La review

EPICA + BLACKBRIAR
L'Elysée Montmartre - Paris
06/10/2019


Review rédigée par Matthieu


A mon arrivée devant l’Elysée Montmartre, je constate que la file d’attente, visiblement très imposante, a été délocalisée au centre de la rue pour ne pas gêner la circulation des passants. Car, en effet, EPICA déchaîne les passions, et c’est leur album "Design Your Universe" qui fête ses dix ans que le groupe vient nous (re)présenter ce soir. Pour ouvrir la soirée, c’est BLACKBRIAR qui va se charger de motiver le public parisien.



A l’heure prévue, les Néerlandais montent sur scène, et le show de BLACKBRIAR démarre en trombe. Très mobiles, les musiciens laissent cependant le devant de la scène à leur charismatique frontwoman Zora Cock (chant) qui n’hésite pas à motiver une foule déjà acquise à sa cause. Sur les hauteurs, René Boxem (batterie) donne de sa personne pour assurer une base rythmique massive en compagnie de Frank Akkerman (basse) et Robin Koezen (guitare), alors que Bart Winters (guitare) place habilement quelques parties lead, qui se lient à merveille avec la voix cristalline de la chanteuse et les ambiances gothiques du claviériste. Cette dernière n’hésite d’ailleurs pas à poser devant les premiers rangs ou à s’accroupir lors de passages plus calmes dans leurs morceaux symphoniques. "Thank you Paris, we are Blackbriar and this one is called "Hear You Scream" ! But first, let me hear you scream !" lance la chanteuse avant que le titre ne démarre, faisant remuer quelques têtes dans l’assemblée. Nous incitant parfois à frapper dans les mains, les musiciens se rejoignent pour jouer ensemble, alignant avec facilité une rythmique un peu groovy. Mais leur performance sera acclamée par une foule unanime qui a semble avoir grandement apprécié ce moment.

Setlist : "Deadly Nightshade", "Let Me In", "Hear You Scream", "Stone Cold Body", "Preserved Roses", "Cry Of A Banshee", "I'd Rather Burn", "Arms Of The Ocean", "Ready To Kill", "Until Eternity".



Annoncés par un gigantesque “E” qui trône au centre de la scène et des ballons “10e anniversaire”, les lumières s’éteignent pour EPICA. Un par un, les musiciens entrent en scène sous l’introduction, et c’est "Resign To Surrender" qui nous frappe de plein fouet. Les lumières explosives subliment les frappes martiales d’Ariën Van Weesenbeek (batterie). Simone Simons (chant) entre alors, et la rythmique de Mark Jansen (guitare / chant), Rob Van Der Loo (basse) et Isaac Delhaye (guitare) offre une base parfaite à la voix de la chanteuse, agrémentée des claviers de Coen Janssen (claviers). Tout en haranguant la fosse, les musiciens régalent le public de l’Elysée Montmartre avec un son absolument parfait.
Alors que le premier morceau se termine, l’assemblée en profite pour chanter "Happy Birthday" à l’album qu’ils aiment tant, et laissent finalement le groupe continuer avec "Unleashed". "We’re very happy to be here with some of the best fans in the world !" lance la frontwoman avant que la rythmique ne fasse remuer la fosse à nouveau. Se déplaçant sur toute la scène, les Néerlandais attirent tous autant les regards, headbanguant dès qu’ils le peuvent. Et si vous avez été surpris par le clavier à roulettes de Coen, vous le serez également par son clavier portable en arc de cercle, qu’il récupèrera pour le troisième morceau. Quelques hurlements de Mark se joignent à la sublime voix de Simone, et les lumières jouent littéralement avec le décor de scène. Acclamés entre chaque titre, les musiciens prennent tout de même le temps de s’adresser au public. "Paris ! Let me hear you ! Everybody ! We’re not gonna play only "Design Your Universe" songs, there is one particular song I like to play in France ! "The Last Crusade" !" hurle Mark avant que les riffs ne repartent de plus belle. Et à ma grande surprise, la foule moshe et quelques slammeurs s’élancent sur ce titre, provoquant le chaos dans la fosse. "Merci beaucoup !" lâche la chanteuse. "Do you like that ? Je vous aime aussi !". Scandant le nom du groupe, les spectateurs les incitent à continuer, répondant à toutes leurs sollicitations. Mouvements de foule plus ou moins ordonnés, mains levées vers le ciel, lumière du téléphone portable lors d’un titre plus calme…, le public parisien obéit au doigt et à l’oeil au duo de vocalistes. "Paris never disappoint us !" lâche finalement Coen après une intense performance sur "Design Your Universe", juste avant de nous annoncer qu’Isaac souhaite nous parler en français. C’est donc avec un timide "Bonsoir Paris !" qu’il revient sur scène. "Epica est surtout connu pour les lyrics" continue-t-il avant de remotiver l’assemblée entière pour quelques titres supplémentaires.
Et c’est avec un drapeau français que Simone revient chanter devant nous, pour un "Beyond The Matrix" qui clôt avec des gerbes d’étincelles. "It’s the last one, but we will always return !" lâche Mark. "Please do us an epic wall of death !". Et à nouveau la foule s’exécute, s’ouvrant en deux puis se réunissant avec violence sur la rythmique puissante des Néerlandais, qui seront acclamés pour leur performance, sous une explosion de cotillons.

Setlist : "Samadhi", "Resign To Surrender", "Unleashed", "Martyr Of The Free Word", "Our Destiny", "Kingdom Of Heaven", "The Last Crusade", "In All Conscience", "The Price Of Freedom", "Burn To A Cinder", "Tides Of Time", "Deconstruct" / "Semblance Of Liberty", "Cry For The Moon", "Design Your Universe".
Rappel : "Sancta Terra", "Beyond The Matrix", "Consign To Oblivion".

Peu importe que l’on accroche au metal symphonique ou non, EPICA nous a livré une performance grandiose, qui célèbre avec succès les dix ans de leur album "Design Your Universe". Mais BLACKBRIAR n’a pas démérité non plus, avec un set assez court, mais dans la même veine que la tête d’affiche.