La review

LES ESTIVALES METAL DU KLUB 2012
Absinthebolik + Psychobolia + Dysmorphic + Soundcrafters + Death Decline
Le Klub - Paris
15/07/2012


Review rédigée par Braindead


Une fois n’est pas coutume, le Klub et les Acteurs de l’Ombre remettent le couvert pour un été placé sous le signe du metal à défaut d’être ensoleillé ; et c’est une très bonne nouvelle (pour le metal hein…). Cet évènement en plusieurs chapitres, présentent une prog de très grande qualité qui a notamment révélé Locomuerte, un an avant leur victoire au Tremplin Hellfest. Soyons honnêtes, la minuscule salle du Klub n’est pas ma tasse de thé, encore furax de l’acoustique douteuse offerte à un combo de la trempe de Dylath-Leen et des lights approximatives il y a quelques semaines.



Quelle fut ma surprise de découvrir un son clair et maîtrisé, des lights diversifiées juste ce qu’il faut ; climat très sympathique et une salle plutôt pleine. De très bonne augure pour accueillir le premier combo de la soirée, les Bourguignons de DEATH DECLINE, emmenés par une frontgirl belle et charismatique, qui a justement des similitudes avec Kathy Coupez (Dylath-Leen) tant sur le timbre de voix que sur cette capacité à créer un climax vocal palpable qui fait dresser les poils. Difficile d’imaginer que le groupe n’est passé aux choses sérieuses qu’il y a deux ans, avec l’accouchement d’un premier EP "Bloodstained Redemption" de très bonne facture où une musicalité thrash se la dispute à un chant growlé très death. Les Dijonnais possèdent une base technique solide qui ne demande qu’à évoluer ; il est fort à parier que nous les retrouverons d’ici peut à un niveau supérieur.



Vingt minutes de soundcheck toujours aussi chaotiques en raison de l’étroitesse des lieux et SOUNDCRAFTERS prennent possession de la petite scène avec une fulgurance spectaculaire. Les Bretons font dans le metal extrême et ne sont pas là pour ramoner les Menhirs. Technique, vitesse d’exécution et explosion pulmonaire semblent être leur religion. Un combo taillé pour le live et qui le prouve par un jeu de scène fédérateur qui voit les premiers pogos venir patiner sur un parterre de houblon. A noter que deux gorets équipés de casques militaires en ont profité pour se foutre sur la tronche, projetant une pinte de bière sur mon reflex… réformés !



DYSMORPHIC reprend le flambeau, avec un brutal death qui déjà fait parler de lui notamment chez Metallian, une référence. Le Tourangeaux, en plus d’être un des combos les plus sympathiques de ce soir, en témoigne les nombreux clins d’œil d’un frontman bien décidé à vendre les tee-shirts du groupe, propose un death technique très pro, faisant la part belle à des violences vocales que n’auraient pas renié Gorod. A suivre assurément.



A ce stade de la soirée, le bilan est excellent avec deux découvertes et une confirmation, c’est donc avec une certaine curiosité que j’observe PSYCHOBOLIA se mettre en place. Il faut dire que le combo bénéficie d’une réputation jouissive, malgré un récent changement de line-up qui a vu notamment Caro tirer sa révérence et remplacée par Ginger, magnifique jeune femme en robe noire et look plus orienté Melrose Place que metal extrême ; d’où une attente assez fébrile aussitôt calmée par les premiers growls de la demoiselle qui en ont laissé plus d’un sur le carreau ! Pour faire simple, Ginger n’a rien à envier à un CorpseGrinder et je n’arrive toujours pas à comprendre comment une telle performance vocale est possible. Les gratteux en kilt ne sont pas en reste et mitraillent leurs riffs secondés par un Gogo looké System Of A Down qui martyrise ses fûts avec un plaisir non dissimulé. Assurément le combo le plus violent de la soirée ; à redécouvrir et à suivre de très près.

Place à la tête d’affiche, les très sympathiques et farfelus ABSINTHEBOLIK, on ne les présente plus. Fondé ou plutôt distillé en 2004, les Parisiens évoluent dans un registre black death classique mais efficace et sort enfin il y a quelques semaines, un EP très attendu sept ans après "1ère Infection" ; différents changements de line-up ayant freiné la gestation du projet. En live rien de nouveau, nos joyeux drilles balancent leur puissance et trouvent un écho mérité malgré l’heure (très) tardive de leur passage.

A l’issu de la soirée, un bilan des plus positifs, l’orga a encore dopé sa programmation depuis l’année dernière ; les choix judicieux d’inviter des groupes lorgnant vers un même genre musical mais ayant leur propre identité, prouve à quel point une affiche réussie ne s’improvise pas. Ce chapitre "Total Death" se referme avec une frénétique envie de connaître la suite de l’histoire.