La review

ELUVEITIE + KORPIKLAANI + GODNR.UNIVERSE
Le Phare - Tournefeuille (31)
25/10/2010


Review rédigée par JU et Marion



L'avis de JU : Le premier groupe montant sur les planches s’appelle GODNR.UNIVERSE. Pour ceux qui ont déjà aperçu les membres de la tête d’affiche, ils reconnaîtront la gente féminine d’ELUVEITIE apparaissant sur scène. Jouant divers instruments principalement folkloriques accompagnés d’un batteur et d’un guitariste, j’essayais de distinguer un quelconque son pouvant le rapprocher d’un certain style musical. Oui j’ai bien dit essayer car l’inaudibilité du son était affreuse. On entendait plus la basse qu’autre chose, le chant secondaire était inexistant (je ne suis même pas sûr que la deuxième chanteuse s’entendait). Je pourrais qualifier que ce qu’elles ont tenté de nous communiquer est une ambiance rock folklorique mais j’espère un jour les réécouter dans de meilleures conditions. Malheureusement, la mauvaise qualité sonore du Phare était une fois de plus remise en cause et l’on pouvait facilement se poser des questions auditives pour les prochains groupes.

L'avis de Marion : GODNR.UNIVERSE a une légère allure de side-project ELUVEITIE puisque c’est la violoncelliste et l’hurdi gurdiste (la fille qui joue de la vielle à roue, chanteuse dans GODNR.) de la tête d’affiche qui ont monté ce quatuor aux sonorités pop / folk et un poil métallisé grâce à la batterie et basse / guitare. Les musiques sont pas mal, peut-être un peu trop calmes pour que le public puisse vraiment apprécier, mais c’est original, et la chanteuse a une voix magnifique ! Le bassiste revêt parfois le costume de guitariste tandis que la chanteuse se charge de la basse lors d’une chanson. Un guitariste vient feater sur un des morceaux, et c’est après que la violoncelliste se met elle aussi à la basse… Hormis le fait que la musique ne soit pas assez metal pour vraiment conquérir le public, le son était assez atroce : à chaque coup de grosse caisse / son dans les graves, la musique devenait un énorme grondement, complètement inaudible ! Décidément, le son du Phare ne vaut franchement pas celui du Bikini.



L'avis de JU : Après un temps d’attente plutôt correct, le groupe le plus festif de la soirée était le groupe Finlandais KORPIKLAANI. Composé de 6 membres dont deux musiciens jouant essentiellement accordéon et violon, ce groupe de metal allait tout simplement mettre une ambiance de folie dans le public. Reprenant les paroles dans les chansons "Let’s Drink", "Beer Beer" et "Vodka", pogos et danse festive dans le public n’avaient pas besoin d’être demandés par KORPIKLAANI. L’ambiance survoltée du public était en parfaite adéquation avec le style folkolrique metal du groupe. Même si l’on connaît peu ou pas leur répertoire (de mon côté, je ne connais que "Tervanskanto"), il était facile de se laisser emporter par la vague folkloriquienne au Phare ce soir-là. Et même si le son était d’une qualité très inégale (par moments, on n’entendait plus l’accordéon ou le violon qui sont les bases du groupe), les riffs de la guitare et du chant étaient tellement festifs que l’on en oubliait presque ces détails. Autre chose aussi, quand c’est festif et joyeux dans le public, on pourrait penser que le groupe prendrait plaisir à jouer. Mais cela ne semblait pas être le cas pour certains membres, notamment le violoniste qui tirait une tronche d’enterrement à 10 kilomètres à la ronde. Hé les gars, vous êtes censés être un groupe festif à la base. Mais peu importe, l’accueil et l’ambiance étaient là et c’est ce qui a permis de contribuer à la performance plutôt positive de KORPIKLAANI.

