La review

ENDSTILLE + OTARGOS + CRUXIFICTION
Le Glazart - Paris
26/02/2011


Review rédigée par Célin


Après un mois de Janvier overbooké, c’est avec plaisir que je me rends un Samedi soir au Glaz’Art pour une soirée 100% black metal, encore… bah oui les bonnes habitudes ça ne se perd pas ! Très peu de monde lorsque j’entre dans la salle sous les coups de 19h… il est définitivement difficile de motiver le public Parisien… Bon c’est pas comme ci ça faisait un bail qu’on n’avait pas vu OTARGOS… mais ENDSTILLE les amis, il me semble que c’était la première fois qu’ils foulaient le sol Français. CRUXIFICTION ouvre les hostilités peu de temps après mon entrée… voyons donc ce que donne ce jeune combo Seine et Marnais.



La dernière fois que je les ai vus c’était en 2007, lors du Black Metal Is Rising III. Pas franchement emballée par la formation, on ne pouvait tout de même pas nier le professionnalisme de ce jeune groupe dont le batteur n’avait à l’époque que 13 ans. 2011, ces jeunes Seine et Marnais ont gagné en expérience (surtout quand on sait que l’un des zicos a joué aux côtés d’OTARGOS lors de la récente tournée avec Watain). Les zicos se démènent sur scène, on sent qu’ils en veulent réellement et ça, ça fait plaisir. Le vocaliste / bassiste livre ses blasphèmes tel un damné, les gratteux headbanguent à n’en plus finir. C’est pêchu et bien interprété mais musicalement parlant j’ai trouvé ça un peu basique et pas franchement transcendant… il y avait quelques bons passages bien explosifs, black ’n’ roll mais il va en falloir un peu plus pour me convaincre.



C’est vrai qu’à vouloir faire trop de concerts les gens finissent par se lasser. La dernière fois que j'ai vu OTARGOS, c’était lors de leur tournée Européenne avec Watain, en Octobre dernier au Nouveau Casino. Quatre mois plus tard, pas grand chose de neuf à l’horizon donc… OTARGOS est un groupe qui commence à être véritablement rodé pour le live. C’est carré et très pro, il n’y a franchement rien à redire à ce niveau. Ce concert est tout de même l’occasion de dire au revoir au guitariste Astaroth pour qui l’aventure OTARGOS s’arrête ici. C’est donc en son honneur que le groupe interprètera "Sulfuring Armaggedon Fog" extrait de l’album "Codex 666 - Infernal Legions Strike". J’ai bien cru reconnaître "Havocalypse" également, un excellent morceau et "Ablaze Evil Horizons" si je ne me trompe pas. Deux titres qui auraient pu être totalement jouissifs si la qualité du son avait suivi (encore une fois ce son !!!!). "Cloning The Divine" clôturera les hostilités du groupe, un titre définitivement taillé pour le live, j’ai même eu l’impression que le son s’était tout à coup amélioré pour ce titre.



Après un début un peu molasson, le show d'ENDSTILLE démarre réellement au bout du troisième morceau et quel show les amis !! Ce groupe a vraiment un son et une aura particulière. Le vocaliste et le bassiste était dégoulinant… de sang… ça suintait la rage et le blasphème. J’ai franchement bien accroché à leur prestation. Il faut dire que tout était là pour me plaire. A commencer par leur entrée sur scène. On aurait dit que les types sortaient de nulle part, ils sont apparus tout à coup face à moi, à travers le brouillard épais qui régnait sur la scène. J’ai adoré ce plongeon dans les ténèbres. Les zicos étaient en plus véritablement possédés, je me suis dit, voilà un groupe qui en jette ! Le whisky coulait à flot (sauf pour nous) mais leur show restait tout de même très carré (même si le guitariste avait l’air vraiment… bien… hic ). Pour moi ENDSTILLE c’est la grosse surprise. Ne connaissant ni d’Eve ni d’Adam (enfin si… je me suis maté une petite vidéo de "Navigator" sur YouTube) je suis restée assez scotchée par cette ambiance infernale. Ils termineront bien évidemment avec le fameux "Navigator" suivi d’un véritable rappel. Le groupe part de la scène, on croit tous que c’est fini, puis ils reviennent pour un ultime morceau qui ravira les fans acharnés venus ce soir. Le titre "Dominanz" est resté coincé dans un coin de mon esprit pendant toute une journée, un titre véritablement hypnotique. Et pour avoir réécouté la version CD sur leur MySpace, je peux vous dire qu’en live c’est 1000 fois plus bestial et explosif. Le son n’était pas dégueulasse en plus (ah, quelqu’un me dit discrètement qu’ils n’utilisent apparemment pas de trigg' sur la batterie, serait-ce la clé du succès ?) et c’est avec grand plaisir que j’irai les revoir sur scène.

Une soirée bien sympathique qui aurait mérité un son de meilleure qualité. Le son est un véritable problème dans le metal. Lorsque la batterie est trop en avant et qu’elle recouvre les guitares, le tout devient incompréhensible. C’est… inadmissible ! Mais je ne regrette pas le déplacement, Endstille fut une agréable surprise, et des surprises du genre moi j’en redemande !! Merci à Somnyum J. Delgado pour ses photos et à Epiphora Productions pour ce concert 100% black metal.