Station Anvers, enfin ! Il reste à peine une heure avant le début du concert ; je m’attends, une fois la tête dehors, à voir la file remonter jusque dans la rue qui mène à la butte Montmartre comme la dernière fois (21/11/2008)… Eh bien aussi étonnant que cela puisse paraitre, il n’en est rien ! Il y a peu de monde, cela tient-il au fait qu’EPICA a décidé de rester 2 jours à Paris ? La majorité des gens a sans doute préféré prendre son billet pour le Samedi… Les portes s’ouvrent, arrivé dans la salle il est encore aisé de trouver une bonne place vers l’avant, rien à voir avec l’année dernière ! Une fois à l’intérieur, on constate que le public n’est pas tout à fait le même non plus : moins "gamin", plus varié, quelques hommes sont même en costumes.

SONS OF SEASONS est le nouveau groupe du claviériste et guitariste Oliver Palotai (Kamelot, Doro et ex-Blaze). Tiens tiens, mais c’est également le compagnon de miss Simons… Pour une fois que le piston se fait dans ce sens (humour). Créé en 2007, SONS OF SEASONS présente ce soir son premier album "Gods Of Vermin" sorti en Avril. Le groupe enchaîne 5 titres face à un public plutôt tiède sur le début et qui au final semble avoir apprécié. On sent pourtant que la machine n’a pas encore vraiment démarré. La musique est bien écrite, le chant et le jeu de scène étaient assurés par un Henning Basse (Metalium) en bonne forme, mais je n’ai pas vraiment plus de choses à dire, je n’ai pas été emballée plus que ça.

En revanche bonne surprise avec AMBERIAN DAWN dès les premières notes, pour tout dire je ne me rappelais pas que le groupe était aussi sympa sur scène. La motivation du public est montée d’un niveau, c’est parti ! La chanteuse Heidi Parviainen affiche un joli look médiéval, contrairement à ses collègues masculins restés très classiques. Du coup la demoiselle semble un peu seule pour porter le concept. Dommage… Côté prestation j’ai l’impression qu’ils ont gagné en charisme. 2008 c’était leur premier album "River Of Tuoni", cette fois les Finlandais reviennent avec un second album "The Clouds of Northland Thunder" et l’expérience acquise au cours de leur précédente tournée (également aux côtés d’EPICA). La salle réagit très bien, chaque morceau se finit par des applaudissements et le public n’hésite pas à reprendre le mouvement quand la chanteuse scande le rythme. En conclusion AMBERIAN DAWN nous a livré un set plaisant, pour ma part plus apprécié que celui de 2008.

Très bonne ambiance dans la salle, pourtant il n’y a quasiment pas de mouvement de foule, point de vague, point de pogo comme il y a quelques années. Sur scène la prestation est impeccable. Des bruits couraient dans la file d’attente sur la santé vocale de Simone, disant qu’elle aurait eu une extinction de voix à Madrid… Rien à signaler qui ait cloché ce soir, au contraire la voix était cristalline et tonique. EPICA est aussi lui là pour la sortie de son nouvel album, "Design Your Universe", dont nous aurons droit à quelques titres. Il faudra juger sur pièce mais ce dernier semble bien agréable, en particulier avec "Kingdom Of Heaven", titre le plus long joué ce soir. Globalement il y en a eu pour tout le monde, tous les albums sont représentés avec un avantage à "Design Your Universe" et "The Phantom Agony". Toujours sympathique à voir sur scène, chacun y a été de son petit mot ou était tout sourire, surtout le nouveau guitariste Isaac Delahaye (manifestement très bien intégré depuis son arrivée en janvier), exception faite de Yves (basse), assez mono-expressif. Nous avons également découvert Simone en chanteuse de grand classique Français quand elle a entamé "Non, je ne regrette rien" d’Edith Piaf. Pas facile d’aller jusqu’au bout mais la belle s’en est très bien tirée et a même promis que le lendemain elle se serait entraînée pour que ce soit parfait. Pari bien entendu relevé par les chanceux du public qui seront là le samedi. Eh oui, ce Vendredi n’était pas ce qu’on pourrait appeler "blindé" contrairement au show du Samedi, annoncé sold-out ! J’aurais bien aimé être une petite souris pour voir l’ambiance qui a régné ce soir-là… Autre surprise de charme préparé par le groupe, la danseuse orientale invitée sur "Seif Al Din" et qui a fait le bonheur de ces messieurs. Elle dansait bien il faut dire, et ce genre de « bonus » dans un concert metal est assez rare pour être apprécié.

Bref ce fut un moment particulièrement agréable que de pouvoir revoir EPICA sans avoir à se soucier de gamines hystériques et assez intolérantes quand leur champs de vision parfait est "pollué" par une tête ou "agressé" par du headbanging. Un petit saut du côté du merch m’enlève tout espoir de repartir avec le nouvel album, pas assez de cash sur moi alors autant sortir. Les plus motivés (et qui peuvent se le permettre) attendront les membres du groupe et/ou iront boire un verre au Kata où SONS OF SEASONS a donné rendez-vous à ses fans pour boire un verre. Le concert s’est fini avant 22h, c’est assez tôt au final je trouve, mais pas plus mal pour les transports. J’ai vraiment passé une bonne soirée, je me suis même prise à rêver d’une confirmation d’EPICA pour les festivals l’été prochain. Quelle ne fut pas ma surprise, le lendemain soir, de recevoir la mailing-list du Metal Camp qui les annonçait pour l’édition 2010. Vous savez donc où partir en vacances en Juillet.

Setlist : "Resign To Surrender", "Sensorium", "Martyr Of The Free Word", "Deconstruct", "Cry For The Moon", "Seif Al Din", "Kingdom Of Heaven", "Obsessive Devotion", " Tides Of Time", "Our Destinity", "The Phantom Agony".

Rappel : "Sancta Terra", "Consign To Oblivion".