L'avis de Marion : Après quelques dernières balances, les métalleux réunis dans la salle hurlent à la levée du drapeau de KORPIKLAANI. Ne connaissant le groupe que de la seule chanson que j’ai écouté peu avant le concert, "Vodka" (et par laquelle ils ont commencé), j’ignore tout du groupe (si ce n’est qu’ils sont probablement bien alcoolisés). Dès les premières notes, l’ambiance se fait très chaude et surtout très festive, aussi bien sur scène que dans le public, qui jumpe et pogote gaiement. Le son est bien meilleur que pour GODNR.UNIVERSE, en tout cas au début, puisqu’à la fin, le même effet de grondement sourd qui empêche tout bonnement d’entendre la musique apparait (à moins que ce soit du au fait que je me sois déplacée dans la salle, mais je doute que ce soit l’unique raison). Le chanteur a un accent tel qu’on se demande bien souvent s’il parle Anglais ou Klingon entre les morceaux mais peu importe, la musique est très sympa et les mélodies du violon et de l’accordéon sont très cool ! Le groupe est à son aise sur scène, si bien que le chanteur / guitariste n’hésite pas à s’allumer une clope en plein set ! Pendant les 1h15 que le groupe a joué, le public s’est bien déchaîné avec pogos et slams, même si le set a paru un peu long à beaucoup (moi la première). Le groupe a donc bien plu, mais ce n’est rien comparé à ce qu’ELUVEITIE nous a présenté…



L'avis de JU : Le troisième et dernier groupe de la soirée tant attendu (surtout par le chroniqueur de cet article) ouvre le bal avec l’introduction de leur dernier album "Everything Remains As It Never Was". Les membres grimpent progressivement sur scène avec un accueil chaleureux par le public pour chacun d’entre eux. Et leur première chanson du même titre que l’album cité précédemment commence dans un metal folk plus agressif que KORPIKLAANI. La voix rauque du charismatique Chrigel Glanzmann envahit la salle au milieu d’une instrumentation sonore parfaite (comme quoi, le Phare peut réserver des bonnes surprises). La joie de jouer (qu’ils avaient sûrement piqué à KORPIKLAANI pour l’occasion) se ressentait aussi bien sur les chansons qui dégageaient la puissance du folk metal guerrier (comme "Thousanfold" ou "Inis Mona"), la beauté de la ballade "Omnos", ou l’envoûtement féminin de "Slanias Song". Anna Murphy à la vielle à roue et Meri Tadic au violon Irlandais dégagaient plus de force et d’enthousiasme que lorsqu’elles se produisaient dans GODNR.UNIVERSE. En-dehors de l’instrumentation folklorique jouée par les gentes damoiselles citées ci-dessus, Chrigel Glanzmann et Päde Kistler, l’intégration du chant féminin et des chœurs sont les atouts principaux d’ELUVEITIE. Pour les autres musiciens aux guitares, basse et batterie, je ne vais pas me répeter mais juste dire que eux aussi avaient l’air de bien prendre leur pied sur scène. Leur live est passé tellement vite que j’en avais presque une boule au ventre quand celui-ci s’est terminé. Mais toutes les bonnes choses ont une fin mais j’espère que pour ELUVEITIE ça n’est que le début d’une belle et longue carrière. Même si certains pensent que c’était KORPIKLAANI qui méritait la tête d’affiche en raison de leur ancienneté, ELUVEITIE a pu prouver avec aisance que cette place tant convoitée peut leur être à nouveau donnée pour une prochaine tournée que j’attends déjà avec impatience.

L'avis de Marion : J’étais tellement crevée pendant KORPIKLAANI que je prévoyais de rester juste pour une ou deux chansons d’ELUVEITIE avant de rentrer chez moi… et bien ça n’a pas été le cas : ELUVEITIE, ça réveille bien comme il faut ! Dès les premières notes, une ambiance géniale s’installe dans la salle, où tout le monde bouge gaiment. Je ne connaissais que quelques chansons du groupe et pourtant je suis entrée très facilement dans leur univers folk metal. Je serais donc incapable de vous dire ce qui a été joué, mais je peux vous assurer que les (très) nombreux musiciens sur scène (1 violon, 2 grattes, 1 basse, 1 flûte (ou deux, quand le chanteur s’y met), 1 chanteur, 1 vielle à roue et 1 batterie) ont présenté un superbe spectacle et que le public était ultra-chaud ! Le chanteur a même lancé un circle pit puis un wall of death sur des chansons consécutives, en n’oubliant pas de préciser que ce circle pit était probablement le meilleur qu’il ait vu ! Le son était bien meilleur que pour les groupes précédents (hallelujah !) et les musiciens semblent s’être éclatés presque autant que le public ! A la fin du set, le groupe a quitté la scène mais est vite revenu sous les appels des chevelus (et moins chevelus, d’ailleurs) de la salle pour un rappel très sympathique. Eux aussi ont joué pendant 1h15 mais ça paraissait pourtant bien moins long que KORPIKLAANI… Bref, que du bonheur !



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