La review

GHOST + ALL THEM WITCHES + TRIBULATION
Le Zénith - Strasbourg (67)
13/12/2019


Review rédigée par Cédric


Aujourd'hui, je me trouve au Zenith à Strasbourg, cette boîte orange pas très jolie mais qui, des fois, accueille des groupes ayant pignon sur rue. Je ne les ai pas vus sur scène depuis un peu plus d'un an, c'était à la Foire Aux Vins de Colmar, nos amis masqués de GHOST sont là !



Mais pour entamer la soirée, on démarre avec TRIBULATION, suédois eux aussi, dont la longue intro d'une dizaine de minutes chauffe doucement la salle et pose l'ambiance. Quand enfin les premières notes résonnent et la lumière se lève, on se demande où sont les musiciens tant la fumée est épaisse tout là haut. Ceci ne perturbera pas l'envoîtant guitariste qui, tout de dentelles vêtu, virevolte au son bien gras, limite black death de l'ensemble. Johannes Andersson au chant, rappellerait curieusement un Lemmy par la position statique, jambes gainées avec la (fausse) Rickenbacker à la forme reconnaissable entre mille. La comparaison s'arrête là et je dois reconnaître que n'étant pas familier de ce groupe, je me laisse facilement prendre par les rythmiques facilement compréhensibles et la seconde guitare qui accompagne parfaitement l'ensemble. Dommage pour le public cependant de ne pas avoir pu profiter de leurs costumes et maquillages, la faute à la fumée et les lumières peu flatteuses. Le set de trente minute aura suffi à TRIBULATION pour proposer à l'assistance un panel de titres bien choisis.



Pour suivre, c'est dans un registre tout autre que se présente devant nous, ALL THEM WITCHES. En effet, apres l'entree en matiere plutôt facile de TRIBULATION, on est ici dans du rock, stoner, ambiant, contemplatif, je cherche le mot... Forcément, sans critiquer la qualité des chansons, le public semble avoir plus de mal à entrer dans l'univers torturé du trio sauf peut-être les quelques personnes friands de fuzz. ALL THEM WITCHES sera certainement mieux mis en valeur à la tête d’une affiche plus centrée sur son style. Ici, c’est difficile de passer avant un groupe dont le visuel fait partie intégrante du show...



Enfin, ils sont là, après une attente qui sembla interminable devant ce rideau baissé, les Ghouls, le Cardinal Copia, les Ghoulettes arrivent au son de la salle qui exulte alors que retentit "Ashes" pour dégainer directement sur le puissant "Rats". La setlist change peu d’un show et ce titre fait toujours une excellente entrée en matière. Bien rodé, le spectacle de GHOST ne laisse pas de place au hasard mais ne laisse pas pour autant l’impression d’être sur des rails. Les musiciens vont volontiers au plus près du public, s’échangent les places, prennent la pose et fort heureusement, maîtrisent leur prestation. Alors que Copia enchaîne les costumes, les gros morceaux s'enchaînent, dont, pour mon plus grand plaisir, "Miasma", titre instrumental qui ne va que crescendo jusqu’à l’explosion au son du saxo de Papa Nihil. Cet intermède musical aura laissé le temps à notre hôte de revêtir son plus beau costume blanc de mafieux dans lequel il prend largement le temps de faire languir l'assistance avant d'enchaîner sur "Guleh/Zombie Queen" qui, avec "Year Zero", sont les seuls représentants de l’album "Infestissumam", mon second favori après "Prequelle". Largement présents sur la setlist, les titres de "Meliora" et "Prequelle" laissent peu de place aux autres mais nous aurons tout de même la chance d’entendre deux compositions pas encore posées sur CD, "Kiss The Go-Goat" et "Mary On A Cross". Par rapport à ma précédente expérience, je trouve que l’ensemble s’est encore amélioré, avec moins de longueurs, les Ghoulettes plus mis en avant, notamment l’une d’elles et sa keytar sur "Mummy Dust". Après près de deux heures de spectacle, il est temps pour GHOST de baisser le rideau et de laisser le public des étoiles plein les yeux.

Setlist : "Ashes", "Rats", "Absolution", "Faith", "Mary On A Cross", "Devil Church", "Cirice", "Miasma", "Ghuleh/Zombie Queen", "Helvetesfönster", "Spirit", "From The Pinnacle To The Pit", "Ritual", "Satan Prayer", "Year Zero", "He Is", "Mummy Dust", "Kiss The Go-Goat", "Dance Macabre", "Square Hammer".