La review

GOHELLE FEST
Kreator + Napalm Death + Loudblast + Diary Of Destruction + Inayah
Salle Varet - Loos-en-Gohelle (62)
06/09/2014


Review rédigée par Diana


C'est la rentrée ! Et pour nous, métalleux, il est temps d'assister au dernier festival de la saison et en quelque sorte, on a gardé le meilleur pour la fin ! C'est à la première édition du Gohelle Fest qui se tient dans le Nord de la France, à Loos-en-Gohelle. C'est une équipe de passionnés qui, depuis le début de l'année, ont tout mis en œuvre pour monter ce tout nouveau festival de metal. L'affiche pour une première édition n'a rien a envier aux autres festivals de même envergure.
Nous voilà donc à la salle de sport de Loos-en-Gohelle pour voir en tête d'affiche KREATOR, accompagnés par NAPALM DEATH, LOUDBLAST, DIARY OF DESTRUCTION et INAYAH.
16h30, le moment est venu de passer aux choses sérieuses, et c'est le groupe INAYAH qui est en charge de nous mettre en appétit !



C'est un groupe de Valenciennes composé de Zico (voix), Rom et Ben (guitares), Alex (basse) et Muzaï (batterie) qui nous offre un death metal très technique. On sent la nervosité du groupe, la musique est juste et très bien maîtrisée mais un peu timide. Rom et Ben nous montrent sans problème leur dextérité et technicité, le combo rythmique marche très bien et Zico maîtrise bien son sujet. On regrettera juste qu'ils ne communiquent pas énormément avec le public et pour un groupe que l'on découvre, ça aurait peut-être été plus sympa de se présenter un peu plus. Pour le reste, le public semble tout de même apprécier même s'il a l'air un peu passif. Je trouve que c'est un très bon groupe, certainement à suivre dans leur progression mais dommage qu'il y ait un manque de dialogue avec les festivaliers. Mais on est indulgent et on imagine combien il doit être intimidant d'ouvrir un festival et surtout quand c'est la première édition.



Place maintenant à DIARY OF DESTRUCTION avec du death metal mélodique avec une touche de metalcore, mené par Audrey qui, dès les premières notes, nous montre sa puissance vocale. Tout comme leurs prédécesseurs, c'est un groupe de Lille que nous offre le Gohelle Fest, très belle initiative de nous faire découvrir la scène locale ! Le son est très bon, Max et Gabriel (guitares), Benoît (basse) et Johan (batterie), sont tous justes et chacun maîtrise son instrument. Audrey, de son côté, nous fait une très belle démonstration de chant, avec des growls maîtrisés, pas trop poussés et une voix claire des plus agréables. Elle tient sa place de frontwoman sans aucun inconvénient, elle est sympa et le public répond de manière très positive ! Les premiers pogos, un peu timides, commencent et les poings levés en signe d'approbation sont de plus en plus nombreux. La set proposé par le groupe nous montre de quoi ils sont capables et franchement, on en redemande, ils sont à l'aise sur scène même si on les sent parfois encore un peu timides sur scène, ils auraient tout intérêt à tous prendre un peu plus possession de la scène. DIARY OF DESTRUCTION nous a amplement satisfait et nous suivrons avec plaisir leur évolution, et espérons les recroiser bientôt sur les routes !

Setlist : "Dazzling Dark", "Hit The Road", "That's It !", "Merge", "Your Fate", "Do You Want War ?", "The Path I Will".



Place maintenant à l'un des groupes les plus attendus de la journée, et il joue quasiment chez lui, LOUDBLAST ! Le gymnase est maintenant très bien rempli et l'ambiance s'est soudainement réchauffée... Petite intro de Ghost (groupe cher à Stéphane Buriez) et c'est parti pour un set de folie. Pas mal de fans du groupe sont là et après de nombreux passages en festival, LOUDBLAST fait plaisir au plus grand nombre en se produisant au Gohelle Fest. Les premières notes de "A Bloody Oath" retentissent et le public est en ébullition, le set promet d'être sportif ! Le public est déchaîné, le headbanging est de rigueur, les slams rendant la circulation au-dessus de nos têtes très dense, les pogos et autres circle pits s’enchaînent. Le son est carré, Alexandre à la basse assure côté rythmique avec Hervé derrière la batterie, que dire de Drakhian (lead guitare) qui nous offre un jeu technique qui fait du bien aux oreilles, tout le monde a l'air de s'éclater sur scène. Et Stéphane n'est pas en reste, il est en grande forme, les titres s’enchaînent et la rage ne faiblit pas, il demandera même un wall of death que le public exécutera avec grand plaisir ! Côté setlist, nous avons eu droit à des morceaux du dernier opus sorti en Avril dernier et à des titres moins récents comme "Emptiness Crushes My Soul" ou encore "Cross The Threshold" mais tout aussi efficaces. Une setlist sagement concoctée et qui a su satisfaire tous les festivaliers. C'est une prestation d'une très grande qualité comme à son habitude, LOUDBLAST laisse tout sur scène, la maîtrise et la technicité du groupe sont sans faille, un réel plaisir pour nos oreilles ! Stéphane fera même monter les organisateurs sur scène pour les présenter au public et pour qu'ils puissent être applaudis comme il se doit, après avoir organisé ce nouveau festival.

