La review

ENTER SHIKARI
Le Trabendo - Paris
15/03/2016


Review rédigée par Laura K.


Ce Mardi 15 Mars, ce sont les Anglais d'ENTER SHIKARI qui ont posé leurs instruments au Trabendo.
Alors que nous sommes arrivés un peu avance à la salle, nous avons eu la chance d’apercevoir les membres du groupe donner des interviews en binôme dans la cour du Trabendo. La scène rappelle un peu celle du 30 Avril 2014 avec Halestorm si ce n'est que ça avait l'air organisé un peu plus à l'arrache : pas de table, pas de chaise, juste des bancs en palette vaguement tournés de façon à ce que les intervieweurs puisse faire face aux stars. Mais bon, c'était assez fun à voir. On aura même entendu le guitariste Liam Clewlow, alias Rory C, dire "We got some audience" en regardant vers le balcon qui surplombe la cour. L'impatience gagne alors la petite foule déjà présente alors qu'il n'est même pas 17h.
Lorsque les portes de la salle ouvrent enfin, les fans les plus assidus se sont évidement directement dirigés dans la fosse pour être au plus proche des artistes durant le concert. Mais, se sont-ils seulement aperçus que le batteur d'ENTER SHIKARI, Rob Rolfe, alias Rolfy, était au merchandising ?! J'ai croisé deux petits jeunes qui eux s'en étaient rendus compte en tout cas. Cependant, ils hésitaient à aller lui parler. Peur de déranger peut-être mais bon, s'il vient au merch, c'est bien pour avoir un contact avec les fans, non ? Ayant eu la chance de le croiser dans la journée, je suis allée voir les deux jeunes pour leur dire qu'ils ne devraient pas hésiter car Rob est vraiment quelqu'un de très sympathique en vrai. Il n'en aura pas fallu beaucoup plus pour qu'ils aillent l'aborder. Mission accomplie.

Malgré quelques mésaventures avec la gestion des pass photo, ce qui me vaut malheureusement de ne pas avoir de photos de The Quemis, qui assurait la première partie du concert, à vous montrer, je réussis finalement à pénétrer la fosse photographe pour ce qui nous intéresse le plus, c'est-à-dire le set d'ENTER SHIKARI. Bon, comme d'hab, le Trabendo niveau lumière c'est pas ce qui se fait de mieux mais de toute façon, le groupe mise plus sur une mise en lumière assez stroboscopique donc ça change pas grand-chose au final. On regrette un peu que les salles réservées en France soient vraimente beaucoup plus petites que les salles dans lesquelles ils jouent en Angleterre. À cause de ça, on ne bénéficie pas d'un lightshow aussi élaboré que là-bas et surtout, on n'a pas le système quadra-phonique. Dommage.



Une dizaine de minutes avant le show, un décompte musical est lancé. À chaque minute qui passe, la voix donne des conseils au public tel que "Time to stretch". C'est assez marrant. Ça rend l'attente moins barbante ! L'originalité, c'est une facette qu'on aime le plus dans ce groupe, autant dans leur musique qui ne rentre dans aucune case que dans la créativité qu'ils mettent en œuvre pour rendre leurs concerts uniques. Sans oublier le fait qu'ils soient complètement tarés lorsqu'ils sont sur scène. Non mais sans déc', vous en connaissez beaucoup vous des groupes dont le chanteur finit dans la fosse (jusque là, la réponse est : oui, évidemment !) dès le premier morceau ? (alors ?). C'était juste énorme.
Ce qui est cool aussi, c'est que les fans peuvent monter sur scène. Certains juste quelques secondes le temps de s'élancer pour repartir slammer sur la foule, et d'autres un peu plus longtemps, juste le temps de chuchoter quelques choses à l'oreille du chanteur Roughton Reynolds, alias Rou, et de lui faire un câlin. Le mieux c'est encore que le vigile ait voulu les jarter mais que le bassiste Chris Batten, alias Batty C, lui ait fait signe "Non c'est bon, laisse". Le vigile finira par y aller mais au moins, les fans ont eu leur moment de tendresse avec Rou.
Quand je vous parlais de la folie du groupe tout à l'heure, je ne plaisantais pas. Non seulement on a eu l'occasion de retrouver Rou plusieurs fois dans la fosse juste devant la scène mais on l'a aussi retrouvé comme par magie tout au fond de la salle, assis sur un piano, et surtout, il a fini debout sur le rebord d'un mur à un moment quand même. Enfin bon, n'importe qui ayant déjà vu un live (même un des nombreux DVDs de concerts) du groupe, sait que rien n'arrête Rou de faire tout un tas de conneries pendant les shows. Je crois bien que le plus épique de la soirée fut encore les deux tentatives chelou de Rory C. Sérieusement, il y a quand même un flight case qui a fini dans la fosse (et il a essayé de monter dessus bien sûr, sinon c'est pas drôle hein !). Mais le meilleur du meilleur, c'est encore quand il a déclaré qu'il jouerait mieux le morceau suivant s'il était sur les épaules de quelqu'un, et qu'il y est allé. C'était magique (et surtout, complètement délirant !).



Côté setlist, c'est évidemment "The Mindsweep" qui a la part belle puisque, ce ne sont pas moins de 9 titres extraits de cet album qui seront joué ce soir-là. Même si cet album a été accusé par les puristes d'être ''trop commercial'', les morceaux passent bien en live et ils permettent à Rou de jouer plus de ses instruments (guitare et trompette) pendant les concerts et ça, c'est franchement pas mal. Le reste du set met à égalité les trois précédents opus du groupe avec 3 titres chacun, des incontournables comme "Sorry", "You're Not A Winner", "Solidarity" ou "Destabilise".

Honnêtement, ENTER SHIKARI est un groupe qui déboîte en live. Ce concert restera pour ma part comme l'un de mes meilleurs souvenirs. En plus, la collectionneuse que je suis a eu une chance incroyable ce soir-là puisque mon partenaire a réussi a obtenir une setlist et qu'en plus Rory C lui a donné un médiator (oui oui, donné, de la main à la main, le truc qui déchire tout !). Bref, une soirée somme toute parfaite, s'il n'y avait pas eu ce couac avec les accréditations mais bon, c'est aussi ça les aléas du photoreportage.