La review

FISHING WITH GUNS + HOWLING GRIZZLY + VALIUM TREMENS
Le Belushi's - Paris
29/09/2013


Review rédigée par Kévin


19h30, me voici au Belushi’s Club que je ne connais pas encore. Café-restaurant bien accueillant, il faut descendre quelques marches pour atteindre la salle de concert au sous-sol. Ambiance très garage avec des murs tapissés d’affiches rock en tout genre, des Sex Pistols à Nirvana en passant par l’affiche de Las Vegas Parano. On se sent drôlement bien ici ! Ajoutons à cela le sentiment d’être en présence d’un public de connaisseurs, d’initiés qui sait ce qu’il vient chercher.



C’est VALIUM TREMENS qui s’apprête à ouvrir le bal et les balances micro a capella permettent déjà de prendre conscience de la puissance de la voix. Le groupe entame les hostilités avec "Post Coïtal Blues", gros son, grosses distos, puissance énorme - on aurait pu augmenter les grattes d’un chouïa mais là je suis tatillon – bref, tout est réuni pour passer un bon moment. Ajoutons à cela des zicos qui ne sont pas surélevés (excepté la batterie de… 10 cm, une ambiance intimiste donc qui nous plonge bien plus rapidement la tête dans le son. Le chanteur se trémousse euh… s’arrache la tête sur "Ta Nuit", s’arrache également la gorge mais pas que, puisqu’il utilise également un chant clair très juste. Il y a de l’animation devant un public attentif, ça bouge, ça joue impeccablement et ça frappe fort, puisque la grosse caisse a du mal à rester en place, ce qui nous vaudra une petite blague pour combler le blanc : "Qu’est-ce qui est couvert de fleurs et qui pue ?". Ca enchaîne avec "Chambre 20-22" et le groupe continue de nous servir un stoner metal-sludge avec doigté. Après "Boîte Noire", on nous annonce le dernier morceau et je cite "Alors maintenant tu me fais la guerre espèce de timide de merde !!". Le chanteur fonce dans le public pour clôturer ce set sur "L’Enterrement Du Clown". Bonne musique, belle prestation, belle découverte quoi !



Au tour de HOWLING GRIZZLY. Comme j’estime qu’un groupe est avant tout fait pour s’exprimer sur scène, j’ai pris l’habitude d’arriver en concert sans m’être informé auparavant sur les groupes que je ne connais pas, ni même avoir écouté un de leurs morceaux, c'est donc une découverte pour moi, et des comme ça j’en voudrais à chaque fois que je bouge mon cul en concert ! C’est accompagné d’un gros larsen que le groupe prend ses marques devant nous, le son est monumental, ça pique, on frappe la basse avec le poing, on met des coups de tête dans la gratte On laisse gronder les notes qui pèsent lourd. Le trio paraît être en transe et c’est un beau spectacle qui se joue devant nous, ça vie, ça se déchaîne, ça malmène les instruments et putain ça joue bien ! Les deux voix se complètent bien et insuffle de l’énergie à la musique et les mélodies que l’on perçoit en filigrane nous transportent littéralement. A côté de ça, on se retrouve aussi assommés par de colossales parties instrumentales. Le trio maîtrise l’épreuve de la scène, dans le jeu déjà, mais également dans de petits détails comme le guitariste qui bloque la grosse caisse qui avance de dix cm à chaque coup de double, avec son pied. Le public a faim, "On est pas couchés" mais le gratteux nous annonce avec une voix de nounours "J’ai mal au ventre, c’est pour ça", et le groupe s’arrête aussi brutalement qu’il a commencé. Arrrgh ! Encore !! Pour ceux que ça intéresse vous pourrez retrouver le cri rauque du grizzly le 29 Janvier au Wildfest aux côtés de Redfang, Abraham, The Shrine, Lord Dying et Hark !



Place aux FISHING WITH GUNS que j’attends avec intérêt. J’avais beaucoup apprécié leur premier album (que je vous conseille). Il est désormais temps de voir ce que le groupe offre sur scène. Presque logique mais sympathique quand même, c’est la musique de Magnum qui sort la première des enceintes, rapidement remplacée par "Murder Death Kill", qui n’apparaît sur aucun des efforts du groupe, j’en déduis donc que c’est un nouveau titre qui nous est offert, et ce sera le cas de plusieurs autres dans la setlist comme "It’s Poutring", "La Norvégienne", "Moshpute" ou encore "Supercharged". Comme l’avait si bien annoncé le chanteur, ce sont les FISHING WITH GUNS, ils aiment la mayonnaise… et ils ne sont pas là pour jouer à la dînette. Ca saute, ça bouge, ça part dans tous les sens, on grimpe devant la batterie, on se pavane dans le public, on ne joue pas à la dînette ça c’est sûr. Le groupe nous offre aussi des morceaux issus du dernier album avec, dans l’ordre, "Suprapatate" qui est une majestueuse montée en puissance en live, "Kurt Russel Is A Lover", "The Night Fell", "Mad", "Aouaneugaine Amistoufly" et "Tom Selleck Is A Mustache". Sur scène c’est le dawa, le chanteur est partout, frappe sur les fûts avec deux baguettes scotchées, fait tournoyer son micro, monte sur le dos du bassiste, quand il n’est pas en train de hurler dans le cul d’un des spectateurs un peu trop chargé à l’aide d’un mégaphone pendant que les deux gratteux jouent en face à face. Sur scène FWG arrache, clairement, mais a aussi un très bon groove mettant la personnalité de ses morceaux en valeur. Le public ne s’y trompe pas et en redemandera une autre : "Moshpute".

Bilan des courses, des FISHING WITH GUNS qui confirment sur scène un talent que j’avais déjà pu apprécier en CD et des découvertes intéressantes à savoir VALIUM TREMENS et HOWLING GRIZZLY qui n’ont encore rien enregistré de concret mais qui ne saurait tarder (pour les fêtes de Noël ça serait pas mal !). Un très bon concert, dans un lieu super accueillant, encore une soirée de réussie. En tout cas des groupes que je vous conseille d’aller apprécier à l’ouvrage, vous ne serez pas déçus.

Au fait, pour toi qui as lu cette review jusqu’à la fin, à la question "Qu’est-ce qui est couvert de fleurs et qui pue ?", la réponse est : un hippie mort.