La review

FLESHGOD APOCALYPSE + CARACH ANGREN + NIGHTLAND
Le Petit Bain - Paris
18/01/2017


Review rédigée par Matthieu


C’est avec un froid encore plus mordant que nous nous rendons sur les mêmes bords de Seine que dimanche soir, apprécier un peu de symphonie dans ce monde de brutes. Si la réputation de FLESHGOD APOCALYPSE et CARACH ANGREN n’est plus à faire, NIGHTLAND est un groupe dont je n’ai jamais entendu parler, mais qui vient d’Italie également. Il ne nous reste plus qu’à espérer que le Petit Bain ne sombre pas sous les riffs des trois groupes !



Une fois encore, le staff nous fait profiter de sa magnanimité et ouvrira les portes quelques minutes plus tôt pour nous permettre de ne pas mourir de froid (même si mon rhume prouve le contraire) et c’est directement sur le côté droit de la scène que je pose mon séant après une bonne heure et demi à rester debout. Quelques minutes à peine plus tard, les lumières s’éteignent et NIGHTLAND entre en scène sur une introduction aux sonorités épiques. Quelques timides acclamations et les musiciens nous délivrent un mélange de death mélodique et de death symphonique qui… ne prend pas. On sent qu’ils se donnent à fond : bannières de scène, costumes soignés, compositions travaillées et interprétées à la note près, mais le public doit d’abord se réchauffer. Les quelques interventions de Ludovico Cioffi (guitare / chant) reçoivent de plus en plus d’acclamations et la fosse remue enfin après trois chansons. Il fallait donc tout simplement leur laisser un peu de temps ! Définitivement plus axé death symphonique, le groupe parvient sur la fin de leur court set de sept titres à fédérer toute cette foule qui grossit peu à peu. A revoir pendant plus longtemps, mais ce groupe qui fête cette année ses dix ans de carrière semble vraiment prometteur ! Un nom à retenir.

Setlist : "Dreamless Life", "A.R.E.S.", "Obsession" "Icarus", "Alpha Et Omega", "Song Without Title", "Last Dance Of A Treacherous Mind".



Si les Italiens ont fait forte impression, c’est au tour de CARACH ANGREN de confirmer leur réputation. Les musiciens s’affairent sur la scène pour changer quelque peu la disposition de la batterie, et un clavier est installé sur scène, avec un masque sur la devanture. Le backdrop (malheureusement beaucoup trop grand pour une si petite salle) est monté également, et donne toute l’ambiance au plateau. Les lumières faiblissent et Namtar entre en scène suivi d’Ardek et… un guitariste de session que j’avais déjà aperçu au Hellfest, mais qui reste pour moi un illustre inconnu. Soudain, Seregor s’avance et lance le coup d’envoi. Possédés comme toujours, les musiciens ne cessent de bouger sur scène. Seul Namtar reste stoïque derrière sa batterie, tout en assurant chaque frappe comme s’il prévoyait déjà les dix suivantes. Le clavier articulé bouge sous le doigté d’Ardek, le guitariste nous assène ses riffs les uns après les autres pendant que Seregor nous raconte ses histoires à faire froid dans le dos avec une voix puissante. Tous ses mouvements n’altèrent en rien sa performance vocale, mais au contraire, renforcent l’impression de démence qui s’empare rapidement de la foule. Bien que la setlist fasse la part belle au dernier album ("This Is No Fairytale") avec quatre titres, "Where The Corpses Sink Forever" est également mis en avant avec quatre titres également. Le reste de la setlist est pioché dans les deux autres albums, mais on regrettera que le set ne dure pas plus. Si vous n’avez pas vu CARACH ANGREN en live, il ne vous reste plus qu’à surveiller leur prochain passage, en espérant qu’ils soient cette fois en tête d’affiche !

Setlist : "Once Upon A Time...", "There's No Place Like Home", "Lingering In An Imprint Haunting", "Departure Towards A Nautical Curse", "Spectral Infantry", "Bitte Tötet Mich", "When Crows Tick On Windows", "Sir John", "The Carriage Wheel Murder", "Killed And Served By The Devil", "Bloodstains On The Captain's Log".



Une fois la maison hantée pliée, place aux couleurs chatoyantes du décor de FLESHGOD APOCALYPSE tiré de "King", leur dernier album. L’or domine évidemment, mais l’ocre et le bleu sont également très présents sur le backdrop (une fois encore trop imposant pour le lieu). Après un petit moment d’attente où mon dos sera mis à rude épreuve, plus de lumières. Francesco Paoli (batterie) et Francesco Ferrini (claviers) entre en scène, alors que Veronica Bordacchini (choeurs) s’installe sur l’estrade. Viennent ensuite Paolo Rossi (basse / voix claire) et Cristiano Trionfera (guitare / choeurs) avant l’arrivée de Tommaso Riccardi, le maître de cérémonie. Les costumes ont sont une fois encore de sortie, et le teint blafard des musiciens nous rappelle à quel point leur musique est violente. "Marche Royale" nous ouvre la voie, et la fosse fait déjà tanguer le bateau. Si les titres défilent avec une simplicité déconcertante quand on sait à quel point leur musique est technique, "Cold As Perfection" bénéficiera d’un petit discours d’introduction. Cristiano nous lira un passage de la Bible avant "The Violation" (cette voix claire, mais cette voix claire… je ne m’en remets pas alors que c’est la quatrième fois que je l’entends…), et un petit raté d’exécution sur l’enchaînement "Prologue" / "Epilogue" qui sera pardonné parce que “ça arrive tout le temps sur la meilleure date de la tournée !” selon Cristiano. Veronica viendra également nous lire le contenu d’un petit parchemin avant "Syphilis", puis le groupe part se faire désirer avant un petit retour dans le temps sur "In Honour Of Reason". Le final sera sur la magnifique "The Forsaking", désormais classique du groupe. Si le show a été spectaculaire, "King" a été clairement mis en avant, et je regrette vraiment l’absence de "Thru Our Scars", sorti sur l’EP "Mafia" qui a été totalement oublié sur cette tournée. Reviens-nous vite, mon bel ami !

Setlist : "Marche Royale", "In Aeternum", "Healing Through War", "Pathfinder", "Cold As Perfection", "The Violation", "Prologue", "Epilogue", "Gravity", "The Fool", "The Egoism", "Syphilis".
Rappel : "In Honour Of Reason", "The Forsaking"