La review

ETHS + WATCHA
L'Atabal - Biarritz (64)
01/03/2008


Review rédigée par Tyler


Biarritz l’Atabal, salle récente qui fait manifestement le plein de furieux ce soir pour accueillir deux poids lourds du metal hexagonal. En première partie WATCHA qui vient de signer un retour en force avec son dernier opus "Falling By The Way Side" et les cinq Marseillais de ETHS qui viennent défendre leur deuxième album "Tératologie".

Donc WATCHA ouvre les hostilités, je suis heureux de pouvoir enfin découvrir ce groupe en live. Ils nous offrent quelques uns des morceaux les plus énergiques de leur dernier album. Une petite tuerie à laquelle je vous conseille de prêter l’oreille histoire de vous décrasser le conduit auditif. Benja prend un malin plaisir à martyriser sa batterie pour le plus grand bien de nos oreilles. Son arrivée n’est sans doute pas innocente dans le retour à un son plus brut du quatuor made in Paname. Quant à Manu et Fred ils n’ont pas démérité, ils nous ont envoyé quelques riffs assasins entrenant ainsi quelques métalleux téméraires dans un circle-pit dévastateur. Une petite critique cependant, le jeu de scène des quatre énervés de WATCHA aurait en effet mérité une ambiance plus tamisée. Malgré une bonne prestation, le public est resté plutôt rilax ce soir voire farnienté, même si un petit braveheart revigorant réchauffera un peu l’ambiance sur la fin. El-Butcho remerciera le public à plusieurs reprises, mine de rien ça fait toujours plaisir quand tu t’es tapé 2h de route pour venir au concert. Prestation simple, carrée, efficace avec un final particulièrement bonnard sur fond de "One For The Money" que les métalleux présents ce soir ont manifestement déjà adopté.

La salle tombe dans le noir, l’intro de "La Rythmique De La Bête" se propage, raisonne dans la salle annonçant insidieusement la déferlante à venir. Puis… un son, lourd, brut, massif, puissant, les eths débarquent sur scène dans une furie indescriptible. Amorçant les premières notes de "Samantha" avec une rare violence. Et enchaînant, toujours pied au plancher, avec le désormais culte "Crucifère"… Charismatique, Candice fait preuve d’une présence imposante. Elle s’accapare toute l’attention de l’auditoire qui lui est déjà tout acquit. Exit la jeune fille souriante et insouciante que j’ai croisé dans les loges quelques minutes plus tôt, désormais place à la bête. Elle donne la pleine mesure de sa puissance vocale. Enchaînant chant clair et chant saturé avec une aisance insolente. Ses camarades de jeu s’en donnent à cœur joie, Matt et Shob "les petits nouveaux" sont décidément à la hauteur. La set-list est bien construite alternant morceaux bourrins et morceaux plus softs qui nous permettent de faire un petit break salvateur entre deux séances de coups de coude dans le pit. L’éclairage est particulièrement magnifique, les poissons lumineux en carton pâte disposés un peu partout sur la scène finissent de compléter le tableau, et nous plongent un peu plus dans le délire sombre et glauque de tératologie. Groupe hors normes, ETHS nous offre un son lourd taillé dans le rock, qui met tout le monde d’accord. Sur le rappel Staif toujours en première ligne s’arrache jusqu’à en casser ses cordes. C’est dire s’il se donne à fond. Un final d’anthologie, les quelques notent de "Raining Blood" finissent de nous achever. Je repars des souvenirs plein la tête, après avoir assisté à une nouvelle performance hallucinante de la part des ETHS.