Setlist : "A Bloody Oath", "The Bitter Seed", "The Abstract God", "Taste Me", "Emptiness Crushes My Soul", "From Dried Bones", "Never Endin' Blast", "Flesh", "The Horror Within", "Cross the Threshold", "My Last Journey".



Place maintenant au groupe venu tout droit de l'autre côté de la Manche : NAPALM DEATH. Même si la salle s'est quelque peu vidée, mais pas de quoi avoir peur, il y a peut-être plus de monde dehors en train de manger, pour recharger les batteries. Les Britanniques commencent leur set sur les chapeaux de roues et on n'a même pas le temps de reprendre notre souffle, les titres s’enchaînent les uns après les autres et même comme ça, Barney arrive à caser quelque phrases entre chaque morceau, histoire de bien mettre le public dans l'ambiance ! Comme à son habitude, NAPALM DEATH offre du grindcore de premier choix, la température dans la salle augmente tellement le public ne tient plus en place ! Du côté des acolytes de Barney, Shane (basse) semble toujours autant possédé par son instrument, Danny (batterie), derrière ses fûts, n'a même pas une minute de repos tellement le set est condensé avec pas moins de 26 morceaux ! Il est vrai qu'avec des titres qui durent en moyenne moins de 2 minutes il n'est pas très difficile d'offrir un set aussi varié. De son côté, Mitch (guitare et grawls), que l'on a eu du mal à reconnaître après son passage chez le coiffeur, semble imperturbable, pas très expressif mais toujours aussi efficace ! Que dire de plus, NAPALM DEATH, et tout particulièrement Barney, ont su une fois de plus nous hypnotiser avec leur prestation et franchement, on en redemande, même si personnellement ce n'est pas l'un de mes styles préférés dans le metal.

Setlist : "Multinational Corporations", "Silence Is Deafening", "Everyday Pox", "The Wolf I Feed", "Unchallenged Hate", "Suffer The Children", "When All Is Said and Done", "Errors In The Signals", "Breed To Breathe", "Human Garbage", "Success?", "On The Brink Of Extinction", "Social Sterility", "Self Betrayal", "Protection Racket", "Taste The Poison", "Necessary Evil", "Mass Appeal Madness", "Scum", "Life?", "Deceiver", "The Kill","Nazi Punks Fuck Off" (Dead Kennedys cover), "You Suffer", "Greed Killing", "Siege Of Power".



Le tour arrive pour la première tête d'affiche du Gohelle Fest de nous faire décoller ! Petite introduction instrumentale et voilà les Allemands de KREATOR prêts à nous faire bouger coûte que coûte avec du bon thrash old school à l'Allemande ! La scène n'est pas aussi travaillée qu'à leur habitude mais on comprend que tous les festivals ne puissent pas accueillir une telle structure. Mille (chant) est toujours aussi à l'aise vocalement, même avec les années qui passent, par contre il n'est pas des plus communicatifs, mais nous avons l'habitude et ce n'est pas réellement un problème pour le public. Le gymnase vient de se transformer en sauna tellement le public ne tient plus en place : slams, circle pits, pogos et walls of death vont rythmer tout leur set ! Côté musical, la rapidité et la précision d'exécution de Sami et Mille (guitares) chatouillent nos oreilles avec plaisir. Le combo rythmique formé par Christian "Speesy"» (basse) et Jürgen (batterie), telle une machine de guerre, ne présente aucun défaut, et les rythmes thrash s’enchaînent sans faille. Petite surprise du set sera au moment de "Riot Of Violence" où Mitch, le guitariste de NAPALM DEATH, viendra prêter sa voix si particulière pour les growls, et le public est en extase ! Mille finira par s'adresser un peu plus longuement au public pour les remercier de leur enthousiasme, et l'organisation de leur faire l'honneur d'être la première tête d'affiche du Gohelle Fest. KREATOR portera l'estocade avec "Flag Of Hate" qui finira ce set en beauté. Une fois de plus, la prestation des Allemands est très bonne, l'expérience et la cohésion du groupe sont sans faille et ils savent nous transmettre sans souci leur enthousiasme. Vivement leurs prochains album et tournée que l'on puisse en prendre à nouveau plein les oreilles !

En conclusion, un festival qui a su tenir ses promesses, KREATOR a assuré une tête d'affiche digne d'un grand festival, NAPALM DEATH n'a pas failli à sa réputation, LOUDBLAST a littéralement enflammé le gymnase de Loos-en-Gohelle et DIARYOF DESTRUCTION et INAYAH nous ont offert de très belles prestations, qui laissent penser qu'on les verra bientôt à nouveau.
Petit bilan de mon point de vu : un très bon festival qui aide à la promotion de la scène metal local, très bien organisé avec des bénévoles tout sourire et plus sympathiques les uns que les autres ! Un tout petit bémol, pour l'accès au pit photo où nous avons du attendre les premières notes de chaque groupe pour pouvoir y accéder, ce qui est dommage puisqu'on perd du temps, et question pipi-room (du moins pour les filles) un seul c'est un peu trop juste. A part ces deux petites remarques, le Gohelle Fest a assuré comme des pros pour cette première édition et c'est avec un grand plaisir que nous reviendrons l'année prochaine (et cette fois peut-être sur le site de la fosse 11/19).

Photos tirées de : www.blackshadowsphoto.com