C’est une grande affiche que nous propose le collectif Antistatic pour cette Furia 2005. La salle des fêtes de Ramonville va devoir supporter toute la soirée 3 groupes de metal extrêment puissant et rageurs, et ce pour le bonheur des quelques 900 personnes qui sont venues savourer cet instant de chaos sonore.

La soirée débute avec END., groupe Toulousain qui fait beaucoup parler de lui en ce moment. Pas facile d’ouvrir pour SYBREED et GOJIRA, cependant END. tient fortement la route et propose un metal / hardcore efficace très profond, autant dans les parties metal que celles hypnotiques. Le groupe arrive à retranscrire une ambiance malsaine qui caractérise à merveille le monstre métallique. Le groupe jouera l’intégralité de son maxi 4 titres, ainsi que des nouvelles compos afin de nous offrir 40 minutes de riffs lourds et gras, à la fois destructurés et mathématiques. Cependant, l’auditeur ne doit pas s’évader du set afin de ne pas perdre le fil conducteur du groupe. La musique est tout de même difficlle d’approche et une simple déconnexion peut lasser l’auditoire. Personnellement, ce n’a pas été le cas, et je peux vous avouer que END. est un groupe très pro à qui on peut souhaiter de bons jours devant lui.

Poursuivons ensuite avec SYBREED, faisant le déplacement de Suisse, pour venir rencontrer un public Toulousain déjà acquis. Comme ils l’ont bien rappelé, Toulouse est un peut leur résidence secondaire Française. Récemment signé sur le label Toulousain Jerkov Musiques, ils ont eu l’honneur d’être invité pour cette édition de la Furia. Venons-en à la musique. Sybreed distille un metal surpuissant et entraînant. Pour l’occasion, SYBREED offrent 3 nouvelles chansons, qui ne sont pas sur l’album Slave Design. Les titres sont joués et s’enchainent avec brilliance, malgré quelques problèmes de voix du chanteur. Mais en tout cas, c’est indéniable, SYBREED est véritablement une bête scénique. De plus, le groupe est très communicatif avec le public, ce qui ravira l’assemblée.

Enfin, le groupe tant attendu par tous fait son apparition vers 23h30. GOJIRA est acclamé dès la tombée des lumières, et à ce moment là, j’ai compris que nous allions vivre un concert fabuleux. Et je n’ai pas été déçu du voyage… Le groupe entamme son set d’une heure et demi par une intro presque sourde pour enchainer directement par Ocean Planet, premier titre de leur troisième opus "From Mars To Sirius". Les trois albums seront représentés avec des titres comme "Remenbrance", "Love", "Embrace The World", "The Heaviest Matter Of The Universe"… Le groupe déballe un charisme et une forme scénique extraordinaire qui retourne la fosse de la salle. En effet le public est renversé par tant de technique, de rapidité et d’ambiance que GOJIRA propose ce soir. Fortement attaché à la nature, le groupe fera un clin d’œil à Green Peace, alors que le batteur passera sa colère sur un solo de batterie digne des plus grands noms du metal. Après un rappel de deux titres, le groupe repart de scène semble-t-il comblé, avec un public sous le charme. On peut dire qu’ils ont été fidèles à leur réputation de monstres de scène.

On pourra tout de même regretter deux choses : la première, que cette édition ne tienne uniquement sur une soirée et la seconde, qu’aucun groupe représentant le collectif ne soit présent. Mais au final, Antistatic nous a proposé une bien belle soirée en ce mois d’octobre et encore bravo à ce collectif pour toutes ses actions.