La review

GOJIRA + CAR BOMB
L'Olympia - Paris
01/04/17


Review rédigée par Diana


C'est le groupe français qui monte, et qui ne cesse de monter depuis quelques années qu l'on va voir ce soir. Après des tournées qui les ont amenés aux quatre coins de la planète, les voilà installés pour deux soirs à l'Olympia et le public est venu nombreux pour ce premier soir, la salle affiche complet !



C'est un groupe new-yorkais qui ouvre ce soir pour GOJIRA. Au premier abord le style du groupe est assez étonnant, un metal expérimental très agressif avec des touches de hardcore, un style très progressif. On a l'impression que le groupe ne sait pas trop ce qu'il joue, et que leur musique est assez brouillonne, mais si on s'intéresse un peu à l'histoire du groupe et qu'on cherche un peu sur le net, on se rend compte que ce son "brouillon" est justement leur marque de fabrique. Des accords peu conventionnels découpent des riffs, et mélanger les rythmiques, c'est justement ce qu'il cherchent. Même si le public ne semble pas comprendre complètement le groupe, il reste attentif au concert et applaudit timidement à la fin des titres. Le quatuor est aussi un peu en retrait, il n'y a que le chanteur Michael Dafferner qui parle avec le public, de leur côté Greg Kubacki (guitare) et Jon Modell (basse) semblent être dans une bulle et ne regardent presque pas le public. Pour revenir à leur musique, les rythmes sont lourds et la basse est très présente, le riffs sont bien gras et le chant saturé et guttural. Voilà une combinaison qui marche bien et bien que quelque peu déroutante, le groupe maîtrise son style et je ne suis pas la seule à apprécier leur prestation.

Setlist : "Best Intentions", "Solid Grey", "The Sentinel", "Constant Sleep", "From The Dust Of This Planet", "Gratitude", "Black Blood", "Secrets Within".



L'Olympia est pleine à craquer et la température commence à monter. Alors dès l'entrée sur scène de GOJIRA, le public se déchaine ! Le concert commence en douceur (si l'on peu dire) avec un titre de leur dernier album, "Only Pain" ("Magma" – 2016), avant de monter en puissance avec "The Heaviest Matter Of The Universe".
GOJIRA est très à l'aise sur scène, ils sont chez eux et ça se ressent. ils prennent du plaisir à jouer dans cette salle mythique qu'est l'Olympia et ils donnent tout. Joe Duplantier (chant et guitare) maîtrise sa voix et laisse passer l'émotion juste. Jean-Michel Labadie, à la basse, assure la rythmique imposée par Mario Duplantier derrière ses fûts, et ce n'est pas une mince affaire tant le rythme et le jeu de Mario est technique ! D'ailleurs Jean-Michel Labadie a de l'énergie a revendre et va assurer une prestation tout en puissance, pendant plus d'une heure et demie. Le public est à fond, les fans sont nombreux et les titres s'enchaînent et sont tous repris en choeur par l'Olympia ! Les pogos ne s'arrêtent pas, les slammeurs sont de plus en plus nombreux mais le public est bien décidé à se donner à fond et ne va pas s'arrêter avant la fin, de quoi ravir le groupe ! Côté setlist, GOJIRA a fait la part belle à son dernier album, avec 6 titres tirés de ce dernier, mais ce n'est pas pour autant qu'ils ont boudé leurs albums moins récents, puisqu'ils ont également joué des titres de "From Mars To Sirius" (2005) : "Flying Whales" et "Backbone" ou de "The Way Of All Flash" (2008) comme "Toxic Garbage Island", entre autres. Leur prestation est carrée, sans défaut, il n'y a rien à leur rapprocher, en un mot : parfait ! Contrairement à la dernière fois où j'ai vu GOJIRA en live (Download Paris - 2016), j'avais trouvé leur performance un peu en demi-teinte. Le groupe restait assez statique et ne communiquait pas beaucoup avec le public mais cette fois ci, j'ai été servie. Les jeux de lumière donnent un côté très dynamique au show, Joe parle souvent avec le public, on le sent très à l'aise dans son rôle de frontman, et le groupe occupe l'espace sans problème ! Me voilà agréablement surprise et je ne boude pas mon plaisir !
Le set se finira par "Pray" ("Magma" – 2016) et après une ovation et les cris du public, GOJIRA reviendra pour nous achever avec un rappel super efficace : "Clone", tiré de son tout premier album ("Terra Incognita" – 2001), qui a ravi tous les fans de la première heure du groupe, suivi de "Oroborus". Mais quand on croit que c'est fini, il y en a encore ! Le groupe a quitté la scène après ce rappel mais l'Olympia a continué de les acclamer et GOJIRA reviendra jouer son tout dernier titre de la soirée : "Vacuity". Chaque membre du groupe prendra alors la parole pour faire des remerciements, et sur ces derniers "Merci !", le spectacle s'achève.

Setlist : "Only Pain", "The Heaviest Matter Of The Universe", "Silvera", "Stranded", "Flying Whales", "The Cell", "Backbone", "Terra Incognita", "L'Enfant Sauvage", solo de batterie, "The Shooting Star", "Toxic Garbage Island", "Pray".
Rappel : "Clone", "Oroborus", "Vacuity".

Et voilà une soirée qui m'as mis une grosse claque. Même si CAR BOMB ne se situe pas dans le même style que GOJIRA, ils ont assuré une première partie qui ne devait pas être évidente et ne se sont pas démontés ! Mais la grosse claque vient de GOJIRA, un groupe qui ne m'avait pas encore conquis et qui, cette fois, a effacé de ma mémoire mes souvenirs de 2016. Je viens de passer plus d'une heure trente de folie avec un groupe qui est au top, qui maîtrise son jeu et qui ne démérite pas d'être connu au-delà de nos frontières ! Merci encore à l'orga et à GOJIRA pour cette très très bonne soirée !

Photos tirées de : www.blackshadowsphoto.com