendid. HEADCHARGER aura livré un bon set en variant beaucoup sur ses deux derniers albums que sont "The Ends Start Here" et "Slow Motion Disease". Un groupe, certes efficace sur scène, mais qui dans la durée peut vite lasser l’auditeur… pour ma part ce fut le cas même si j’ai pris du plaisir à les voir en live.

Setlist : "Without A Nation", "1000 Tides", "Fires Of Hell", "Using People As One Of The Fine Arts", "You Wanna Dance", "Do You Think Of Me", "Communication Breakdown" (Led Zeppelin cover), "Dusty Dreams", "All Night Long", "Intoxicated".



Entrée de piste des monstres de la scène metal Française, j’ai nommé GOJIRA !! Ils commenceront leur set sur "Space Time" et "Clone", autrement dit c’est le boxon direct dans le Splendid. Un petit bémol sur le son débordant de puissance, un peu trop à mon goût d’ailleurs. De même la scène est assez dure à gérer au niveau photos, ça jongle trop entre une lumière blanche un peu trop éclatante et des phases bien trop sombres, en dehors de ça ces deux morceaux passent comme une première grosse claque et le public est déjà chaud bouillant.
Ahhh quel plaisir !! "Backbone", un morceau que j’affectionne particulièrement, les images défilent sur l’écran en arrière-scène et GOJIRA nous balance ce qu’il fait de mieux, du son énorme, de la technique et un professionnalisme hors du commun, l’équipe de GOJIRA ne fait que surprendre une fois de plus. La setlist passera par tous les opus créés jusqu’à ce jour, on passera de "Remembrance" à "Flying Whales", des morceaux déjà impressionnants à l’écoute mais en live mes aïeux !!!! Une réelle tuerie, Jean-Michel et Christian ont une patate d’enfer en usant chaque centimètre carré de la scène et le son des GOJIRA n’en est que plus jouissif. Pas une seconde de repos avec eux, malgré quelques interludes le temps de discuter avec le public qui aura droit au dantesque "The Heaviest Matter Of The Universe" suivi d’une transition nommée "Tron". Non, non GOJIRA ne nous fait pas une cover de Daft Punk mais juste une transition énormissime pour enchaîner sur "Wisdom Comes".



L’ambiance atteint une certain apothéose sur "Wisdom Comes", c’est le visage trempé que chacun se lâche dans le pit, ça moshe, ça jumpe, ça gueule, un pur moment de plaisir !!! S’ensuivra "Oroborus" et surtout un certain titre nommé "L’enfant Sauvage" qui sera dédié à JP, chanteur défunt de Cross 9 qui nous a quittés il y a plus d’un an et dont un fest’ en son honneur officiait il y a quelques mois dans l’enceinte du Splendid, "L’enfant Sauvage" commencera sur un tonnerre d’applaudissements et de hurlements, sans compter le plaisir immense d’avoir cette exclusivité en live. Et ça dépote sévère, son extra, Joe plus en forme qu’au début de set apparemment (il semblait quelque peu fatigué). Toute la troupe de GOJIRA déborde d’énergie et le transmet à son public, l’ambiance s’enflamme littéralement… "Toxic Garbage Island" suivi de "Vacuity" pour terminer le set : comme indiqué précédemment, une setlist phénoménale, malgré un semblant de "déception" quand GOJIRA quitte la scène, on a ce goût de trop peu dans les esgourdes… GOJIRA reviendra assez vite sur scène pour terminer définitivement son set sur "Where Dragons Dwell", et là PAF le Phenix !!! GOJIRA atteint son apogée avec ce morceau auquel honnêtement je ne m’attendais pas prendre autant de plaisir à voir en live, je me délecte de chaque note, chaque riff, tous aussi redoutables dans cet intense "Where Dragons Dwell". Cette fois-ci c’est vraiment la fin, je serais bien resté une ou deux heures de plus à avoir cette banane que j’avais sur le visage à apprécier GOJIRA en live. Gojira est un groupe qui ne cesse de monter et de nous surprendre à chaque album et chaque live, un distributeur de biffles, un colosse !!!

Setlist : "Space Time", "Clone", "Backbone", "Remembrance", "Flying Wales", "The Heaviest Master Of The Universe", "Tron", "Wisdom Comes", "Oroborus", "L’Enfant Sauvage", "Toxic Garbage Island", "Vacuity", "Where Dragons Dwell".

Cette soirée aura été marqué par énormément de surprises et restera longtemps gravée par des souvenirs tous aussi bons les uns que les autres. Un grand merci à HEADCHARGER, GOJIRA, Le Splendid, le public qui s’est bougé ce soir et Roadrunner Records ainsi qu’à Karine qui m’a fourni l’accréditation pour cette soirée ainsi que le privilège d’avoir pu interviewer GOJIRA.